Ça pique...
Et pourtant...
Un peu de douceur,
là,
juste à fleur de cœur...
Photo et texte : Une plume, des mots... des rêves
Et pourtant...
Un peu de douceur,
là,
juste à fleur de cœur...
Photo et texte : Une plume, des mots... des rêves
Chacun de nous est finitude.
L'infini est ce qui naît d'entre nous
fait d'inattendus et d'inespérés.
Célébrer l'au-delà du désir, l'au-delà de soi.
Seule voie en vérité où nous pourrions encore
tenir l'initiale promesse.
Célébrer le fruit, plus que le fruit même
mais la saveur infinie.
Célébrer le mot, plus que le mot même
mais l'infinie résonance.
Célébrer l'aube des noms réinventés ;
Célébrer le soir des regards croisés ;
Célébrer la nuit au visage émacié ;
Des mourants qui n'espèrent plus rien
mais qui attendent tout de nous ;
En nous l'à-jamais-perdu
Que nous tentons de retourner en offrande,
Seule voie où la vie s'offrira sans fin,
paumes ouvertes
François Cheng
Comment aurais-je pu savoir que cette passion me rendrait fou,
qu'elle ferait de mon cœur un brasier et de mes deux yeux un torrent.
Comment aurais-je pu savoir qu'une crue soudaine m'emporterait
et dans la mer rouge de sang comme un navire me jetterait ;
qu'une vague heurterait le navire qui planche par planche se fenderait
en tourbillons variés chaque planche tomberait.
Puis une baleine lèverait la tête et boirait l'eau de cette mer.
Une telle mer sans fin deviendrait sèche comme un désert
et ce désert à son tour fendrait la baleine buveuse d'océan,
par le courroux dans l'abîme l'entrainerait.
Après ces métamorphoses, il ne restera plus ni mer ni désert
Que sais-je de ce qui fut ensuite ?
Le pourquoi dans le sans-pourquoi s'est noyé.
Il y a de nombreux que sais-je.
Mais ce que je sais c'est que dans cette mer
j'ai goûté une écume d'opium par une main qui ferme les lèvres.
Djalāl ad-Dīn Rūmī
L'appel de la violence est un piège tendu qui sera éternel et la réponse par la violence est un piège.
La guerre et les bombardements sont une abomination.
Bachar Mar-Khalifé
Fougères de siennes
et feuilles citron
Les pas froissent le chemin.
Soir d'automne où la Saint Martin nous ramène l'été.
Au milieu de nulle part,
se dresse un chêne,
centenaire au tronc rugueux.
Je l'ai longtemps prié
et je le prie encore
pour qu'il dresse bien haut
ses branches vers le ciel,
afin que les feuilles pendues
à ses ramures fières
s'envolent dans le vent.
Des confins de la terre,
où s'enracine le Centenaire,
jaillit un torrent fougueux,
impétueux et violent.
J'ai invoqué sa vaillance
et je l'invoque encore
pour qu'il ne cesse jamais de couler.
Pour que son courant roule
les pierres qui se sont abîmées
dans le fond de ses flots.
Sur les rives du fleuve
s'élève une montagne
dont la cime côtoie l'éther.
J'ai imploré sa hauteur
et je l'implore encore
afin qu'elle s'élève bien haut,
que ses sommets à-pic
tombent dans les combes,
dans la profondeurs des vallons
où les âmes s'effondrent.
Aux pieds de l'altière Bella Donna
s'étend une ombre en prière.
Je l'ai si souvent invité
et je l'invite encore
à ne pas voiler ses mystères,
à déchirer les ciels de nuit
d'où pourraient s'échapper
les larmes de l'empyrée,
diamants étincelant les regards
derrière les paupières fermées.
Tout près de l'ombre,
au milieu de nulle part,
j'ai prié la lumière
et je l'adjure encore
pour qu'elle se détourne un instant
et donne un peu de temps
au passeur et à sa lampe
pour traverser le néant
et conduire sur l'autre rive
les feuilles volant dans le vent.
Sur le chemin :
Or et rubis semés,
émeraudes et topazes ;
Dans le vent un souffle d'émaux a ruisselé de toi
Dame Lune luit
de minuit à midi.
Le soleil lui sourit
Par la porte des mondes, le jour resplendit la nuit