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Esprits-rebelles

Esprits-rebelles
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16 avril 2015

L'Essentiel est invisible pour les yeux, nous dit

L'Essentiel est invisible pour les yeux, nous dit l'ami du Petit Prince. 
Pourtant, il suffit parfois d'un regard, pour que l'Essentiel soit manifeste. Pour l'aveugle, les silences sont trompeurs.

 

Wolf eye Jessicacrabtree
Photo : http://www.jessicacrabtree.com

 

 

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15 avril 2015

Un chant

Sur un fil de ciel
le chant d'un chardonneret,
couleur du printemps.
Sur l'azur effiloché les notes d'un rêve épars.

 

 

14 avril 2015

Qui es-Tu ?

Désert immaculé, étendue ultime
où s'abusent les âmes assoiffées,
es-tu une oasis pour se désaltérer ?

Danse, éternelle étreinte, soupir sacré esquissé,
faisant trembler le cœur au couchant,
es-tu un feu pour réchauffer ?

Quand souffle la tourmente,
que tourbillonnent les sables des songes
es-tu un toit où s'abriter ?

Quand je m'égare en moi
errant de mémoire en mémoire
es-tu une trace pour me guider ?

Quand l'écume du ciel
révèle tes traits en perles d'espoirs
es-tu une couche où reposer ?

Mon cœur te cherche, 
s'abreuve des larmes du matin
scintillantes d'espoir de te connaître enfin.

Mes mains caressent l'horizon
peignant tous les levants
d'une encre rougeoyante.

Elles tracent sur les aurores
l'indicible porté par le vent,
les entrelacs de mes rêves,

brumes où je me perds et me délite,
où je m'écoule dans le sablier
du temps de T'aimer.

De toute éternité Tu me trouves,
Tu envides mon âme éparse
et me tisses de Ton souffle.

 

 

 

Fileuse - Abdellatif Zine
Peinture - Abdellatif Zine

 

 

 

13 avril 2015

Trésor - Khâmûch

Dans la guerre et le sang
les Mongols ont détruit le monde, je le sais
mais la ruine recèle Ton trésor.
Quel malheur pourrait l'atteindre ?
le monde s'est brisé tout entier, je le sais,
mais n'es-Tu pas l'ami de ceux que la vie a brisé ?

Khâmûch ( Rûmî ) - La religion de l'Amour

 

Amour - Fahdy (Samir Malik)
Calligraphie - Fahdy (Samir Malik)

 

 

10 avril 2015

Nescience

Tu ne sais pas les maux,
hurlements lacérant le jour
et déchirant l'encre d'un ciel sans étoiles.
Tu ne sais pas les cris
écrits en lettres de sang
sur l'épine dorsale de l'ignorance
où s'abîme les Êtres.

Sur le mémorial oublié,
les cendres de l'innocence
coagulées par l'opprobe,
anathèmes des bien -pensants
décapitant le mal
par un autre plus sombre
paré de certitudes.

Je ne sais plus les mots
et mon corps se déchire
d'être si loin de toi
et mon cœur se dessèche
dans le froid sidéral
et mon âme te cherche
dans le sang de la nuit

 

Claudia Mateo Matti
Claudia Mateo Matti

 

 

 

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7 avril 2015

Parchemins

Sur le visage
se dessinent des sillons
parchemins de vie
Et dans le miroir de l'âme la lumière d'un regard

 

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Photos : Lee Jeffries

 

1 avril 2015

Jeu de miroir

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Peinture de Jia Lu

 

Un autre Je
me reflète dans le miroir
C'est jeu de regard

31 mars 2015

Bruno Odile

" La clarté a surgi de la vie qui se précipite par-dessus l’horizon. Ballets d’âmes sœurs accrochées à la crinière du vent, nous courons après la valse d’émotions éternelles. Entends ma voix sur les radeaux du ciel. Porte ton cœur tout en haut de la falaise et marchons ensemble sur l’instant infini. Il pleut des comètes déjantées et nos cœurs sont nos derniers parapluies."

L'amour ce désastre indispensable

Mot après mot, Bruno Odile nous entraîne dans une danse vive, colorée, langoureuse et sensuelle, désespérée parfois, inespérée surtout. De cette inespérance qui tache notre poitrine, la faisant palpiter d'un sentiment que l'on nomme mais que l'on ne peut jamais enfermer dans un mot.
Être entraîné dans ce désastre où hier et demain s'écrivent sur un rêve, c'est être pris par le cœur pour aller marcher dans les abîmes du ciel fouler le sable de l'âme.

L’Amour est toujours une première fois. Il n’est pas l’expression d’un désir, mais il est la manifestation de la vérité intérieure dans sa plus absolue cohérence. Il ne s’agit pas de le capturer mais de couler avec lui comme une fonte des neiges. 

29 mars 2015

Pensées et Méditations - Khalil Gibran

La Vie nous enlève et nous emporte d'un endroit à un autre, la Destinée nous déplace d'un endroit à un autre. Et nous, pris entre les deux, nous entendons des voix effrayantes et ne voyons que ce qui se dresse comme une entrave et un obstacle sur notre chemin.

La Beauté se révèle à nous, assise sur son trône de gloire, mais nous l'approchons au nom de la Concupiscence, nous lui arrachons sa couronne de pureté et souillons sa robe par nos malfaisances.

L'Amour passe près de nous, vêtu de docilité, mais nous le fuyons, apeurés, ou bien nous nous cachons dans l'obscurité, ou encore nous le poursuivons pour commettre le mal en son nom.
Même le plus sage d'entre nous ploie sous le poids pesant de l'Amour, mais, en vérité, il est aussi léger que la brise folâtre du Liban.

La Liberté nous convie à sa table, où nous pouvons partager ses mets savoureux et son vin capiteux ; mais quand nous nous attablons, nous mangeons avec voracité et nous nous gorgeons.

La Nature vient vers nous avec des bras accueillants et nous invite à apprécier sa beauté ; mais nous redoutons son silence et nous précipitons vers les villes encombrées, pour nous entasser là comme des moutons fuyant un loup féroce.

La Vérité nous appelle, à travers le rire innocent d'un enfant ou le baiser d'un être aimé ; mais nous lui fermons au nez les portes de l'Affection et la traitons comme une ennemie.

Le cœur humain crie à l'aide, l'âme humaine implore la  délivrance ; mais nous ne prêtons pas attention à leurs cris, car nous n'entendons ni ne comprenons. Celui qui entend et comprend, nous le traitons de fou et le fuyons.
Ainsi passent les nuits, nous vivons dans l'inconscience, tandis que les jours nous saluent et nous enlacent. Mais nous vivons dans la peur constante du jour et de la nuit.

Nous nous accrochons à la terre, alors que la porte d'accès au cœur du Seigneur est grande ouverte. Nous piétinons le pain de la Vie, alors que la faim ronge nos cœurs. Comme la Vie est bonne pour l'Homme ! Et pourtant, comme l'Homme se tient à l'écart de la Vie !

La voie de l'éternelle Sagesse.

11 février 2015

Offrande

A Toi, qui éclaire les ténèbres de mon âme
et justifie le néant.
A Toi,
dont le regard se détourne du ciel
pour consoler les hommes
et dont le cœur,
lumière dans la lumière qui m'effleure,
insuffle la Vie,
insuffle l'Amour.
A Toi, que je nomme Bien Aimé
car je suis née de ton souffle,
d'un murmure de Toi,
d'un silence inspiré.
A Toi, que je goûte en mon sein
et accueille dans l'ombre
d'une larme brillante d'un éclat d'étoile.
A Toi,
cet au-delà de moi.
Vers quoi m'élèverai-je
si je ne me tends vers Toi ?
Vers qui tournerais-je mon regard
si je n'ai le Tien pour miroir ?
Dans le désert,
des traces de Toi esquissent un chemin,
dessinent mes pas ;
mais j'ai le cœur tremblant d'effroi,
vide d'espoir, exangue de chants,
les chandelles se sont tues,
l'oliban s'est éteint.
Bien Aimé,
j'écouterai Ta voix,
j'écouterai le vent,
j'allumerai et la myrrhe et l'encens
comme une offrande à l'ombre
affamée de Ta Flamme.
Je me revêtirai de Toi
pour oublier le froid sanglant de l'hiver,
je laisserai Ta source s'écouler en moi
pour laver les blessures
et abreuver mon Être,
puis je m'en irai cueillir l’aube au crépuscule
pour Te l'offrir avant de me rejoindre.
 

 

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Aube sur les aretes d'Entreve

 

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Esprits Rebelles

La poésie est un chant et une parole.
C'est une parole qui parle à la parole de l'homme et qui permet, si elle est entendue, la part miraculeuse de l'existence - Gabriel Mwènè Okoundji -



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