Le chat
Le félin bavard
me regarde silencieux
de ses grand yeux verts
Douceur d'un matin d'automne, le chat reste près du feu.
Le félin bavard
me regarde silencieux
de ses grand yeux verts
Douceur d'un matin d'automne, le chat reste près du feu.
Un tintement
au milieu des prairies fleuries
le son d'une cloche
Tandis que paissent les vaches monte le chant des moines
Rester auprès du feu
quand il fait gris dedans,
me blottir contre toi
quand il fait froid.
Quand la bruine sur les yeux
grisaille le paysage,
me blottir contre ta chaleur,
écouter la pendule égrener le silence,
accompagner les flammes
crépitant sous le bois.
Le jour fait naître la colline
sous une brume pâle,
éminence grise d'un crépuscule
où l'aurore s'est perdue.
Les arbres l'égouttent,
le sol est jonché de leurs pleurs
annonçant la froideur de novembre qui vient.
Près de l'âtre je me serre
en écoutant trotter le silence
sur la pendule d'onyx.
Au-delà des secondes qui tombent,
en-deça des heures qui s'étirent,
je reste près du feu
parce qu'il fait gris dedans.
Aquí, en este instante
en que el pulso del mundo se detiene
Me dejo atrapar por tus pensamientos
Vacio mi mente en la tuya
Y espero
Que al abrigo del sueño
Aparezcas como cada noche
Enciendo las luces de tu mirar
Para descubrir que en tus pupilas
Se halla el fuego
Y navego entre tus mares
Ríos caudalosos tus venas
Me transportan dentro de ti
Y siento
Mi corazón como el sonido de la tierra
Auteur inconnu
Là, en cet instant
Qui contient la pulsation du monde
Je me laisse saisir par tes pensées
Mon esprit se déverse dans le tien
Et j’attends
Qu’à l’abri du rêve
Tu apparaisses comme chaque nuit
J’incendie les étoiles de ton regard
Pour découvrir que dans tes yeux
Se trouve le feu
Et je navigue entre tes mers
Rivières abondantes tes veines
Me transportent en toi
Et je sens
Mon cœur comme le bruit de la terre.
Traduction personnelle
Je vis dans des parages que tu ne supposes pas
Fleur de papier, escargot, mimosas,
Un lieu où l'onde d'eau à l'air répond, s'enflamme,
Où les brasiers se cherchent contre les fronts liquides,
Où la chaleur est tout à la fraîcheur mêlée.
Je vis dans un espace où le réel n'est pas.
Contrebande d'enfance, berlingot, chocolat,
Un pays de l'envers où rien n'est à l'endroit,
Le pays des merveilles où Alice raisonne,
Où le temps fatigué suspend soudain sa course,
Attendant le pressé qui le détachera.
Je vis dans un jardin où la rêverie s'envoie,
Fraises mûres éclatées, points-virgules, fins nougats,
Rare coin embaumé d'herbes hautes et de terre
Où chaque pas marché parfume l'influence
Réveillant la nervure de ce qui n'existe pas.
Silencieux
un hérisson s'invite à la prière
près de l'autel
Dans la nuit souffle un vent froid, il fait frémir le noyer
L'esprit embrumé
ne ressent plus la douleur
délaisse le corps
Dans une parenthèse, flotte un souvenir de toi.
Entre Enfermos
un vinculo tan frágil :
Una mirada.
Esta fija el tiempo, el espíritu se va.
Entre les patients
un lien intangible et si fragile :
un regard.
Celui-ci fige le temps et l'esprit s'envole