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Esprits-rebelles
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9 septembre 2013

Le grain de sable, dans le désert, sait la

Le grain de sable, dans le désert, sait la brûlure de la lumière et la bienfaisante fraîcheur de l'ombre.

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8 septembre 2013

Vieille lune

Ô lune où t’en vas-tu ?
Sur l’azur je te vois disparaître.
Comme le soleil pleure sa blanche aimée,
je pleure
l’Amant qui dans mon cœur
n’éclaire plus mes nuits.
Le fleuve d’étoiles emporte ta lumière,
emporte mon désir
d’écrire.

Ô lune, le monde s’est tu.
Il n’y a plus de murmures pendus à nos fenêtres,
le soleil a cessé de brûler,
il a perdu de son ardeur
et doucement se meurt.
La nuit grandit.
Elle est sombre de se taire,
sombre d’avoir vu périr
les rires.

Ô lune, je ne sais plus.
J’erre au fond de mon être,
je cherche mon Bien-Aimé.
J’effleure
l’absence de ta rondeur
et me blesse au fragment qui luit,
éclat d’une vie éphémère
qui se déchire
sur un sourire. 

Ô lune, reviendras-tu ?
Tu disparaîs. Je reste à naître.
Portée par le fleuve lacté,
je demeure
dans l’inachevé d’un coeur.
Son amour me nourrit
et abreuve la plume sorcière.
Qui dessine les dires
de Mimir.

8 septembre 2013

" Ce qui compte, ce n'est pas de gravir cette

" Ce qui compte, ce n'est pas de gravir cette montagne, ou bien celle-ci, ou bien encore celle-là, mais de parcourir le chemin. Et de le faire avec attention, persévérance, avec le coeur ouvert et l'esprit vigilant. Ce n'est pas le nom du sommet que nous avons gravi qui nous transforme, mais la présence et l'amour que nous avons mis dans la marche. Le monde est beau par la variété de ses paysages. La vie spirituelle est belle par le foisonnement de ses chemins. "

......................................................L'âme du monde - Frédéric Lenoir

8 septembre 2013

L'arbre inachevé

Entre Ciel et Terre
un arbre s'élève,

le houppier verdoyant
en clair obscur.

Il cache en son cœur
une blessure d'argent.

La lumière dissimule les ombres
doucement fait frémir le feuillage
contourne le fut qui se dérobe
avec pudeur.

De sinople habillé
il étend ses branchages

épouse la prasine 
qui couvre
 ses racines,
Oublie l'émeraude
d'une terre inachevée,
demeure
d'ombre et de lumière

89549281_o

8 septembre 2013

"Les Ténèbres sont de la Lumière non encore

"Les Ténèbres sont de la Lumière non encore assumée".

..............................................................  Père Philippe Dautais

 

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7 septembre 2013

Attente

A mes oreilles parvient le bruit des pas perdus de ces milliers de vie qui hantent cette gare, la traversent courant après un train, après un rendez-vous, le temps de n’être pas. Je les observe, sourire crispé, les poings serrés, le pas pressé et au milieu de tout ce brouhaha : lui. Voilà que tout d’un coup tout disparaît, je n’entends plus que son silence, je ne vois plus que son attente. Sourire béat. Il est comme en dehors, hors l’agitation de ces milliers de fourmis qui vont et viennent.

En bruit de fond, un train est annoncé. Interrogeant la foule anonyme qui se divise sur lui, il cherche son cadeau. Brillant d’une joie enfantine, ses yeux défont les ombres des silhouettes, fouillent, déballent fiévreusement les visages. Aucun n’est celui qu’il espère. Je m’attends à voir la déception éteindre son regard. Il n’en est rien. La joie est toujours là. Joie du cœur tendu par delà l’espace et qui étreint déjà l’être aimé.

Je me surprends à attendre avec lui, à guetter moi aussi, à chaque déferlement de voyageurs, celui ou celle qui a fait naître cette lueur. Plus rien n’existe. La gare, la foule, le bruit, tout s’enfuit ! Ne reste que ce sourire et cette attente.

Mes yeux s’attachent à lui tant je crains de voir chaque marée humaine le dérober à ma vue. Parfois nos regards se croisent. Je me détourne avec pudeur, gênée de pénétrer l’intimité de cet instant.

Des trains arrivent et repartent, crachant et avalant leur ration de passagers errants, celui tant attendu demeure dans un ailleurs sur les rails du temps qui s’étire sans fin. Une ombre d’inquiétude passe sur son visage, le sourire s’éteint ; il se détourne et se laisse engloutir par la marée suivante. Je ferme mon cœur à la déception et conserve son sourire et le bonheur qui était peint sur son visage.

Allées et venues, flux et reflux au gré des retards, des changements annoncés par la voix métallique d’une hôtesse invisible. Je l’écoute d’une oreille distraite pour savoir si je dois suivre le prochain courant afin de continuer mon voyage.

Sans grand espoir, je cherche, presque malgré moi, le jeune homme. L’attente devient morne, la gare bruyante. Une impatience me gagne, je me surprends à regarder fréquemment et nerveusement la pendule du hall et les panneaux où s’affichent les trains au départ.

Absurdité. L’heure arrive toujours lorsque le moment est venu. Ni avant, ni après. Les aiguilles du grand cadran de l’horloge ne changent pas le temps. Mon cœur continue de se tendre, ici et là, dans une espérance illusoire. Un flot de voyageurs plus important que les précédents déferle des quais au-dessus de nous et inonde la gare, noyée en quelques minutes par une marée humaine multicolore, de tous âges. Soudain, je les vois : deux amis,  deux frères, deux cœurs qui se retrouvent, s’embrassent, s’étreignent ; rayon de bonheur trouant un instant la nuée houleuse qui se referme déjà sur eux.

Au-dessus, les tableaux mis à jour  m’annoncent que l’heure est venue.

7 septembre 2013

Abd el Malik Nounouhi

 

calligraphie-arabe-38

 

 

Un regard, un souffle, une respiration

    et d'un geste, un trait,
    les lettres de l'alphabet
    se mettent à parler!

    à l'oeil qui écoute!
    les yeux grands ouverts!

    ces lettres de correspondances
    gravées sur des feuilles à grains!

    comme des grains de sable
    que le vent place et replace,
    lettre par lettre
    et finit par en faire des mots!

    des mots conversent,

    des mots et des phrases
    à la langue tachée d'encre.

    l'encre d'une écriture qui surgit
    et refait surface
    comme une vague profonde,

    une vague intérieure
    à la voix qui jette l'encre
    et l'encrier comme l'écume
     trouve une voie d'issue

    et entrouvre une porte
    à ces paroles non dites.

    Ces paroles, ces mots solitaires,
solidaires dans le geste du roseau,
    le "Calam" qui souffle sa flûte.
    une mélodie de mots,
     visibles et illisibles à la fois
     mais audibles peut être,
    si on les écoutait danser,
    si on les regardait parler,
    comme une musique intérieure.

Lettres d'Interieur

J'ai connu les calligraphies d'Abd el Malik Nounouhi avec la poésie d'Ibn Arabi.
Chacune d'elle dit l'Etre et la profondeur du Silence. La main trace le trait, l'Esprit guide la main et l'Âme envole l'Esprit, envole l'Expir dans l'Inspir du Divin.

 

calligraphie-arabe-avance-et-tu-seras-libref-copie-1

 

 

6 septembre 2013

Calligraphie

Je trempe le calame de mon cœur
à l’encre d’une nuit étoilée
pour écrire l’aube naissante
enluminée d’or et de vermeille.
Je trace sur le vent et sur l’eau
sur le chant des oiseaux
la beauté de ses traits
esquisse du levant.

J’oublie les pages froissées
de mes cahiers d’écoliers,
aux lignes tremblantes et malhabiles,
tachés d’encre noir sang
 sur lesquels ma main traçait
des lettres sans essence,
des mots à contresens
du courant de la vie.

De mon âme affermie
s’écoulent les parfums de l’été
les fruits sucrés de l’automne.
Il m’importe peu désormais
si les vents violents de l’hiver
emportent mes calligrammes
dans l’eau tumultueuse des torrents
ou les dispersent dans la brume.

Je trempe le calame de mon cœur
à l’encre de ton âme
pour dessiner l’aurore
sur la voute étoilée.

 

 

 

 

6 septembre 2013

Le vieux moulin

Les lentilles d'eau
ont verdi le bief
Le moulin ne tourne plus

6 septembre 2013

Yvo Jacquet

Ce cheval semble doté d'une force prodigieuse et la fermeté de ses rondeurs évoque sa jeunesse, sa fraîcheur. Il est à l'aboutissement de sa virginité tandis que le calligraphe achève la gestation de ses idées.
Il est confortable de rêver, jusqu'à ce que nos fantasmes deviennent réalité... C'est en un jour de révélation, que l'on choisit de s'engager ou non. Devant l'évidence, cheval et calligraphe se montrent à la hauteur, ils surmontent la peur et assument ce qu'ils ont toujours été. Porteurs d'eau, messagers de vérité.

 

calligraphies-en_avant

Calligraphie En avant

 

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La poésie est un chant et une parole.
C'est une parole qui parle à la parole de l'homme et qui permet, si elle est entendue, la part miraculeuse de l'existence - Gabriel Mwènè Okoundji -



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