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Esprits-rebelles
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4 septembre 2013

De l'ombre à la lumière

Sur les ronciers, les fruits sont gorgés de lumière.
Vois, mon Âme, la douceur sucrée du soleil et la saveur acidulée de l'ombre au milieu des épines. Celles qui t'ont autrefois blessée, t'offrent aujourd'hui ce qu'elles cachaient en leur cœur. De même chaque éclat de vie par lequel tu as été meutrie recèle en lui le présent des Ténèbres offert à la Lumière

La terre la plus fertile fut fécondée par le feu. Crois-tu qu'il puisse en être autrement pour toi ?
Par les blessures, s'écoule la noirceur dont tu veux te défaire. Par elles, entre la lumière dont tu avais naguère la connaissance.

Regarde en toi. Tes épines porteront-elles des fruits ? Offriras-tu le miel de ton cœur à ce monde qui se meurt ou bien nourriras-tu de ton fiel la chair putride de la bête qui le ronge ?

Regarde en toi, mon Âme. Chacune de tes souffrances t'a menée aux Enfers. C'est là qu'est l'espérance. De la terre vers le ciel, l'arbre se dresse. Comment pourrait-il s'enraciner dans les Cieux s'il refusait de se tendre vers les profondeurs de la Terre ?

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4 septembre 2013

Plume de sang

J'aurais voulu des mots
Autres
J'aurais voulu perdre les cris
Ne plus troubler l'écrit de mes maux 
Tâches d'encre rouge et  noir 
Sur la page blanche et vierge

Ils saignent sur le parchemin
Ils ceignent mes mains
Et lient mes mots
Je regarde la soie
Soi qui se déroule
Je me pique à Sa quenouille 
Tisserand de mes pas 
Il  me lit, me relie
Me délie

De la plume perle le sang d'autrefois
Mot à mot il s'écoule
Les cris ceignent le coeur
Ô comme ils font saigner la nuit 
A  l'eau claire de Ta Source
Mon sang ruisselle sur le chemin
A l'eau vive de Ta voix
L'encre s'écoule dans le ciel
Et la plume envole les profondeurs de la terre.
4 septembre 2013

Moissons

A chaque semaille sa moisson
Le feu s’éteint, la vie s’éveille, une autre vie
dont l’aube frémit, qui fait sourire l’aurore.

Quand la ramure vient à se dénuder,
Le regard se retire à l’intérieur
et se nourrit de nos rêves

Les serments d’hier
Semaient l’amour et l’espérance
Au jardin de l’âme

La lumière les moissonne
Pour donner au cœur
Le parfum des lendemains

...........................Alcyan

3 septembre 2013

Tomber dans le noirDans l'océan de la nuitPar

Tomber dans le noir
Dans l'océan de la nuit
Par delà l'espoir

2 septembre 2013

Parfum d'océan

Assise sur un rocher, je contemple le soleil couchant qui allume la nuit. Déjà quelques étoiles piquent un azur plus vraiment clair et invitent à un voyage n’ayant rien d’imaginaire.

A mes pieds, les embruns s’échouent sur mes sens pourtant je sens la fragrance de la mer. Le vent, porteur de senteurs lointaines, joue dans les herbes sèches accrochées dans le sable, frêle chevelure retenant la vie dans des entrelacs sans fin. J’inspire doucement. Je tente de saisir ces parfums, de les retenir un instant, mais ils s’échappent sans cesse.

A la chaleur diurne succède une fraîcheur océane dont la douceur me parle d’un lieu où tu es. Le cri d’une mouette répond au hululement d’une chouette dans cet ailleurs où le bleu du ciel est déjà plus profond. Celle-ci se pose avec le jour, celle-là s’envole sur les ailes de la nuit. L’obscurité grandit. Sur l’horizon, une ligne opaline empêche encore le ciel de sombrer dans la mer, ciel étoilé de milliers de serments prononcés par des milliers d’amants et dont chaque astre est comme une fleur de cerisier chargée de promesses d’un lendemain fruité dont on ignore encore le goût. Ainsi en est-il de ceux qui sont passés et sont devenus des hiers. Leur saveur ramène dans le cœur un sentiment sucré.

Je me souviens d’une plage, un après-midi de septembre. Le sable buvait nos pas, ne gardant nulles traces de notre passage. Pourtant le temps a conservé cet instant quelque part dans une mémoire embaumant chaque soir et chaque matin de la vie. Je me souviens de cette chaude après-midi. Un vent léger ridait la surface si tranquille de l’eau, qu’on aurait pu se croire au bord d’un lac sans la ligne d’horizon sur laquelle la voûte céleste s’abîmait dans l’océan. Tu m’avais prise dans tes bras et les mouettes au-dessus s’étaient moquées de nous.

Au loin, le phare s’est allumé, de même que les réverbères de la ville à l’autre bout de l’anse. Mes pensées s’échappent et s’envolent vers un lointain pays. Je me suis éloignée de toi et pourtant en mon cœur tu demeures. La lune paraît, semant la lumière sur l’encre de l’eau, elle brode d’écume la surface dansante venue clapoter sur mes pieds, presque avec tendresse.
J’inspire à pleins poumons le noir du firmament, le sel et les embruns, l’humidité du sable et cette paix qui se répand.
Sur l’horizon, le ciel a épousé la mer.

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2 septembre 2013

Le marronnier

Juste un marronnier
dans la brume du matin.
L'automne s'avance.
L'hiver sa ramure nue sera parée de mes rêves.

1 septembre 2013

Nuances

Nuances d’un crépuscule
où s’allument des ombres chinoises
La vie s’éveille, le feu s’éteint.
Ailleurs, le chant d’une aube nouvelle
frémit

Sur un ciel moutonné
se déploient des rêves vermeils
perles d’oubli
d’une brume d’antan.
Bien Aimé, Te trouverai-je encore
sur un azur immaculé ?

La nuit se nuance
de bleu et de gris
Les étoiles se déploient

L’âme auprès de Toi 
s’étend en silence

et mes lèvres sur l’aurore se posent
pour goûter Ton sourire.

1 septembre 2013

Un ange à l'église

Au moment où le prêtre consacre les offrandes, un ange blond sort à quatre pattes d'un recoin du cœur. Sans égard pour la solennité de l'instant, il s'avance en portant sur le monde un regard curieux.
Il s'assied, face à l'autel juste derrière le prêtre, applaudit au moment où ce dernier s'incline, bat des ailes et puis s'en retourne dans l'ombre comme il était venu.

A la fin de l'office, son apparition me fait encore sourire, lorsque j'entends son rire alors que le prêtre dit avec gravité les noms des personnes décédées pour lesquelles une pensée particulière a été demandée. J'ai l'impression qu'il voit et entend ce qui reste hors de notre portée, tout absorbé que nous sommes, nous les adultes, par le sérieux de notre tristesse : cette lumière qui demeure invisible aux yeux des vivants et peut-être le rire de ceux que nous croyons morts.

Qui sait si ce n'est pas lui qui m'a invitée à venir assister à cet office, si loin de chez moi, alors que je ne vais jamais à la messe ?

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La poésie est un chant et une parole.
C'est une parole qui parle à la parole de l'homme et qui permet, si elle est entendue, la part miraculeuse de l'existence - Gabriel Mwènè Okoundji -



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