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Esprits-rebelles
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lumiere
8 novembre 2015

Feuilles mortes

Au milieu de nulle part,
se dresse un chêne,
centenaire au tronc rugueux.
Je l'ai longtemps prié
et je le prie encore
pour qu'il dresse bien haut
ses branches vers le ciel,
afin que les feuilles pendues
à ses ramures fières
s'envolent dans le vent.

Des confins de la terre,
où s'enracine le Centenaire,
jaillit un torrent fougueux,
impétueux et violent.
J'ai invoqué sa vaillance
et je l'invoque encore
pour qu'il ne cesse jamais de couler.
Pour que son courant roule
les pierres qui se sont abîmées
dans le fond de ses flots.

Sur les rives du fleuve
s'élève une montagne
dont la cime côtoie l'éther.
J'ai imploré sa hauteur
et je l'implore encore
afin qu'elle s'élève bien haut,
que ses sommets à-pic
tombent dans les combes,
dans la profondeurs des vallons
où les âmes s'effondrent.

Aux pieds de l'altière Bella Donna
s'étend une ombre en prière.
Je l'ai si souvent invité
et je l'invite encore
à ne pas voiler ses mystères,
à déchirer les ciels de nuit
d'où pourraient s'échapper
les larmes de l'empyrée,
diamants étincelant les regards
derrière les paupières fermées.

Tout près de l'ombre,
au milieu de nulle part,
j'ai prié la lumière
et je l'adjure encore
pour qu'elle se détourne un instant
et donne un peu de temps
au passeur et à sa lampe
pour traverser le néant
et conduire sur l'autre rive
les feuilles volant dans le vent.

 

Leaves-falling-1440x900
kaygillard.com

 

 

 

 

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25 août 2015

Quartier d'orange

Un quartier d'orange se dessine
sur la page de la nuit,
parfum de bigarade,
saveur acidulée d'un rêve de Toi.

Allumées par les milliers de rêveurs,
des opales de feu brillent sur le ciel
traçant la voie des cœurs
et lorsqu'à l'occident disparaît la lumière d'une lune d'argent,
les étoiles dans son sillage
sont comme les souvenirs du jour à venir.
Le firmament s'assombrit et chacun cherche,
dans l'obscurité,
les réminiscences d'un ciel d'été,
un fil tendu de soie pour coudre l'espoir déchiré
par les discours enjôleurs des athéreligieux.
On ne fait pas la paix, l'arme au poing.
On n'éclaire pas le monde en éteignant la prière.

Sous un dais d'eau pâle,
les étoiles se retirent.
Seul, Tu demeures
pour repeindre mon cœur d'azur.


27 juillet 2015

Pensée sauvage

La pluie sur ma peau
me dit la caresse du ciel
et tait le sang qui ruisselle.
Le vent dans les branches
murmure les baisers égarés
et cèle les cris des armées.

Tes yeux recèlent la tendresse oubliée
sur un pétale de pensée,
me détournent des ronciers
stériles d'avoir fleuri au cœur d'un été
desséchant la terre d'une brûlure amère
et tarissant les cœurs, même les plus volontaires.

Entre les quatre murs de l'inespoir,
tu déplies le noir,
libérant tous les arcs de pluie
et répands dans mon cœur
des larmes tout en couleur.
Elles tachent la page blanche.

L'écrit éclabousse l'aurore
d'une guerre âmicide.

L'épareuse fauche le ciel
sans plus laisser de chance aux compagnons
d'envahir les talus de nos cœurs
et me laisse sans pareterre où te semer.

A l'autre bout du fil de ta voix,
je me faufile entre les cimeterres
dressés sur les sentiers militaires
de saints ivres de grandeur ;
je cherche la lumière qui perle sur le fil,
entre les stèles des nécropoles.

Entre les murs de pierres,
une pensée sauvage me raconte la pluie,
les larmes du ciel et ton sourire.

24 septembre 2014

Lumière de l’âme


Özçimi Trio 

 

L’âme est légère,
telle un souffle, elle traverse les corps,
L’âme est lumière… 

Je suis en chemin, seul,
sous le ciel d’un crépuscule automnal,
je t’en prie, prends ma main et guide moi. 

Les pierres sur le sentier me parlent de toi,
les brindilles que le vent balaie me parlent de toi, 
le vent siffle ton nom,
le rossignol se souvient de ton passage,
et moi, je cherche tes traces en ce monde… 

L’âme est légère,
telle un souffle, elle traverse les corps,
L’âme est lumière…

Quand l’orage a éclaté dans le ciel, 
j’y ai vu un signe de ton amour. 
Quand la pluie a inondé le jardin de mon coeur, 
j’y ai vu un signe de ton amour.
Quand le feu a brûlé mon âme si fragile,
j’y ai vu un signe de ton amour.
Quand le monde a oublié jusqu’à mon nom,
j’y ai vu un signe de ton amour…

L’âme est légère, 
telle un souffle, elle traverse les corps,
L’âme est lumière. »

Can Nuru / Lumière de l’âme - Texte de Thierry Robin, extrait de "Les Rives"

 

6 mars 2014

Je ne connais que deux prières pour célébrer la

Je ne connais que deux prières pour célébrer la lumière du Ciel et les couleurs de la Terre : Oui et Merci.

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10 décembre 2013

Ombre chinoise

En ombre chinoise,
un noyer sur le ciel,

sur les nuages sombres des pensées.
Au loin,
c
omme un phare sur l'océan de la nuit,
ta lumière,

pour me garder des écueils.

 

 

12 novembre 2013

La Folie

La vie est folie et la mort déraison.
Où commence l'une,
où finit l'autre ?
Qu'est-ce donc que la folie ?
Je ne connais pas la raison.

La folie,
c'est de croire en la Vie
et d'espérer la Mort.
C'est de n'avoir plus d'espoir
et de vivre d'espérance.
C'est d'aimer comme Ophélie
à pierre fendre, à cœur perdu,
à corps écrit sur l'envers d'un rêve
sur un ciel de lit et de s'y noyer

La folie,
c'est de voir dans le noir les couleurs de la nuit
et de croire encore à la lumière du jour ;
d'espérer une présence dans le Silence.
D'entendre sa voix, d'écouter sa musique
et de chanter l'aube.

La folie ?
C'est de voir qu'il n'y a plus ni ombre ni lumière
et d'aimer encore,
d'aimer à en vivre.
Malgré soi.

 

25 octobre 2013

Questions

D'or et de brun revêtu, le marronier danse. Murmure de Toi. L'aurore enflamme le ciel, brûlant les espoirs et les rêves ; Evaporant les larmes emportées par les nuages qui glissent sur l'azur.

Je me souviens de la quiétude de l'après-midi d'hier.  Couchée dans l'herbe, j'avais cherché de la main les larmes du matin. Le soleil les avait séchées. Je sentais sur moi la chaleur de la lumière, la douceur de la terre sous mes doigts. J'entendais le vent chanter dans les arbres, bruissements doux, murmures qui effeuillait le temps. Les yeux clos je m'étais laissée porter par chaque frémissement de vie.

Les chevaux intrigués étaient venus m'interroger du bout de leur naseaux. Etaient-ils inquiets ? L'un deux m'avait mordillée, comme pour vérifier que j'étais bien en vie, que je resterais là. Lorsque je relevai la tête, ils semblèrent rassurés mais se demandaient encore pourquoi je demeurais allongée ainsi. Ils ne comprenaient pas ce besoin que j'avais de me blottir dans le sein de la terre.
Elle me bercait, me réconfortait.

Mais ce jour d'hui, la porte s'est refermée. La lumière ne suffit plus à cacher l'innocence perdue, mutilée, déchirée. Partout le sang coule et inonde le monde. J'entends les cris jusqu'aux tréfonds de mon cœur. Ich schaff'es nicht mein Geliebte. Warum darf ich nicht schlaffen ? Je voudrais respirer les parfums des aconits ; marcher jusqu'aux plus hauts sommets ; finir la traversée ; faire se lever les astres et contempler la Voie Lactée.

Un vol d'étourneaux emporte mes mots. Les maux, eux, restent à terre éparpillés de tous côtés. Ils rougissent les herbes et brûlent les arbres qui meurent un à un. D'eux ne restent que leurs bras décharnés, squelettiques, tendus vers le ciel comme pour offrir leurs rêves, comme pour donner leur vie. Mais ils n'ont rien donné. Elle a été violée, trahie. Partout on étouffe les cris. Même l'hiver s'enfuit laissant la terre démunie tremblant de froid, se désséchant au vent de l'indifférence et de la violence.

"Ich schaff'es nicht mein Geliebte". Il me faut choisir : mourir ou aimer. Loin de Toi, je ne peux faire ni l'un, ni l'autre.  Le silence flamboyant d'un crépuscule d'hiver n'est plus qu'un souvenir et tes mains sur ma peau un chant oublié.

Existe-t-il encore une main pour tenir l'archer et caresser les notes du matin ? Existe-t-il encore des lèvres pour murmurer aux hommes la musique du vent ?

 

 

22 octobre 2013

Un deseo

Mirar en un café
El alba de un deseo
Incendio del negro
para encontrarte
para encontrarnos
encontrar la vida
y entrar la luz

Mirar en un café
la noche que estoy
la luz que Eres
El anhelo del alma
el deseo del cuerpo
Mirar el calor del negro
y la fuerza del alba

Te deseo Bien Amado
Este anhelo no estaba ayer
no estará mañana
Es el alba
en el cuerpo y el corazón
es el cielo y el mar
Es el Camino

Voir dans un café
l'aube d'un désir
Incendie du noir
pour te rencontrer
pour nous retrouver
Pour rencontrer la vie
et pénétrer la lumière

Voir dans un café
La nuit que je suis
et Ta lumière qui s'incarne
dans le désir ardent de l'âme
dans la soif du corps
Voir la chaleur du noir
et la force de l'aube

J'ai soif de toi, Bien Aimé
L'ardeur de ce désir n'était pas hier
ne sera pas demain
Il est l'aube
dans le corps et dans le cœur
Il est le ciel et la mer
Il est le Chemin

3 octobre 2013

La nuit

L’ombre qui descend
Eteint les couleurs de ce monde
La nuit grandit
Plus brillante sur le ciel est la lumière des étoiles

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La poésie est un chant et une parole.
C'est une parole qui parle à la parole de l'homme et qui permet, si elle est entendue, la part miraculeuse de l'existence - Gabriel Mwènè Okoundji -



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