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Esprits-rebelles

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29 janvier 2014

L'entraînement quotidien dans l'Art de la Paix

L'entraînement quotidien dans l'Art de la Paix permet à votre divinité interne de briller de plus en plus. Ne vous impliquez pas dans ce qui est juste ou faux chez les autres. Ne soyez pas calculateur ; agissez naturellement. Focalisez votre esprit sur l'Art de la Paix et ne critiquez pas les autres maîtres et les autres traditions.

L'Art de la Paix n'est jamais réducteur ni restrictif, il n'entrave rien du tout. Il embrasse tout et purifie toute chose.

Morihei Ueshiba.....................................

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29 janvier 2014

Vent de février.Dans le ciel l'oiseau de

Vent de février.
Dans le ciel l'oiseau de nuit
déploie le matin.
Un café noir dans les mains je me souviens
d'un regard

 

 

 

26 janvier 2014

Amnésie

Je me souviens d’un bateau.
Je me souviens des vagues, des embruns qui tressaient mes cheveux de perles d’écume, roidissaient mon âme et buvaient mes larmes. Au-delà, les souvenirs se perdent dans la brume, s’évanouissent comme ces lumières, comme ces ombres qui ne vivent qu’un instant sur la vitre de ce train pénétrant la nuit noire et pluvieuse.

La gare est déjà loin. Le petit matin n’est pas encore et la plupart des passagers somnolent, achevant peut-être quelques rêves interrompus par un réveil hâtif. Nul paysage ne se dessine dans ce noir qui défile mais le reflet de la voiture que je partage avec deux hommes et une jeune femme. Fantômes à peine plus consistants que mes souvenirs, traversés parfois par les lueurs d’une ville au loin, les phares d’un véhicule sur une route imaginaire. Qui sont-ils ? Où vont-ils ?

Le plus âgé des deux hommes lit sur un ordinateur portable quelque article qui capte toute son attention. Pas de rêverie pour lui. La féerie d’une nuit qui s’égrène au fil des rails n’a pas de prise sur lui. Ses yeux ne sont pas emplis du sable des songes mais des pixels d’un écran par lequel le monde prend forme. Voit-il la beauté de la femme assise non loin de lui ? Les pieds bien joints, elle feuillette un agenda posé sur ses genoux serrés. Dans le miroir offert par la vitre, je la regarde ; je la dévisage, m’approprie son image et vole le sourire qui flotte sur ses lèvres pour le mettre sur les miennes. Ses cheveux couleurs châtaignes sont relevés en un chignon d’où s’échappent deux ou trois mèches bouclées et rebelles brisant l’impression de sérieux donné par des lunettes carrées et une petite veste droite, tandis qu’une jupe laissant apparaître la naissance de ses cuisses habillées de sienne dit la sensualité d’une personne qui goûte la vie.

Le deuxième homme a plutôt l’apparence d’un jeune garçon, tant ses habits lui donnent un aspect juvénil : blouson de cuir un peu vieilli, jean délavé et baskets négligemment lacées.  Mais, à mieux le regarder, il doit avoir 25 ans environ. Les yeux mi-clos, il tente de trouver une position confortable. Peut-être espère-t-il inviter le sommeil à se poser sur son épaule le temps du parcours ?

Quatre passagers. Quatre spectres immobiles, suspendus dans l’obscurité d’un ailleurs toujours différent, toujours identique et qui disparaissent lorsqu’en un lieu inconnu, mais au nom parfois évocateur de St Florent sur Cher, de Saint Amand, le train s’arrête. La lueur orangée d’une modeste gare de campagne redonne vie à un monde étrange que l’on devine à peine. Un homme du rail apparaît. Casquette blanche et blouson bleu. Il tient dans la main les seules couleurs que je vois depuis mon départ. D’un rouge sombre, il retient la rame un instant. Le visage avenant, il veille sur la gare endormie, sur ces trains qui se croisent dans cette antichambre, trait d'union entre le nulle part du voyage et un ailleurs où seuls vivent les songes. Lorsque s’allume le vert, les portes se ferment, le wagon s’ébranle et sur le quai, d’un signe de la main, l’homme du rail salue –le conducteur sans aucun doute– avant de disparaître, avalé par une porte sur le côté d’un bâtiment qui disparaît bien vite lui aussi, englouti par la nuit.

Je sombre avec eux. Qui suis-je ? Ce convoi m’emmène-t-il vers les réponses que je cherche ?

Squelettiques, quelques arbres se dessinent au loin, abreuvés de ténèbres, du noir de l’encre des plumes qui sont restées engluées dans le bitume de nos vies. Délesté de cette obscurité, le ciel doucement s’éclaircit, offrant un écran gris aux ombres chinoises des bouleaux, des frênes et des toits des maisons, des usines.
Je ferme les yeux un moment et me laisse bercer par le mouvement, roulis s’accordant au rythme régulier, cadencé de la musique produite par les roues sur les rails. Fer contre fer, la terre donne le tempo, les courbes la mesure. 
C’est sur mon épaule que le sommeil est venu se poser, me laissant, à son envol,  des brindilles de rêves aussi étranges que beaux. Les deux hommes ont disparu. La jeune femme a refermé son agenda. Les mains attendent sagement sur ses genoux l’instant où l’être tout entier se mettra en mouvement.

Plus de fantômes de l’autre côté de la vitre, mais des prairies qui ont bu toute l’obscurité. Les arbres nus frissonnent en s’éveillant sous un ciel d’étain parsemé de perles gris de Payne. Dans les champs détrempés j’aperçois plusieurs brocards. Images familières de hardes se nourrissant au petit matin des restes de la moisson…

A la façon dont on saisirait une bouée pour ne pas se noyer, mon esprit les saisit. Elles m’évoquent un partage, un effluve de bonheur qui sentirait la pomme, aurait le goût de poire. Un mot revient, verger : le plaisir d’être ensemble et de cueillir les fruits. Le plaisir de courir, quand c’était interdit, le long des vignes tout à côté. La joie de goûter les raisins abreuvés de soleil qui tâchaient nos doigts et nos lèvres. Les hottes d’osier que nous chargions de grappes lourdes du breuvage à venir. Oui, je me rappelle des vendanges et des rires, des noix et du vin acre.
Mais où était-ce ?

Je voudrais retrouver les rires qui débordaient des paniers, les chenilles aux couleurs vives qui s’invitaient parfois dans les salades de fruits. Y aura-t-il des jardiniers là-bas, au bout du quai ? Et des bergers ? Y aura-t-il des patous au milieu des brebis et des loups pour les faire grogner ?
J’aimais arpenter les alpages.
Mais quand était-ce ? Je ne m’en souviens plus.
Pourtant je sais qu’il y avait de la bruyère dans les sous-bois, des grandes fougères sur les collines et la terre généreuse sentait bon la pluie après l’orage.

L’orage… Telles des lucioles dans la nuit, des images s’envolent, petites lueurs sur le tableau noir de l’esprit : das Glockenspiel und die Stadtmusikanten, les pavés luisants d’une petite rue déserte et ce taxi, surgi d’on ne sait où, à l’intérieur duquel j’avais pris place, trempée par l’averse, les cheveux dégoulinants, encore tremblante de peur sans même un sou en poche pour régler la course.
Que faisais-je dans cette ruelle et où était la mer ?
Comment suis-je arrivée sur ce navire de l’oubli, à quel moment ai-je fais naufrage et me suis-je perdue ? 

Me voilà, seule passagère dans une voiture  vide à présent, sur des rails, bien loin de l’océan. Ville après ville, les paysages défilent et je ne sais toujours pas si je me rapproche où si je m’éloigne de mon but. Qui trouverai-je au bout du quai sur lequel je poserai les pieds ? Je voudrais ne jamais cesser ce périple. Ne jamais descendre, si ce n’est dans un endroit où personne ne m’attend, où quidam parmi les quidams les souvenirs n’auraient plus d’importance, où je pourrais m’inventer un nom, une vie et peut-être redonner vie au oui contenu dans le rire d’un grain gorgé de soleil vermillon.

Au terminus du trajet, mais non point du voyage, je descends à la rencontre de l'inconnue que je suis.

 

Chemin de fer

 

 

26 janvier 2014

Sachons que notre vie n’est pas la nôtre. Du

Sachons que notre vie n’est pas la nôtre. Du berceau au tombeau nous sommes liés les uns aux autres dans le passé et le présent.
Et par chacun de nos crimes, chacune de nos attentions nous enfantons notre avenir.

du film Cloud Atlas.................

25 janvier 2014

Ce que tu vois dépends de ce que tu regardes et

Ce que tu vois dépends de ce que tu regardes et comme ce que tu regardes est orienté par ce que tu sais, prends garde de ne voir que ce que tu sais déjà...

Paul Degryse.................................

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24 janvier 2014

Le vent nous portera - Sophie Hunger

24 janvier 2014

Chaque langue dit le monde à sa façon. Chacune

Chaque langue dit le monde à sa façon. Chacune édifie des mondes et des anti-mondes à sa manière. Le polyglotte est un homme plus libre.

 Rudolf Steiner..........................

24 janvier 2014

Matin sombre pluiele jour est resté couchéles

Matin sombre pluie
le jour est resté couché
les oiseaux aussi
Dans mon cœur est un soleil, posé là par ton regard

 

 

 

20 janvier 2014

Ce qui est caché tout au fond de notre cœur se

Ce qui est caché tout au fond de notre cœur se révèle dans le regard que nous portons sur le monde. Cela rayonne dans chaque parole, chaque sourire et chaque larme comme un poison ou un remède.



19 janvier 2014

Il est plus facile de parler à la foule des

 

Il est plus facile de parler à la foule des hommes que de donner de l'authenticité à un message adressé à des êtres choisis que l'on aime.

Bernard Tirtiaux - Le puisatier des abîmes................

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La poésie est un chant et une parole.
C'est une parole qui parle à la parole de l'homme et qui permet, si elle est entendue, la part miraculeuse de l'existence - Gabriel Mwènè Okoundji -



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