Prière
Quelle absence étreint en nos cœurs l’espérance ?
Quel feu coule en nos veines et fissure notre être,
ardente lave d’un désir pressant l’écorce de nos âmes ?
Ici, elle s’écoule de nos flancs, faisant naître un incendie
dans l’intimité de notre corps et creusant un sillon fertile
au plus profond de notre être.
Je regarde cette coulée, noire incandescence
de l’extase d’une nuit de noce,
trouble des étoiles consumées par le jour.
Le volcan gronde, retient son feu.
Il est déjà trop tard pour l’océan sans fond
brûlé par l’ardeur des nuées.
Si la prière est un cri, alors je prie
du plus profond des abysses
pour retrouver les rivages paisibles de la nuit.