Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Esprits-rebelles
Esprits-rebelles
Archives
3 novembre 2013

Cantique des Cantiques - Alain Bashnug, Chloé Mons

 

 

Chapitre  1.- Poème des poèmes 

1. Poème des poèmes qui est à Shelomo.
2. Il me baisera des baisers de sa bouche; oui, tes étreintes sont meilleures  que le vin.
3. À l'odeur, tes huiles sont bonnes, ton nom est une huile jaillissante; aussi,  les nubiles t'aiment.
4. Tire-moi derrière toi, courons !
Le roi m'a fait venir en ses intérieurs.
Jubilons, réjouissons-nous en toi !
Mémorisons tes étreintes mieux que le vin ! Les rectitudes  t'aiment.
5. Moi, noire, harmonieuse, filles de Ieroushalaîm, comme tentes de Qédar, comme  tentures de Shelomo.
6. Ne me voyez pas, moi, la noirâtre: oui, le soleil en moi s'est  miré.
Les fils de ma mère ont brûlé contre moi; ils m'ont mise gardienne de  vignobles.
Mon vignoble à moi, je ne l'ai pas gardé !
7. Rapporte-moi, toi que mon être aime, où tu pais, où tu t'étends à midi ; car  pourquoi serais-je comme affublée, auprès des troupeaux de tes amis  ?
8. Si tu ne le sais pas pour toi, la belle parmi les femmes, sors pour toi sur  les traces des ovins; pâture tes chevreaux aux demeures des  pâtres.
9. À ma jument, aux attelages de Pharaon, je te compare, ô ma compagne  !
10. Tes joues sont harmonieuses dans les pendeloques, ton cou dans les  gemmes.
11. Nous ferons pour toi des pendeloques d'or, avec des pointes  d'argent.
12. Le roi encore sur son divan, mon nard donne son odeur.
13. Mon amant est pour moi un sachet de myrrhe; il nuite entre mes  seins.
14. Mon amant est pour moi une grappe de cypre, aux vignobles de 'Éïn  Guèdi.
15. Te voici belle, ma compagne, te voici belle aux yeux  palombes.
16. Te voici beau, mon amant, suave aussi; aussi notre berceau est  luxuriant.
17. Les cèdres sont les poutres de nos maisons; nos lambris, des genévriers. 

Chapitre 2.- Lotus des vallées

1. Moi, l'amaryllis du Sharôn, le lotus des vallées.
2. Comme un lotus parmi les vinettiers, telle est ma compagne parmi les  filles.
3. Comme un pommier parmi les arbres de la forêt, tel est mon amant parmi les  fils.
4. Je désirais son ombre, j'y habite; son fruit est doux à mon  palais.
5. Il m'a fait venir à la maison du vin; son étendard sur moi, c'est  l'amour.
6. Soutenez-moi d'éclairs, tapissez-moi de pommes: oui, je suis malade  d'amour.
7. Sa gauche dessous ma tête, sa droite m'étreint.
8. Je vous adjure, filles de Ieroushalaîm, par les gazelles ou par les biches du  champ, n'éveillez pas, ne réveillez pas l'amour avant qu'il le désire  !

Va vers toi-même

8. La voix de mon amant ! Le voici, il vient !
Il bondit sur les monts, il saute sur les collines.
9. Il ressemble, mon amant, à la gazelle ou au faon des  chevreuils...
Le voici, il se dresse derrière notre muraille !
Il guette aux fenêtres, il épie aux treillages !
10. Il répond, mon amant, et me dit: Lève-toi vers toi-même, ma compagne, ma  belle, et va vers toi-même !
11. Oui, voici, l'hiver est passé, la pluie a cessé, elle s'en est  allée.
12. Les bourgeons se voient sur terre, le temps du rossignol est arrivé, la voix  de la tourterelle s'entend sur notre terre.
13. Le figuier embaume ses sycones, les vignes en pousse donnent leur  parfum.
Lève-toi vers toi-même, ma compagne, ma belle, et va vers toi-même  !
14. Ma palombe aux fentes du rocher, au secret de la marche, fais-moi voir ta  vue, fais-moi entendre ta voix !
Oui, ta voix est suave, ta vue harmonieuse.
15. Saisissez pour nous les renards, les petits renards, saboteurs de vignobles  ! Nos vignobles sont en pousse.
16. Cant3Mon amant à moi, et moi à lui, le pâtre aux lotus.
17. Jusqu'à ce que le jour se gonfle, s'enfuient les ombres,
fais volte-face, ressemble pour toi, mon amant,
à la gazelle ou au faon des chevreuils, sur les monts de la rupture. 

Chapitre 3.- Noces

1. Sur ma couche, dans les nuits, j'ai cherché celui qu'aime mon  être.
Je l'ai cherché, mais ne l'ai pas trouvé.
2. Je me lèverai donc, je tournerai dans la ville, dans les marchés, sur les  places.
Je chercherai celui qu'aime mon être. Je l'ai cherché mais ne l'ai pas  trouvé.
3. Les gardes qui tournaient dans la ville m'ont trouvée. « Celui qu'aime mon  être, l'avez-vous vu ? »
4.  De peu les avais-je dépassés que je trouvai celui qu'aime mon  être.
Je l'ai saisi et ne le lâcherai pas avant de l'avoir fait venir à la maison de  ma mère, dans l'intérieur de ma génitrice.
5. Je vous adjure, filles de Ieroushalaîm, par les gazelles ou par les biches du  champ, n'éveillez pas, ne réveillez pas l'amour avant qu'il le désire  !
6. Qui est celle qui monte du désert, comme palmes de fumée, encensée de myrrhe  et d'oliban, de toutes les poudres du colporteur ?
7. Voici le lit de Shelomo, soixante héros sont autour de lui, des héros  d'Israël;
8. tous armés d'épée, initiés à la guerre, chaque homme son épée sur sa cuisse,  contre le tremblement des nuits.
9.Le roi Shelomo s'est fait un palanquin en bois du  Lebanôn.
10. Il fait ses colonnes d'argent, sa tapisserie d'or, ses montants de pourpre,  son intérieur tapissé d'amour par les filles de Ieroushalaîm.
11. Sortez, voyez, filles de Siôn, le roi Shelomo,
le nimbe dont sa mère l'a nimbé le jour de sa noce, le jour de la joie de son  coeur !

Chapitre 4.- Viens avec moi

1. Te voici belle, ma compagne, te voici belle !
Tes yeux palombes à travers ton litham; tes cheveux tel un troupeau de caprins  qui dévalent du mont Guil'ad;
2. tes dents tel un troupeau de tondues qui montent de la baignade; oui, toutes  jumelées, sans manquantes en elles.
3. Tes lèvres, tel un fil d'écarlate, ton parler harmonieux; telle une tranche  de grenade, ta tempe à travers ton litham ;
4. et telle la tour de David, ton cou, bâti pour les trophées: mille pavois y  sont suspendus, tous les carquois des héros.
5. Tes deux seins, tels deux faons, jumeaux de la gazelle, pâturent dans les  lotus.
6. Avant que le jour se gonfle et s'enfuient les ombres, j'irai vers moi-même au  mont de la myrrhe, à la colline de l'oliban.
7. Toi, toute belle, ma compagne, sans vice en toi.
8. Avec moi du Lebanôn, fiancée, avec moi du Lebanôn, tu viendras  !
Tu contempleras de la cime d'Amana, de la cime du Senir et du Hermôn, des  tanières de lions, des monts de léopards !
9. colombeTu m'as incardié, ma soeur-fiancée, tu m'as incardié d'un seul de tes  yeux, d'un seul joyau de tes colliers.
10. Qu'elles sont belles, tes étreintes, ma soeur-fiancée, qu'elles sont bonnes  tes étreintes, plus que le vin !
11. L'odeur de tes huiles plus que tous les aromates !
12. De nectar, elles dégoulinent, tes lèvres, fiancée !
13. Le miel et le lait sous ta langue, l'odeur de tes robes; telle l'odeur du  Lebanôn !
14. Jardin fermé, ma soeur-fiancée, onde fermée, source scellée  !
15. Tes effluves, un paradis de grenades, avec le fruit des succulences, hennés  avec nards;
16. nard, safran, canne et cinnamome avec tous les bois d'oliban; myrrhe, aloès,  avec toutes les têtes d'aromates !
17. Source des jardins, puits, eaux vives, liquides du Lebanôn !
18. Éveille-toi, aquilon ! Viens, simoun, gonfle mon jardin !
Que ses aromates ruissellent !
Mon amant est venu dans son jardin; il mange le fruit de ses succulences.

   version du texte biblique traduite par Olivier Cadiot

 

Publicité
14 octobre 2013

Poema 15 - Pablo Neruda

 

 

 

 

J'aime quand tu te tais, parce que tu es comme absente,
et tu m'entends au loin, et ma voix ne t'atteint pas.
On dirait que tes yeux se sont envolés,
et on dirait qu'un baiser t'a clos la bouche

Comme toutes les choses qui sont emplies de mon âme,
tu émerges des choses pleine de l'âme mienne.
Papillon de rêve, tu ressembles à mon âme
et tu ressembles au mot : mélancolie.


J'aime quand tu te tais et que tu es comme distante.
Et tu es comme plaintive, papillon que l'on berce.
Et tu m'entends au loin, et ma voix ne t'atteint pas:
laisse-moi me taire avec ton silence.


Laisse-moi aussi te parler avec ton silence,
clair comme une lampe, simple comme un anneau.
Tu es comme la nuit, silencieuse et constellée.
Ton silence est d'étoile, si lointain et si simple.


J'aime quand tu te tais, parce que tu es comme absente,
distante et dolente, comme si tu étais morte.
Un mot alors, un sourire suffisent,
et je suis heureux, heureux que ce ne soit pas vrai.

6 octobre 2013

Comprends-tu - Nilda Fernández

4 octobre 2013

La prière de Dante - Loreena McKennit

Version espagnole de la très belle chanson Dante's prayer,  illustrée par les œuvres de l'artiste espagnole, Remedios Varo

"L'imagination est un secret de la création"

 

 

Cuando la selva oscura cae ante mí 
Quand la sombre forêt se dresse devant moi
Y los caminos son de hierba 
et que les chemins ne sont que broussailles
Y los fieles del orgullo dicen, no es así 
et que les fidèles de l’orgueil disent, ce n’est pas ainsi
Cultivo tus penas sobre piedra 
je cultive tes peines sur la pierre

No creí porque no pude ver
Je ne croyais pas car je ne voyais pas
Y veniste a mí sin huellas 
et tu vins à moi sans traces
Y el alba perdida parecía 
et l’aube perdue apparu
Y diste tu amor con las estrellas 
et tu fis don de ton amour avec les étoiles 

Refrain :  Lanza tu mirada al océano 
Lance ton regard vers l’océan
Lanza tu alma hacia la mar 
Lance ton âme jusqu’à la mer
Cuando la noche es eterna
Quand la nuit est éternité 
Me recordarás 
Tu me remémoreras

Y la montaña se eleva ante mí 
et la montagne s’éleva devant moi
Junto al hondo pozo del deseo 
de la profondeur du puits du désir
De la fuente del perdón 
de la fontaine du pardon
Más allá del hielo y del fuego 
Au-delà de la glace et du feu

Refrain :

Compartimos el camino 
Nous partageons le chemin
Qué frágil es el corazón 
si fragile qu'est le cœur
Dale a mis pies alas para volar 
Donne des ailes à mes pieds pour voler
Y tocar el rostro de los astros 
et toucher la face des astres

Dale vida a mi débil corazón 
donne la vie à mon faible cœur
Levanta el mortal velo del miedo
lève le voile mortel de la peur
Esperanzas rotas de lágrimas 
Espérances brisées de larmes
Lanzadas en la ansia del fuego 
jetées dans le feu ardent du désir

Refrain :

 

 

3 octobre 2013

Pardonne moi - Mylène Farmer

Publicité
29 septembre 2013

Donne moi le nay et chante

Très belle adaptation et interprétation du poème de Khalil Gibran. 

 

29 septembre 2013

Le Shakuhachi

Parmi les flutes dont le son porte l'âme : le shakuhachi.
Cette flute japonaise faite de bambou chante l'aspiration à trouver la quiétude. Elle apaise le cœur et incite à la contemplation du silence de l'âme. Au  XIIIème siècle, elle n'était d'ailleurs pas considérée comme un instrument de musique, mais comme un instrument religieux, support de  méditation. Elle était utilisée par des moines guerriers itinérants, appelés Komusô.

 

 

On retrouve dans la poésie japonaise la sobriété de cette flute, même dans de longs poèmes, dont la mode des haïkus nous a éloigné.

bushi_flute

«  Celle qui de la montagne en automne
Avait les belles couleurs
L’enfant dont comme un jeune bambou
La taille était flexible,
De quelle façon
Peut-elle penser ?
Longue comme une corde de fibre
Promettait d’être sa vie.
Elle fut la rosée
Qui, déposée le matin,
Au soir
A disparu.
Elle fut le brouillard
Qui, s’élevant le soir,
Au matin
S’est dissipé.
Même moi, qui appris cette nouvelle
Brusque comme le son d’un arc de catalpa,
De l’avoir si peu vue
J’ai des regrets…
Alors son époux,
Jeune comme une herbe nouvelle,
Qui dormait allongé à son coté
Comme un sabre plaqué au corps
Et l’entourait de son bras
Pour lui faire un oreiller,
Ne se sent-il pas désolé
De dormir en rêvant à elle ?
Ne la regrette-t-il pas,
Pensant à elle avec nostalgie ?
La fille a passé
Avant son temps,
Comme la rosée du matin,
Comme le brouillard du soir.»
Kakinomoto no Hitomaro...................................
samourais-et-ikebana.com................................
25 septembre 2013

Petit Matin - Hubert Félix Thiéfaine

 

Le temps passe si lentement
et je me sens si fatigué
Le silence des morts est violent
quand il m'arrache à mes pensées
Je rêve de ses ténèbres froides
électriques et majestueuses
où les dandys se tiennent roides
loin de leurs pulsions périlleuses
Je rêve tellement d'avoir été
que je vais finir par tomber

Dans cette foire aux âmes brisées
où le vieux drame humain se joue
la folie m'a toujours sauvé
et m'a empêché d'être fou
Je me regarde au fond des yeux
dans le miroir des souvenirs
Si partir c'est mourir un peu
j'ai passé ma vie à... partir
Je rêve tellement d'avoir été
que je vais finir par tomber

Mes yeux gris reflètent un hiver
qui paralyse les coeurs meurtris
Mon regard vient de l'ère glaciaire
mon esprit est une fleur flétrie
Je n'ai plus rien à exposer
dans la galerie des sentiments
je laisse ma place aux nouveaux-nés
sur le marché des morts-vivants
Je rêve tellement d'avoir été
que je vais finir par tomber

Je fixe un océan pervers
peuplé de pieuvres et de murènes
tandis que mon vaisseau se perd
dans les brouillards d'un happy end
Inutile de graver mon nom
sur la liste des disparus
J'ai broyé mon propré horizon
et retroune à mon inconnu
Je rêve tellement d'avoir été
que je vais finir par tomber

Déjà je m'avance en bavant
dans les vapeurs d'un vague espoir
L'heure avant l'aube du jour suivant
est toujours si cruellement noire
Dans le jardin d'Eden désert
les étoiles n'ont plus de discours
et j'hésite entre un revolver
un speedball ou un whisky sour
Je rêve tellement d'avoir été
que je vais finir par tomber

17 septembre 2013

Gabriel's Oboe - ENNIO MORRICONE

 

Les bois sans visages
Comme autant de cierges
d’une prière qui
n’est pas encore dite
chantent
le silence
d’une douce mélopée
qui naît,
Chant des chants

                  Alcyan

 

 

13 septembre 2013

Lamentation du roseau

J'ai toujours aimé la flûte, quelle qu'elle soit.
La flute de roseau a cependant ma préférence.
Le ney chante l'âme arabe.

 

La Quête de l'Absolu de Djalâl-od-Dîn Rûmî

 

Depuis qu'on m'a coupé de la jonchaie, ma plainte fait gémir l'homme et la femme.
Je veux un cœur déchiré par la séparation pour y verser la douleur du désir.
Quiconque demeure loin de sa source aspire à l'instant où il lui sera à nouveau uni.
Moi, je me suis plaint en toute compagnie, je me suis associé à ceux qui se réjouissent comme à ceux qui pleurent.
Chacun m'a compris selon ses propres sentiments, mais nul n'a cherché à connaître mes secrets.
Mon secret pourtant n'est pas loin de ma plainte, mais l'oreille et l'oeil ne savent pas le percevoir
Le corps n'est pas voilé à l'âme, ni l'âme au corps ; cependant nul ne peut voir l'âme.
C'est du feu, non du vent, le son de la flûte : que s'anéantisse celui à qui manque cette flamme !
C'est le feu de l'Amour qui est dans le roseau, c'est l'ardeur de l'Amour qui est séparé de son Ami : ses accents déchirent nos voiles.
Qui vit jamais un poison et un antidote comme la flûte ? Qui vit jamais un consolateur et un amoureux comme la flûte ?
La flûte parle de la Voie ensanglantée de l'Amour, elle rappelle l'histoire de la passion de Madjnûn.
A celui-là seul qui a renoncé au sens est confié ce sens : la langue n'a d'autre client que l'oreille.
Dans notre affliction, les jours sont devenus moroses ; nos jours cheminent avec les peines brûlantes.
Si nos jours se sont enfuis, qu'importe ! Demeure, ô Toi à la sainteté de qui nul n'est comparable !
Quiconque n'est pas un poisson devient abreuvé de Son eau ; quiconque est privé du pain quotidien trouve la journée longue.
Celui qui n'a point d'expérience ne peut comprendre l' état de celui qui sait ; mes paroles doivent donc être brèves. Adieu ! 

Ô mon fils, brise tes chaînes et sois libre ! Combien de temps demeureras-tu esclave de l'argent et de l'or ?
Si tu déverses la mer dans une aiguière, que contiendra-t-elle ? La ration d'une journée : L'aiguière, l'œil de celui qui est avide, ne devient jamais remplie : la coquille de l'huître n'est remplie de perles avant d'être brisée.
Seul celui dont l'habit est déchiré par un grand amour est purifié de la cupidité et de tous les défauts.
Salut, ô Amour, qui nous apportes tes bienfaits, toi qui es le médecin de tous nos maux, e remède à notre orgueil et à notre vanité, notre Platon et notre Galien !
Par l'Amour, le corps terrestre a pris son essor vers les cieux : la montagne se mit à danser et devint agile.
L'Amour inspira le mont Sinaï, ô amoureux ! de sorte que le Sinaï fut enivré et que Moïse tomba foudroyé.
Si j'étais joint à la lèvre de quelqu'un qui fût en accord avec moi, moi aussi, comme le pipeau, je dirais tout ce qui peut être dit ;
Mais quiconque est séparé de celui qui parle, son langage devient muet, même s'il a cent mélodies.
Quand la rose aura disparu et le jardin fané, tu n'entendras plus l'histoire du rossignol.
Le Bien-Aimé est tout, l'amant n'est qu'un voile ;
le Bien-Aimé est vivant, et l'amant chose morte. Quand l'Amour ne se soucie plus de lui, il reste comme un oiseau sans ailes.
Hélas pour lui ! Comment pourrais-je avoir conscience de ce qui est devant ou derrière moi quand la Lumière de mon Bien-Aimé n'est pas devant et derrière moi?
L'Amour veut que cette Parole soit manifestée : si le miroir ne reflète rien, quelle en est la cause ?
Sais-tu pourquoi le miroir de ton âme ne reflète rien ? Parce que la rouille n'a pas été enlevée de sa face.
Ô mes amis, écoutez cette histoire : en vérité, c'est l'essence même de notre état spirituel.

.

Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 > >>
Esprits Rebelles

La poésie est un chant et une parole.
C'est une parole qui parle à la parole de l'homme et qui permet, si elle est entendue, la part miraculeuse de l'existence - Gabriel Mwènè Okoundji -



Accueil
Pensées
Recueil de Poésie
Contact


Publicité
Derniers commentaires
Publicité