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Esprits-rebelles
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30 novembre 2016

" Si la politique est la gestion de la cité des

" Si la politique est la gestion de la cité des hommes, la spiritualité est celle de notre cité intérieure. Elle nous engage à cheminer dans le sens du bien, de l’unité, de la fraternité. Elle n’a pas pour vocation d’exclure le politique : son rôle est; au contraire, de lui donner du sens, de l’humaniser "

Cheikh Khaled Bentounes

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15 novembre 2016

Orée du temps

Il manque un tic au tac de mon cœur
Un entre deux au pas de danse.
La déchirure rougit la nuit
si blanche d'être sans rêve,
sans trêve d'être sans toi.

Les plumes noires envolent l'être.
Demain, un pas de plus, un pas tout bas
et je m'éloignerai.
Un tac de moins, les heures s'affolent
et dégringolent du cadran.

Sous les aiguilles, le temps s'éteint,
il bat à contre-temps.
Doux, l'heur d'avoir suivi tes pas
et l'instant qui me voit aussi blanche que la nuit,
aussi noire que ses ailes.

 

A Slice of Silence
Nathan Wirth - A Slice of Silence

 

14 novembre 2016

La vrai prière est silence. Elle est accueil de

La vrai prière est silence.  Elle est accueil de soi et de l'autre, offrande de soi à l'autre.

11 novembre 2016

La Cité du passé - Khalil Gibran

La Vie me mena jusqu'au pied du mont de la jeunesse et me fît signe de me retourner. Je vis alors une cité aux formes étranges, vautrée dans une plaine où déambulaient les ombres et les vapeurs multicolores. Elle était enveloppée d'une délicate nappe de brouillard qui la rendait à peine visible.

Je dis : «Qu'est-ce donc, ô Vie ?»
Elle me répondit : «C'est la cité du passé. Alors contemple-la. »
Je la contemplai et je vis :
Des établissements d'affaires assis comme des géants sous les ailes du sommeil.
Des mosquées de paroles qui fredonnent les chants de l'espoir alors qu'autour d'elles planent des esprits poussant des cris de désespoir.
Des temples de religions érigés par la certitude puis ruinés par le doute.
Des minarets de pensées dressés haut comme des mains de mendiants qui implorent le ciel.
Des rues de penchants qui s'étalent comme le fleuve au cœur des collines.
Des échoppes de secrets gardées par la discrétion puis pillées par les voleurs d'informations.
Des tours de hardiesse bâties par le courage puis détruites par la crainte.
Des palaces de rêves parés par les nuits puis démolis par le réveil.
Des huttes de petitesse habitées par la faiblesse et des temples de rassemblement où séjourne l'abnégation.
Des clubs de connaissance éclairés par l'esprit puis assombris par l'ignorance. Des tavernes d'amour où les amants viennent pour s'enivrer et où le vide se moque d'eux.
Des théâtres d'âges dans lesquels la vie joue ses romans, puis vient la mort pour clore sa tragédie.
C'est la cité du passé. Elle est aussi lointaine que proche, aussi visible que cachée.

Puis la Vie marcha devant moi en me disant : « Suis-moi, nous nous sommes trop attardés ici.» Je lui demandai : «Où allons-nous à présent, ô Vie?»

Elle me répondit : «À la cité de l'avenir. » Je lui dis : «Pitié, je suis exténué par la marche, mes pieds ont été écorchés par les rochers et les obstacles ont épuisés mes forces.»
Elle me rétorqua : «Avance, car celui qui s'arrête est lâche et celui qui regarde la cité du passé est ignorant. »

 

ville-fantome
Ville fantome

 

10 novembre 2016

Cri de nuit

Dans le noir
La tempête enrage,
trébuche sur la nuit
à grand cri.

Les pleurs planent sur les vagues,
déferlent sur les rêves
,
plongent dans le sommeil,
l'éclaboussent d'orage.

D'un battement d'ailes,
la mie du cœur
déferle les voiles noires.
L'envol délie l'horizon

 

Vol

 

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10 novembre 2016

Misere - Terra Maïre

8 novembre 2016

Au jour qui s'endortl'encre révèle les

Au jour qui s'endort
l'encre révèle les nues
Nocturne baiser
Sous les lignes caressées, l'eau du cœur grave les corps.

 

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Philosoph -
  Max Klinger, eau-forte

 

8 novembre 2016

Ce qui tourmente les hommes, ce n'est pas la

Ce qui tourmente les hommes, ce n'est pas la réalité mais les opinions qu'ils s'en font. Ainsi, la mort n'a rien de redoutable – Socrate lui-même était de cet avis : la chose à craindre, c'est l'opinion que la mort est redoutable. Donc, lorsque quelque chose nous contrarie, nous tourmente ou nous chagrine, n'en accusons personne d'autre que nous-mêmes : c'est-à-dire nos opinions. C'est la marque d'un petit esprit de s'en prendre à autrui lorsqu'il échoue dans ce qu'il a entrepris ; celui qui exerce sur soi un travail spirituel s'en prendra à soi-même ; celui qui achèvera ce travail ne s'en prendra ni à soi ni aux autres...

Epictète

6 novembre 2016

Au soir

Et Parfois, survenait un matin doux comme le premier jour de la création
où la vie, dans la lumière, révélait le fond de ses entrailles

– Les meubles, les enfants, et le laurier séché pendu au mur par une ficelle, tout était calme, nivelé – l'escabeau et le cerceau de la moustiquaire ;

– comme lorsque tu regardes le creux du rivage et que tu aperçois sous l'eau limpide, les galets ronds, bruns, citron, roses, paisibles, bien rangés, comme si jamais ne les avait battus la colère de l'eau ni du vent.

– Et tu dis : ce qui est au fond est en haut – et tu ne te noies pas.

– Seul un léger soupir s'accroche à ta bouche comme le petit bouquet de canelle, au clou, dans la cuisine,

– comme une branche de jasmin à la fenêtre,

– comme le nid d'hirondelle sous la gouttière du toit

– et dans le nid reposent, tièdes, azurés, les œufs, prêts à devenir ailes et chansons.

Alors il nous semblait que rien n'était perdu,
que la mort ne pouvait rien nous prendre,

– parce que nous avions tout donné, tout livré ; plus rien ne reste

– et nous ne sommes pas seulement ce que nous sommes devenues, mais ce que nous avons donné

– et nous devenons ce que devient notre don

– et pas un cheveux de nos tresses n'a été emporté par le vent.

Les vieilles femmes et la mer - Yannis Ritsos

5 novembre 2016

Sur le pontl'homme en silence est assisPierre

Sur le pont
l'homme en silence est assis
Pierre grise et cheveux blancs.
Les gisants de bois autour percent le miroir de l'eau.

 

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La poésie est un chant et une parole.
C'est une parole qui parle à la parole de l'homme et qui permet, si elle est entendue, la part miraculeuse de l'existence - Gabriel Mwènè Okoundji -



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