9 août 2015
Le vieux chêne
Les rides se gercent,
l'écorce se fend et le tronc se déchire,
découvrant un cœur vide.
Vide ?
Non pas !
Approchez-vous.
Approchez-vous ! Plus près !
Encore plus près !
Regardez ! Ecoutez !
N'entendez-vous point ce qui rougeoit ?
Ce qui palpite tout au fond de cet antre noir ?
Dans les racines de la nuit ?
L'arbre est plein.
Plein de nos vies et de nos morts.
Ses entrailles vibrent de notre souffle.
N'entendez-vous point ?
Ne voyez-vous rien ?
C'est donc que votre cœur est vide.
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