L'Amour est la Mort
Mon âme se souvient des lendemains,
mon cœur rêve des hiers à venir
mais j'ai oublié
le présent que Tu m'avais offert.
La mort m'a tout donné
et la vie recompose un Amour
fané par des pensées
emportées dans le vent.
Qui me dira où Te trouver
quand pleurent les cœurs,
quand hurlent les esprits
dans le vacarme des armes ?
Déesses et dieux de l'absurde
moissonnent les hommes et les femmes
et fauchent les enfants.
Les printemps sont sanglants
qui oublient les fleurs du temps passé,
les couleurs pastel des révolutions.
Rouge et noir se côtoient,
la terre se noie dans les cris.
Qui me dira où Te trouver
quand pleure mon cœur
de ne pouvoir d'un poing rageur
faire taire l'indifférence ?
Tu me manques, Bien Aimé
et Tu manques à la Terre et au Ciel.
La nuit ne brille plus
car elle n'enfante plus le jour.
Tu me manques, mon Ami,
Toi qui prenais ma main
et soufflais la lumière, comme un verrier
pour allumer le soleil.
Tu me manques, Petite Sœur.
Au fil des heures passées Tu m'avais révélé
les Mystères d'Éleusis :
L'Amour et la Mort ne font qu'un.
Bien Aimé, la Mort s'est détournée
puisqu'elle m'a tout donné
et l'Amour m'a brûlée.
Mon âme n'est plus que cendre.