Cendres d'azur
Continuer à descendre
jusqu'au niveau des cendres,
redevenir poussière de chair
et cueillir la lumière
sur tes paupières où se taisaient
tous les baisers oubliés,
sous les rêves ensablés de nuit
où rien jamais ne fini !
De cendres en cendres,
décembre vient hors des tanières.
Un, deux, trois à travers les enfers,
pour un baiser de Toi,
jusqu'au ciel ira et puis sur la terre
jusque dans les chaumières,
au milieu des cendres d'azur
où rien ne perdure.
Garde les volets clos
et le cœur grand ouvert,
au saut-du loup le voleur de vers
emportera tout,
arrimera les liens tombés de la lune,
au milieu des runes d'hier,
sur les marches des rêves
où rien ne s'achève.
T'ai-je jamais dit ce qui ronge mes songes ?
Ce qui hante le bois de l'huis
ouvrant sur l'envers de la vie ?
Septembre rougit le vert des vallons,
alors chevauchons le centaure
jusqu'aux ruines du temps,
jusqu'aux aîtres où les cendres
rougeoient de t'attendre.