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Esprits-rebelles
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12 octobre 2013

So Fern - Si loin

Lors d'un voyage à Berlin, j'ai découvert Wolfgang Bäschler. Cet auteur n'a, semble-t-il pas été traduit en français. Je trouve cela dommage. Il trace avec finesse des esquisses de moments de tendresse, d'instants fugaces. Il n'est pas facile à traduire car il invente parfois des mots pour dire l'indicible.
J'ai tenté une modeste traduction d'un poème qui résume assez bien le recueil " Ich ging deine Lichspur nach",
 "J'ai suivi la trace lumineuse de tes pas."

 

Tu étais si loin de moi, à mes côtés, ..
si proche dans le lointain

Nous nous touchions, comme la lune l'eau,
dont le reflet flotte à la surface,
tremble et s'étend
et s'élève et plonge..
jusqu'à ce qu'elle continue sa course sur le ciel
et que le lac, de nouveau noir,
gise sur la terre,
dans l'obscurité des buissons.

Tu étais si loin de moi, à mes côtés,
si proche dans le lointain

 

So fern in der Nähe warst du mir,
so nah in der Ferne.

Wir berührten uns wie der Mond das Wasser,
in dem sein Spiegelbild schwamm
und zitterte und sich dehnte
und hob und senkte,
bis er weiterwanderte über den Himmel
und der See wieder schwarz
in die Erde gebettet lag,
lichtlos zwischen den Büschen.

So fern in der Nähe warst du mir,
so nah in der Ferne.

 





 

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12 octobre 2013

Husayn Mansur al-Hallaj

"Quelle terre est vide de Toi pour qu'on s'élance à Te chercher au ciel ? Tu les vois qui Te regardent au grand jour mais aveugles ils ne Te voient pas"

حسين إبن منصور ألحلاج  Husayn Ibn Mansûr Al-Hallâj, est né dans le sud de l’Iran vers 858. Mis à mort le 26 mars 922 à Bagdad car il mettait en avant la relation d'amour avec Dieu, plutôt que la soumission. Tout comme de nombreux mystique, Al-Hallaj, s'est appliqué à vivre la relation avec Dieu, plutôt que de suivre la loi religieuse et en cela, sa vie même, semble avoir été comme un reproche vivant fait aux religieux.

Il disait : « Ô gens, quand la Vérité s’est emparé d’un cœur, Elle vide tout ce qui n’est pas Elle. Quand Dieu s’attache à l’homme, Il tue en lui tout ce qui n’est pas Lui. » (Al-Hallâj (858 – 922) : Sa vie, ses œuvres)

Dîwân est un recueil de poème d'Al-Hallaj. Il rassemble la pensée de ce mystique soufi pour qui il n'y a rien entre l'homme et Dieu. Pour moi cette pensée n'est pas toujours aisée à saisir, comme celle de Maître Eckhart dont elle se rapproche.  D'ailleurs, elle ne peut l'être. Elle ne peut être entendue que dans la profondeur du silence du cœur.

 Dîwân ne se lit pas comme n'importe quel recueil. Souvent, je l'ouvre à une page et je laisse les mots me parler.

« Tu t'es caché et Tu ne t'es pas caché de ma conscience, mêlant ma tristesse et ma joie.
Notre rencontre s'est accomplie par une séparation et dans mon absence s'est fait ma présence.
Tu es dans le secret caché de mon souci plus discret dans ma conscience que l'illusion.
Me réjouissant le jour véridiquement étant la nuit mon compagnon de veille. »

 

 

 

12 octobre 2013

Tu es ma quête

Je patientais, mon cœur
  ..........................sera-t-il plus patient à l'égard de mon cœur
Ton âme s'est mêlée à mon âme
  .........................dans mon approchement et mon éloignement
Je suis Toi comme Tu es moi
................................et Tu es ma quête

Dîwân - Hussayn  Mansûr Al Hallâj .....................

 

9 octobre 2013

Le vent de Dieu - François Brousse


Le vent souffle dans les abîmes,
Le vent noir de l'éternité !
Il rose les dieux et les cimes...
Que l'oubli vienne m'emporter !

J'ai perdu les astres sublimes,
Le Christ des mondes m'a quitté...
La Terre fourmille de crimes...
Que la mort vienne m'emporter !

Je verse les larmes ultimes,
Sur la terrestre humanité.
La vie est elle légitime ?
Le vent de Dieu va m'emporter.

 

2 octobre 2013

Notre espérance

Quels que soient nos espaces,
contraints ou apprivoisés,
Ciel et Terre demeurent aussi vastes.
La demeure part en poussière
Et la Voie s’illumine

Le monde s’agite, mais ne bouge plus
Les lumières imposées
Ne savent pas marcher
Et le Rêveur enjambe la mort
sur le fil de son espérance

L’orage est étreinte
de nos Père et Mère
Et la lumière,
Notre soif d’intensité
Ainsi la Voie s’illumine

Sur le fil de notre espérance

Alcyan...............

.

.

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23 septembre 2013

Kenneth White

Kenneth White est né en Écosse et vit en Bretagne.
Il est un grand voyageur. Chacun de ses écrits est comme un carnet de voyage qui reflète l’homme et sa recherche. Il vit et écrit chaque voyage de l’intérieur. Il nous fait partager dans les « Lettres de Gourgounel » l’Ardèche et ses habitants comme si nous les rencontrions nous-mêmes.

Dans « Les Cygnes sauvages », il marche sur les traces de Bashô à travers un Japon qui n’a peut-être pas tant changé que cela dans le fond puisque, écrit-il, la jeune génération japonaise parle de plus en plus d’un U turn, d’un demi-tour, pour retrouver ce qui a été perdu.

« On se demande si l’humanité ne pourrait pas s’arrêter tout simplement pendant quelque temps, jeter un coup d’œil autour d’elle et dire, OK ! il est temps d’essayer de refaire le cercle.

Mais où est l’humanité ?
Où sont les êtres humains ?
Il y a cette nation-ci et cette nation-là, et dans chaque nation il y a ce clan-ci et ce clan-là, ce parti-ci et ce parti-là, cette secte-ci et cette secte-là, cette personne-ci et cette personne-là.
Tous avec des identités différentes auxquelles ils veulent s’accrocher, et prêts à se battre pour elles sans la moindre hésitation.
Quelle chance le monde a-t-il dans toute cette foire de folie furieuse ?
On brûle les arbres et les herbes.
On bétonne la terre.
Tout ça au nom d’Une chose ou d’une Autre.
Le seul espoir est dans une sorte de vide, d’anonymat.

Il y avait un jeune gars dans le bar. Il portait un blouson de cuir et sur son dos on pouvait lire : « Un paumé de Yamaguchi. »
Il y en a beaucoup, des paumés de Yamaguchi, en cette saison du monde.
Cherchant où aller et avec qui. »

 Son carnet de voyage vers ce « Nord Profond » où Bashô rêvait d’aller (mais qu’il n’a jamais atteint pour des raisons de santé) est émaillé de haïkus, véritables photographies des instants, des paysages, des personnes rencontrés.

 « Ôter ses chaussures
et marcher pieds nus
parmi les monts et les brumes »

.

.

.http://www.kennethwhite.org/portrait/

 

 

 

17 septembre 2013

Passage de l’entonnoir

Le chemin vers la connaissance met en lien des trous qui dérivent dans notre mémoire. Sur ces sentes tortueuses peuplées d’ombres errantes, la honte hante. La conscience la fond dans noir. Fonte de honte qui entre dans antre. Nid de l’alchimie du sens où o et r sont enfouit. U s’y blottit et recueille au coeur de nuit une lumière d’or qui dessine des signes d’une histoire en fuite. Suivre son fil d’encre tissent les toiles de nos destinées.

du site Noeto - S'épanouir dans la relation enfant-parent

16 septembre 2013

Aie pitié de moi mon Âme

Pourquoi pleures-tu, mon Âme ? 
Connais-tu ma faiblesse ? 
Tes larmes me frappent fort et me font mal, 
Car j'ignore mes torts. 
Jusqu'à quand pleureras-tu ? 
Je n'ai que des mots humains 
Pour interpréter tes rêves, 
Tes désirs et tes commandements. 
Regarde-moi, mon Âme ; j'ai 
Consumé ma vie entière à respecter 
Tes enseignements. Vois combien 
Je souffre ! J'ai épuisé ma 
Vie à te suivre. 
Mon cœur a glorifié le 
Trône, mais il est désormais tombé en esclavage ; 
Ma patience était une compagne, mais 
Désormais elle lutte contre moi ; 
Ma jeunesse était mon espoir, mais 
Désormais elle réprimande ma négligence. 
Pourquoi, mon Âme, exiges-tu tout ? 
J'ai renoncé au plaisir 
Et j'ai délaissé la joie de vivre 
En suivant la voie que tu 
M'as incité à suivre. 
Sois juste avec moi, ou appelle la Mort 
Pour me désentraver, 
Car la justice est ta gloire. 
Aie pitié de moi, mon Âme. 
Tu m'as chargé d'un Amour si grand que 
Je ne puis plus porter ce fardeau. L'Amour et 
Toi êtes des puissances inséparables ; la Matière 
Et Moi sommes des faiblesses inséparables. 
La lutte cessera-t-elle jamais 
Entre le fort et le faible ? 
Aie pitié de moi, mon Âme. 
Tu m'as fait voir la Fortune hors d'accès 
De mon étreinte. Toi et la Fortune séjournez 
Au sommet de la montagne ; la Misère et Moi sommes 
Tous deux abandonnés dans le creux de 
La vallée. La montagne et la vallée 
S'uniront-elles jamais ? 
Aie pitié de moi, mon Âme. 
Tu m'as montré la Beauté, mais tu me l'as 
Ensuite dissimulée. La Beauté et Toi vivez 
Dans la lumière ; l'Ignorance et Moi sommes 
Liés ensemble dans les ténèbres. La lumière 
Envahira-t-elle jamais les ténèbres ? 
Tu aspires au Jugement dernier, 
Dont tu te réjouis avant l'heure ; 
Mais ce corps souffre en cette vie 
Ici-bas. 
Telle est, mon Âme, la déconvenue. 
Tu te hâtes vers l'Éternité,
Mais ce corps va lentement vers 
La mort. Tu ne l'attends pas, 
Et il ne peut aller Vite. 
Telle est, mon Âme, la tristesse. 
Tu t'élèves, attirée par 
Les cieux, mais ce corps retombe à cause de 
La pesanteur de la terre. Tu ne le consoles 
Pas, et il ne t'apprécie pas. 
Telle est, mon Âme, la douleur. 
Tu es riche dans la sagesse, mais ce  
Corps est pauvre dans l'entendement.  
Tu ne transiges pas  
Et il n'obéit pas  
Telle est, mon Âme, l'extrême souffrance. 
Dans le silence de la nuit tu visites  
La Bien-aimée et tu aimes la douceur de  
Sa présence. Ce corps reste toujours  
La victime amère de l'espoir et de la séparation.  
Telle est, mon Âme, le supplice angoissant.  
Aie pitié de moi, mon Âme !
............................................Rires et Larmes - Gibran Khalil Gibran   
 
13 septembre 2013

Le vent de l'âme - Poésie Soufie

Je sens sur ma peau le vent de l'âme, semblable au vent doux et frais de la fenêtre donnant sur les monts. Il m'entoure et me parfume, il emplit ma sensibilité comme un vase. Il est présence dans moi mais aussi présence autour de moi, comme si j'étais à la fois le contenant et le contenu.
Je sens sur mes tempes le vent de l'âme. Ce vent m'est cher, car il est l'amour. Il est là, il est merveilleusement là, immobile, mais il bouge aussi comme les branches du mimosa, touffes jaunes agitées dans une mer invisible. Il est l'amour de l'amour, l'amour derrière l'amour. Derrière ce vent de lumière, rien que lui.
Je sens sur mon visage le doux vent de l'âme et ses fraîcheurs. Ami, que ne partages-tu cette douce sensation ? Tu es là, insensible aux volutes nacrées, aux arabesques invisibles, aux parfums enroulés dans les passages du vent. Parfois, on voit le vent sans le sentir, parfois on le sent sans le voir. Parfois aussi, on ne le voit pas ni ne le sent, mais il est là, frémissant doucement dans un pli de lumière.
Je sens sur ma bouche le baiser du vent de l'âme, le baiser sans bouche, le parfum nuancé du monde qui m'entoure. Qu'il est doux de bruisser sous ce vent, qu'il est doux d'être un arbre dans ton monde, qu'il est merveilleux de sentir ton souffle vivifiant et créateur !

 

Arif al-Zeituni..........................................

Caverne des 1001 nuits - Poésie soufie

7 septembre 2013

Abd el Malik Nounouhi

 

calligraphie-arabe-38

 

 

Un regard, un souffle, une respiration

    et d'un geste, un trait,
    les lettres de l'alphabet
    se mettent à parler!

    à l'oeil qui écoute!
    les yeux grands ouverts!

    ces lettres de correspondances
    gravées sur des feuilles à grains!

    comme des grains de sable
    que le vent place et replace,
    lettre par lettre
    et finit par en faire des mots!

    des mots conversent,

    des mots et des phrases
    à la langue tachée d'encre.

    l'encre d'une écriture qui surgit
    et refait surface
    comme une vague profonde,

    une vague intérieure
    à la voix qui jette l'encre
    et l'encrier comme l'écume
     trouve une voie d'issue

    et entrouvre une porte
    à ces paroles non dites.

    Ces paroles, ces mots solitaires,
solidaires dans le geste du roseau,
    le "Calam" qui souffle sa flûte.
    une mélodie de mots,
     visibles et illisibles à la fois
     mais audibles peut être,
    si on les écoutait danser,
    si on les regardait parler,
    comme une musique intérieure.

Lettres d'Interieur

J'ai connu les calligraphies d'Abd el Malik Nounouhi avec la poésie d'Ibn Arabi.
Chacune d'elle dit l'Etre et la profondeur du Silence. La main trace le trait, l'Esprit guide la main et l'Âme envole l'Esprit, envole l'Expir dans l'Inspir du Divin.

 

calligraphie-arabe-avance-et-tu-seras-libref-copie-1

 

 

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La poésie est un chant et une parole.
C'est une parole qui parle à la parole de l'homme et qui permet, si elle est entendue, la part miraculeuse de l'existence - Gabriel Mwènè Okoundji -



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