Gabriel's Oboe - ENNIO MORRICONE
Les bois sans visages
Comme autant de cierges
d’une prière qui
n’est pas encore dite
chantent
le silence
d’une douce mélopée
qui naît,
Chant des chants
Alcyan
Les bois sans visages
Comme autant de cierges
d’une prière qui
n’est pas encore dite
chantent
le silence
d’une douce mélopée
qui naît,
Chant des chants
Alcyan
Le chemin vers la connaissance met en lien des trous qui dérivent dans notre mémoire. Sur ces sentes tortueuses peuplées d’ombres errantes, la honte hante. La conscience la fond dans noir. Fonte de honte qui entre dans antre. Nid de l’alchimie du sens où o et r sont enfouit. U s’y blottit et recueille au coeur de nuit une lumière d’or qui dessine des signes d’une histoire en fuite. Suivre son fil d’encre tissent les toiles de nos destinées.
La vie des fleurs est espoir, accomplissement et paix.
.......................................................Gibran Khalil Gibran - Rires et Larmes
En matière de spiritualité, l'approche purement théorique des principes, coupée de la pratique, n'est pas seulement inefficace, elle constitue aussi un obstacle bien réel au progrès spirituel : celui de la suffisance ou du « supérioritisme » spirituel.
........................................................................Bahram Elahi
J’ai si froid. Je suis si seule dans cette nuit noire. Qu’importe qui partage ma couche, le vent ou le silence, il ne peut partager ma nuit. Même toi, mon Ami, ne peux la partager. Elle est trop froide et bien trop obscure. Aucune ombre ne l’éclaire, aucune lumière n’abrite son cœur.
Ô dis-moi les étoiles et la Voie lactée. Je les ai oubliés. Chante-moi le printemps et l’automne. Les moissons de l’été qui nourriront l’hiver. Les cris d’une huppe espiègle, le chant d’un rossignol, je ne m’en souviens plus. Mon cœur s’est enfermé dans celui de la nuit. Me reste la folie et la froideur de l’oubli qui étrangle mes cris. Les hurlements sont étouffés, les pleurs sont bâillonnés. Je voudrais inspirer, l’expir suffoque.
Sous le feuillage tendre les couleurs ont brûlé, les rires ne résonnent plus et les matins n’accueillent plus les jours.
J’ai connu Ton absence, elle était pleine du désir de Ta présence.
Que dire de cette brume opaque qui enserre mon cœur. Il n’y a plus ni jour, ni nuit, ni absence, ni présence. Je me souviens de Toi, mais j’ai perdu la joie qu’il y avait dans ce « Toi ». Qui es-Tu ? Pourquoi m’appelles-Tu ? Car j’entends Ton appel.
Marcher à Ta rencontre me semblait important, hier ; aujourd’hui je ne sais pas pourquoi je le ferai. Que se passera-t-il après ?
La vie sera toujours la vie. Il faudra bien qu’un jour la mort me prenne. Serait-elle différente si je me trouvais auprès de Toi ? Me tiendrais-Tu dans tes bras ? Saurais-Tu faire fuir le froid ?
Mille ans sont comme un jour sur tes parvis Ô Eternel.
.......................................................................... Alcyan
J'ai toujours aimé la flûte, quelle qu'elle soit.
La flute de roseau a cependant ma préférence.
Le ney chante l'âme arabe.
La Quête de l'Absolu de Djalâl-od-Dîn Rûmî
Depuis qu'on m'a coupé de la jonchaie, ma plainte fait gémir l'homme et la femme.
Je veux un cœur déchiré par la séparation pour y verser la douleur du désir.
Quiconque demeure loin de sa source aspire à l'instant où il lui sera à nouveau uni.
Moi, je me suis plaint en toute compagnie, je me suis associé à ceux qui se réjouissent comme à ceux qui pleurent.
Chacun m'a compris selon ses propres sentiments, mais nul n'a cherché à connaître mes secrets.
Mon secret pourtant n'est pas loin de ma plainte, mais l'oreille et l'oeil ne savent pas le percevoir
Le corps n'est pas voilé à l'âme, ni l'âme au corps ; cependant nul ne peut voir l'âme.
C'est du feu, non du vent, le son de la flûte : que s'anéantisse celui à qui manque cette flamme !
C'est le feu de l'Amour qui est dans le roseau, c'est l'ardeur de l'Amour qui est séparé de son Ami : ses accents déchirent nos voiles.
Qui vit jamais un poison et un antidote comme la flûte ? Qui vit jamais un consolateur et un amoureux comme la flûte ?
La flûte parle de la Voie ensanglantée de l'Amour, elle rappelle l'histoire de la passion de Madjnûn.
A celui-là seul qui a renoncé au sens est confié ce sens : la langue n'a d'autre client que l'oreille.
Dans notre affliction, les jours sont devenus moroses ; nos jours cheminent avec les peines brûlantes.
Si nos jours se sont enfuis, qu'importe ! Demeure, ô Toi à la sainteté de qui nul n'est comparable !
Quiconque n'est pas un poisson devient abreuvé de Son eau ; quiconque est privé du pain quotidien trouve la journée longue.
Celui qui n'a point d'expérience ne peut comprendre l' état de celui qui sait ; mes paroles doivent donc être brèves. Adieu !
Ô mon fils, brise tes chaînes et sois libre ! Combien de temps demeureras-tu esclave de l'argent et de l'or ?
Si tu déverses la mer dans une aiguière, que contiendra-t-elle ? La ration d'une journée : L'aiguière, l'œil de celui qui est avide, ne devient jamais remplie : la coquille de l'huître n'est remplie de perles avant d'être brisée.
Seul celui dont l'habit est déchiré par un grand amour est purifié de la cupidité et de tous les défauts.
Salut, ô Amour, qui nous apportes tes bienfaits, toi qui es le médecin de tous nos maux, e remède à notre orgueil et à notre vanité, notre Platon et notre Galien !
Par l'Amour, le corps terrestre a pris son essor vers les cieux : la montagne se mit à danser et devint agile.
L'Amour inspira le mont Sinaï, ô amoureux ! de sorte que le Sinaï fut enivré et que Moïse tomba foudroyé.
Si j'étais joint à la lèvre de quelqu'un qui fût en accord avec moi, moi aussi, comme le pipeau, je dirais tout ce qui peut être dit ;
Mais quiconque est séparé de celui qui parle, son langage devient muet, même s'il a cent mélodies.
Quand la rose aura disparu et le jardin fané, tu n'entendras plus l'histoire du rossignol.
Le Bien-Aimé est tout, l'amant n'est qu'un voile ;
le Bien-Aimé est vivant, et l'amant chose morte. Quand l'Amour ne se soucie plus de lui, il reste comme un oiseau sans ailes.
Hélas pour lui ! Comment pourrais-je avoir conscience de ce qui est devant ou derrière moi quand la Lumière de mon Bien-Aimé n'est pas devant et derrière moi?
L'Amour veut que cette Parole soit manifestée : si le miroir ne reflète rien, quelle en est la cause ?
Sais-tu pourquoi le miroir de ton âme ne reflète rien ? Parce que la rouille n'a pas été enlevée de sa face.
Ô mes amis, écoutez cette histoire : en vérité, c'est l'essence même de notre état spirituel.
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