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Esprits-rebelles

Esprits-rebelles
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26 octobre 2013

Prière

Quelle absence étreint en nos cœurs l’espérance ?
Quel feu coule en nos veines et fissure notre être, 
ardente lave d’un désir pressant l’écorce de nos âmes ?

Ici, elle s’écoule de nos flancs, faisant naître un incendie
dans l’intimité de notre corps et creusant un sillon fertile
au plus profond de notre être. 

Je regarde cette coulée, noire incandescence
de l’extase d’une nuit de noce,
trouble des étoiles consumées par le jour. 

Le volcan gronde, retient son feu.
Il est déjà trop tard pour l’océan sans fond
brûlé par l’ardeur des nuées. 

Si la prière est un cri, alors je prie
du plus profond des abysses
pour retrouver les rivages paisibles de la nuit.

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26 octobre 2013

Le souvenir rendce qui est passé présentPorte du

 

Le souvenir rend
ce qui est passé présent
Porte du bonheur

 

Erinnerung macht
Die Verganenheit präsent
Die Tür zur Freude

 

 

 

26 octobre 2013

Des mots nuagessur le ciel, sur ses pages.Du

Des mots nuages
sur le ciel, sur ses pages.
Du soleil aussi,
oubli des larmes de pluie, repos d'un cœur abreuvé.

26 octobre 2013

Au matin

L'eau brûlante sur ma peau
Le froid se dissipe
et mon cœur a chaud

26 octobre 2013

De la création artistique

" La vie créatrice est si près de la vie sexuelle, de ses souffrances, de ses voluptés, qu'il n'y faut voir que deux formes d'un seul et même besoin, d'une seule et même jouissance. "

Maria Rainer Rilke - Lettres à un jeune poète...............

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25 octobre 2013

Erinnerung

Du bist wie diese Stimme von vorher.
Erinnerung.
Das war so langeher.
20 Jahre.
Ich verstand die Wörte endlich.
Nach 20 Jahre 
Bekam das Bild deutlich.

Ich verbrannte sein Herz,
entzundete seine Seele.
Doch war ich keine Zauberin.
Er schrieb mir Gedichte
mit denen er zu mir kam. 
Jungfräulich.

Aber schon war ich, 
wie Faust, verdammt

Du bist wie dieser Stimmer von vorher
Er war der Zauberer.

Tu es comme cette voix d'autrefois.
Un souvenir.
C'était il y a si longtemps.
20 années.
J'ai enfin compris les mots
Après 20 années,
l'image a pris tout son sens.

J'ai incendié son cœur,
mis le feu à son âme.
Pourtant je n'étais pas sorcière.
Il m'écrivait des poèmes
avec lesquels il est venu à moi.
 Innocent.
Mais, tout comme Faust,
j'étais déjà damnée.

Tu es comme cette voix d'autrefois.
Il était le magicien.

25 octobre 2013

Douces caresses

Douces caresses
sur ma peau un souffle chaud
le nez d'un cheval

25 octobre 2013

Je dormais dans la proximité de ton souffle

Bien des mots éclatent comme des pétards. A la hache, à la hâte. A partir de là, un autre monde, une autre histoire, des grillons naissent sur le plancher qui se relève. Les mots sont ivres des tisanes avalées à la hâte. Les phrases sont triturées d’absence et les ponctuations marquent l’averse des disparus. C’est la fuite des saisons qui nous tenaient la main et qui nous brocardaient la langue. Nous avons tant semé la joie au cœur de cette terre ingrate qu’aujourd’hui une heure vaut mille ans. A présent, tous les souvenirs qui refluent pèsent le poids du dépassement de soi.

La mémoire ne devrait pas avoir d’autre devoir que celui de s’effacer au profit du présent. Oublier, du moins partiellement, est une urgence absolue. Le silence accompagne la vérité de mon sang, il est l’hommage permanent du juste deuil. Je te réinvente de chaque souffle en perpétuelle ébullition dans mon cœur. Tu es l’expression d’une ombre paralysée au fond de mon être. 

À présent ou à jamais, boiteux de nos parts insondables, l’avenir n’a rien de sérieux à nous proposer. Nos racines sont du ciel et de la bravoure. Nos ventres ont pris l’air. Nous sommes retournés comme des baleines échouées, comme des croque-mitaines évanescents et le visage de nos mots maladroits se meurt de l’envie qui trésaille. Tout l’air entre par les yeux et s’insère peu à peu dans tous les organes. Sous la peau, les vagues d’hier ont lacéré jusqu’aux fondations. Des murs complets se sont rompus. Des pans entiers de souvenirs se sont écroulés à mes pieds. Et il faut néanmoins marcher. Il faut toujours marcher. La lourdeur nécessite le mouvement. Tu es en moi comme le rocher de Saint-Pierre la mer où, enfants, nous ramassions des coquillages lorsque le drapeau rouge flottait sur la plage.

C’est encore dans l’arrachement des vagues que j’entends le mieux les frissons de l’eau froide qui nous éclaboussaient. 

Le chant de la nuit est creusé dans le noir. Je suis riche de mes rêves comme nous sommes riches du sommeil partagé. L’autre jour, après le repas, je me suis étendu sur le lit de ma chambre. La fenêtre entrouverte, les volets semi clos, le calme doux d’une pause, le jour était dans une trêve de lumière. Profitant de la pénombre tranquille, j’ai retrouvé ton murmure tendre des après-midi de sieste. Le même qui nous protégeait de la canicule durant les vacances d’été.Ta voix chaude pénétrait dans le creux de mon oreille et je me suis laissé bercer comme une plume soupirant au silence. Je dormais dans la proximité de ton souffle, l’esprit enroulé dans un grognement de charabias intraduisibles où l’écriture des sons parfumait nos âmes du lait des premières heures. Puis retentit la langue insensée des cœurs qui font des pirouettes. Des danses où la lumière s’incruste jusqu’à l’éblouissement. Un trou de blanc crevant la rétine. Les cils brûlés, les sourcils taillés comme effacés du visage. Tes lèvres brunes se sont dessinées sur le plafond blanc. Tu me parlais assise dans la mort du temps et je n’ai pas tout compris. La parole traverse les corps comme une pierre transperce l’air. Le lien volatile disparaît simultanément. Et je ne sais toujours pas ce que je dois retenir des leçons que tu sembles me donner.   

Bruno Odile - La Colline aux Cigales ..........

25 octobre 2013

Questions

D'or et de brun revêtu, le marronier danse. Murmure de Toi. L'aurore enflamme le ciel, brûlant les espoirs et les rêves ; Evaporant les larmes emportées par les nuages qui glissent sur l'azur.

Je me souviens de la quiétude de l'après-midi d'hier.  Couchée dans l'herbe, j'avais cherché de la main les larmes du matin. Le soleil les avait séchées. Je sentais sur moi la chaleur de la lumière, la douceur de la terre sous mes doigts. J'entendais le vent chanter dans les arbres, bruissements doux, murmures qui effeuillait le temps. Les yeux clos je m'étais laissée porter par chaque frémissement de vie.

Les chevaux intrigués étaient venus m'interroger du bout de leur naseaux. Etaient-ils inquiets ? L'un deux m'avait mordillée, comme pour vérifier que j'étais bien en vie, que je resterais là. Lorsque je relevai la tête, ils semblèrent rassurés mais se demandaient encore pourquoi je demeurais allongée ainsi. Ils ne comprenaient pas ce besoin que j'avais de me blottir dans le sein de la terre.
Elle me bercait, me réconfortait.

Mais ce jour d'hui, la porte s'est refermée. La lumière ne suffit plus à cacher l'innocence perdue, mutilée, déchirée. Partout le sang coule et inonde le monde. J'entends les cris jusqu'aux tréfonds de mon cœur. Ich schaff'es nicht mein Geliebte. Warum darf ich nicht schlaffen ? Je voudrais respirer les parfums des aconits ; marcher jusqu'aux plus hauts sommets ; finir la traversée ; faire se lever les astres et contempler la Voie Lactée.

Un vol d'étourneaux emporte mes mots. Les maux, eux, restent à terre éparpillés de tous côtés. Ils rougissent les herbes et brûlent les arbres qui meurent un à un. D'eux ne restent que leurs bras décharnés, squelettiques, tendus vers le ciel comme pour offrir leurs rêves, comme pour donner leur vie. Mais ils n'ont rien donné. Elle a été violée, trahie. Partout on étouffe les cris. Même l'hiver s'enfuit laissant la terre démunie tremblant de froid, se désséchant au vent de l'indifférence et de la violence.

"Ich schaff'es nicht mein Geliebte". Il me faut choisir : mourir ou aimer. Loin de Toi, je ne peux faire ni l'un, ni l'autre.  Le silence flamboyant d'un crépuscule d'hiver n'est plus qu'un souvenir et tes mains sur ma peau un chant oublié.

Existe-t-il encore une main pour tenir l'archer et caresser les notes du matin ? Existe-t-il encore des lèvres pour murmurer aux hommes la musique du vent ?

 

 

24 octobre 2013

Juste un rêve

L'amour n'est qu'un rêve
que l'on oublie au matin
Un flocon de neige

 

 

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Esprits Rebelles

La poésie est un chant et une parole.
C'est une parole qui parle à la parole de l'homme et qui permet, si elle est entendue, la part miraculeuse de l'existence - Gabriel Mwènè Okoundji -



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