Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Esprits-rebelles

Esprits-rebelles
Archives
18 novembre 2013

La prière de l'absent - Dhafer Youssef

 

 

 

 

Publicité
17 novembre 2013

Fin du jourDans la brume un rayon de soleilUn

Fin du jour
Dans la brume un rayon de soleil
Un souffle de Toi.
Sur le ciel gris de l'hiver, l'envol de deux étourneaux.

 

17 novembre 2013

Voix

Un nouveau jour se lève
Un chant s'égrène
Les voix des chênes et des frênes
s'élèvent au vent
 
Ouragan soufflant,
hurlant, tourbillonnant
et arrachant les pages
des cahiers de nos vies
 
Les feuilles s'envolent
emportant avec elles
mille et un murmures
et une voix
 
Vois ces cris
surgissant de l'oubli
Entends ces voix
au travers de la nuit
 
Un nouveau jour éclot
où le silence assourdissant
de nos rêves d'enfant
déborde de nos mots
 
Et les maux sur la page
s'éparpillent sur l'azur
loin des paysages
des Hauts de Hurlevent
 
Juste quelques paroles
quelques grains de pensées
constellation sur l'aurore
semences de demain
17 novembre 2013

Dessins

Au jour naissant
une frange de bleu caresse la colline
et dénude les ombres.
D'orange et de cannelle,
elle peint des couleurs aux senteurs de fougères.
elle ébauche un saule
et dessine un chêne ;
un genêt apparait et balaie le ciel
en soulevant des nuages d'argent.
Poussières de rêves
Poussières de Toi
éparpillées par le vent qui rhabille la nuit.

L'azur disparaît emporté par les grues

16 novembre 2013

Rencontre

Comme il fut long le chemin qui les mena jusqu’à leur rencontre. De hasards en détours, ils avançaient. Elle refusait de vivre, il se détournait de sa voie. Chacun dans son coin de vie grandissait, mûrissait et pensait faire le choix de la route empruntée.

Mais les Nornes nouaient déjà les fils d’une tapisserie dont le dessin n’apparait qu’aujourd’hui. Elles avaient tissé les décors puis inséré les liens dans les trames de leurs existences. Tout doucement la vie les rapprocha et ils n’en surent rien.

Un jour, elle ressenti comme un appel. Une impression étrange, diffuse autant qu’inexplicable. Deux lignes dans un journal. Un fil arachnéen pour l’insérer dans la toile d’un lendemain. Rien ne l’incitait à s’installer dans cette ville perdue, dans cette masure vétuste et insalubre. Cependant, quand elle emménagea, elle su être là où elle devait être. Et même lorsque les nuits d’hiver pénétraient jusqu’au cœur de la maison amenant avec elles des rats en quête de chaleur, que le découragement la prenait quand son enfant pleurait de faim, elle ne doutait pas que sa place était là.

Elle  attendait, elle ne savait trop quoi, mais elle attendait. Elle patientait sous le regard narquois des autres villageois. Elle refusait de s'en aller, de fuir le brouillard et la boue, de fuir les railleries. Elle en vint à mendier pour nourrir son enfant, qu'importe sa fierté, elle était décidé à rester. Elle avait trop souvent vu la mort se détourner pour s'encombrer de la pensée de ces gens qui croyaient vivre et la prenait parfois en pitié.

Il avait été bousculé par la vie. Sans ses enfants, peut-être aurait-il pris un autre parti. Il cru fermement avoir décidé de venir s’installer dans cette ville qui l'accueillit et leur offrit une nouvelle vie. Il aurait pu aller ailleurs, aurait pu trouver une autre place pour pratiquer son art, une autre école pour ses petits. Mais tout doucement, les Nornes tiraient, nouaient et inséraient les liens. Un fil avait été coupé là-bas, un pan de vie s'était achevé , le temps était venu pour la rencontre.

De la première fois, elle ne se souvenait que de cette sensation bizarre qui l’avait envahie, presque un malaise, lorsque leurs regards s’étaient croisés. Lui se rappelait sa fragilité qu’elle tentait de dissimuler derrière des airs bravaches et de son mutisme aussitôt que l'on parlait d’elle.
Jamais rencontre ne fut plus longue, ni plus étrange. Chacun ses blessures, chacun son armure. Pourtant, il émanait de lui une bienveillance lumineuse qui attirait et, bien qu’elle craignit de se brûler les ailes à cette lumière, elle chercha souvent à le revoir, intriguée mais désireuse de comprendre d'où venait sa différence et d’apprendre ses secrets.

Il n’était pas avare de son savoir mais demeurait prudent. Un jour qu'elle lui fit présent de ses mots, il la connut et il vit le chemin qu’ils avaient emprunté ensemble. Certaines rencontres semblent se faire au gré des mouvements de la vie. On se croise, on fait un bout de route ensemble et puis on se sépare.
Ils s’étaient trouvés, s’étaient liés sans le savoir.
Leur rencontre ? Un élan.
Elle s'était écrite à l'encre de leurs âmes et était devenue, elle-même, le chemin de leur vie.

Depuis, les déesses continuent de broder en fils de lumière  la tapisserie qu’ils entrevoient parfois la nuit, lorsque s'éclaire le firmament.

 

Publicité
15 novembre 2013

Lettre à R.

Mon Amour, 

Tu m’interroges, encore et toujours. Tu voudrais entendre, mais tu écoutes si peu. Que souhaites-tu entendre ? Je n’ai pas la parole, je n’ai que les mots et un peu de noir de fumée pour inscrire en relief les creux de mon cœur. 

Tu veux que je me livre, mais as-tu seulement tourné les pages de mes ouvrages, les as-tu parcourues les yeux fermés pour sentir l’écrit de mon âme, du bout de tes doigts ? Connais-tu l’essence de l’eau qui ruisselle sur la pierre broyée pour abreuver la plume ? 

Je n’ai pas la parole, je n’ai que les mots et un peu de nuit pour écrire sur la trame du temps ce que tu n’entends pas. Compte les étoiles. Le peux-tu ? Comment veux-tu savoir alors combien de larmes dans la pluie ! Écoute le murmure de l’onde. Le peux-tu ? Comment percevras-tu alors comment naît le silence ! Car c’est en eux que tu me trouveras. Mais tu ne comprends pas cela. Tu aimes la chair et le vin de la vie qui enivre les sens ; pourtant je t’ai vu caresser tendrement une rose dont l’essence avait su te charmer ; je t’ai vu t’extasier devant la silhouette d’un cerisier sur les flammes du couchant ; je t’ai vu pleurer en déposant les armes.  Ne peux-tu effleurer mon âme ? 

Une nuit de tempête, je m’en souviens, je t’ai pris dans mes bras. Balloté par les vents et le cœur déchiré, tu dérivais dans une profonde obscurité. Tu étais égaré. Mais moi, je connais bien la Ténèbre.  Elle ne m’effraie point. Je l’ai regardée dans les yeux et j’ai juré que jamais elle ne te prendrait. Peut-être ai-je perdu mon âme cette nuit-là !
Peut-être … mais qu’importe  si tu es sauf. 

Liras-tu cette lettre ? Ou bien finira-t-elle comme les autres, classée d’un tendre sourire et aussitôt oubliée ? Je sais les paroles que tu voudrais entendre, mais je ne sais pas les dire. Je ne connais que le silence lorsqu’il est symphonie d’un matin d’été, bruissement doux d’un feuillage d’automne, éclat bleuté sur une neige immaculée.

Mon amour est changeant, comme le temps et les saisons, comme le jour et la nuit, comme les rires d’un enfant, mais il demeure présent à chaque instant. 

Entends-tu ton cœur ?  Le mien bat d'égale façon.

15 novembre 2013

Espérance en partage

L'écrit laisse une trace qu'il est bon de retrouver pour rallumer la lumière.
Poésie anonyme qui est parfois plus proche de nos cœurs que celle des grands poètes.

 

Porter  ta voix,
en partager la lumière
dans les racines
et dans le parfum des fleurs

La brume des souvenirs
féconde demain
dans le silence de l’obscurité,
pour nous libérer du connu

 La lumière des étoiles
libère le souffle de lune
Verdandi mêle sa voix
A celles d’Urd et de Skuld

Dans la communion des racines, des fleurs et de la lumière

Alcyan...........................

15 novembre 2013

Pensées

Le soir tombe, comme tombe une plume. Sans un souffle, sans un bruit. C'est l'heure où la nuit s'éveille, l'instant où, encore froissée de l'étreinte du jour, elle s'étire sur l'horizon encore pâle. Le chemin s'obscurcit, les arbres se taisent. Derrière eux, un pré et un carré d'eau. Retenue façonnée par des mains depuis longtemps disparues, miroir où se reflètent les peupliers tendant leurs longs doigts effilés vers les étoiles, sur l'onde.

Au bord de l'étang les bouleaux cueillent les pensées. Je m'assieds au pied de l'un d'eux et, adossée à son tronc rugueux, aux pages qui n'ont pas encore été récoltées, je laisse mes rêves s'imprimer sur les feuilles d'argent.

91510661_o

Je songe à tous les voiliers qui se sont échoués sur les nuages. Coquilles de noix qui se sont abîmées dans l'amer de guerres fratricides, qui se sont perdues dans les brumes d'un monde autour duquel elles ont tourné en solitaire. Ce petit carré d'eau, lui, ne verra jamais l'écume du levant, ni les embruns du couchant. La terre le retient, le protège et l'enserre si bien que le seul sillage qu'il puisse connaître est celui d'un col vert.

Rien pourtant n'est plus libre que l'eau. Alors d'où me vient cette mélancolie ? Pendant que mes pensées prenaient forme, que les mots un à un se posaient, une profonde paix s'est glissée sur la campagne. Nul animal, nul tracteur ne se fait entendre. Ni meuglement, ni bêlement, pas même un oiseau. Diurnes ou nocturnes, ils se taisent face à une présence qui s'étend, dont je perçois l'essence, mais qui m'échappe toujours.

Un souvenir : une biche paissant dans le vallon. Tu marchais à mes côtés dans le silence de mon cœur. Ta voix, chaude, pressante avait ébranlé tout mon être. Je m'étais sentie redevenir enfant et seule cette biche avait su apaiser les remous de mon âme.

Si les navires s'échouent sur les nuages, peut-être est-ce parce qu'il n'y a pas de biches sur l'océan ? Ou peut-être est-ce parce que Ta voix ne porte pas si loin ? Comment désarmer les cœurs dans le fracas des vagues scélérates, dans le bruit des déferlantes ?

Les hommes se perdent à vouloir conquérir des rivages lointains alors que leurs voiliers ne trouvent plus leur côtes. Ils aspirent à pacifier les océans alors que la tempête rugit sur la mer intérieure et qu'aucun havre ne s'offre à eux.

Sur ce petit carré d'eau le sillage d'un col vert vaut bien celui d'un goéland ! Un bouleau blanc ne vaut-il pas un cèdre du Liban pour porter l'espoir d'un enfant ? Je rêve de terres lointaines où je marcherais à ton côté, mais je suis ici sur la terre des anciens rois. Ne chemines-tu pas avec moi ? Quelle est donc cette malédiction qui hantent les hommes et les femmes de ce monde ? Quand donc marcherons-nous là où se posent nos pas ?

Dans le ciel de la nuit qui se lève, le silence s'est mis à chanter. La biche est revenue paître dans le vallon. Nos regards se croisent un instant. Parfum d'éternité.

 

 

15 novembre 2013

Ah ! marcher sous la pluieen souriant malgré le

Ah ! marcher sous la pluie
en souriant malgré le froid.
Cœur en joie.

STORM____LEONID_AFREMOV_by_Leonidafremov

Leonid Afremov

15 novembre 2013

Qu'est-ce qu'une joie " non subjective ", " non

 

Qu'est-ce qu'une joie " non subjective ", " non ressentie " (ni émotionnellement, ni intellectuellement) ? Une invincible tranquillité de l'âme...

Jean-Yves Leloup - Prendre soin de l'Etre..................

 

 

Publicité
Esprits Rebelles

La poésie est un chant et une parole.
C'est une parole qui parle à la parole de l'homme et qui permet, si elle est entendue, la part miraculeuse de l'existence - Gabriel Mwènè Okoundji -



Accueil
Pensées
Recueil de Poésie
Contact


Publicité
Derniers commentaires
Publicité