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Esprits-rebelles

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25 novembre 2013

Neige nue

Les rêves, d'un voile blanc
dénudent les pas, dénudent les formes de l'Etre
qui se dresse
devant le ciel et la terre.

Nue, je me tends vers tes lèvres
pour sentir ton souffle sur ma peau,
caresse d’un matin d’hiver.
Le froid me saisit à bras le corps,
faisant frissonner mon désir.
Des flocons se posent sur moi
et glissent doucement vers le creux de mes reins
brûlants baisers,
laissant derrière eux une ligne de feux.

Bien Aimé,
Tu éveilles mon cœur,
Tu éveilles mes sens
d’une étreinte si forte
qu’elle en froisse le ciel.

 

91789754_o

 

 

 

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25 novembre 2013

La pluie a effacé les traces de nos passous le

La pluie a effacé les traces de nos pas
sous le saule pleureur.

 

saule-pleureur
................................................. Le chagrin du saule pleureur

 

24 novembre 2013

Flammes dans le noir.Le brasier brûle la nuitet

Flammes dans le noir.
Le brasier brûle la nuit
et l'obscurité.

 

 

23 novembre 2013

Je cherche à comprendre et à disséquer les pires

Je cherche à comprendre et à disséquer les pires exactions, j'essaie toujours de retrouver la place de l'homme dans sa nudité, sa fragilité, de cet homme bien souvent introuvable. Enseveli parmi les ruines monstrueuses de ses actes absurdes.

Etty Hillesum................................

23 novembre 2013

Tes mots sur mes lèvresbrûlent le ciel.Aurore au

Tes mots sur mes lèvres
brûlent le ciel.
Aurore au goût orangé

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22 novembre 2013

Enluminures

Doucement ses mots sont venus
enluminer les miens
nuances saphir d'un petit matin,
iridescences de la lumière
sur la soie du crépuscule.

Ajoutant leurs ciselures y annotant Nimue,
ses lignes graciles comme les fils d'Arachnée,
ont parsemé de perles azurées les voiles de la nuit.

21 novembre 2013

Tahar ben Jelloun

J'ai découvert Tahar Ben Jelloun avec ce livre, "L'enfant de sable".
J'ai apprécié sa manière de décrire l'intimité des pensées, l'absurdité et le poids des traditions qui ont amené un père à "falsifier" la vie de sa dernière fille afin de prétendre avoir eu un fils. 

Il y a dans ses écrits une sensibilité qui dévoile une réalité demeurant dans l'ombre la plupart du temps.
Tahar Ben Jelloun ne se contente pas de dénoncer, dans ses ouvrages il enseigne un autre regard.

" Être femme est une infirmité naturelle dont tout le monde s'accommode. Être un homme est une illusion et une violence que tout justifie et privilégie. Être tout simplement est un défi. Je suis las et lasse. S'il n'y avait ce corps à raccommoder, cette étoffe usée à rapiécer, cette voix déjà grave et enrouée, cette poitrine éteinte et ce regard blessé, s'il n'y avait ces âmes bornées, ce livre sacré, cette parole dite dans la grotte et cette araignée qui fait barrage et protège, s'il n'y avait l’asthme qui fatigue le cœur et ce kif qui m'éloigne de cette pièce, s'il n'y avait cette tristesse profonde qui me poursuit ... J'ouvrirais ces fenêtres et escaladerais les murailles les plus hautes pour atteindre les cimes de la solitude, ma seule demeure, mon refuge, mon miroir et le chemin de mes songes."

L'enfant de sable.           ...........

20 novembre 2013

Deux mots

 L’enfant gît sur le sol. Elle expire en sanglots, sanglée dans l’absence et le silence tendus sur le ciel de la nuit. Elle inspire dans le cri de deux mots étouffés par le bruit de la roue qui a broyé ses os et déchiré la chair de l’enfance. 

Elle est si jeune encore, mais l’innocence des sens a si peu de poids face à la grandeur, à l’horreur d’une foi proférée par la voix de ceux qui versent le premier sang de la vierge maculée de leur maux.
Ils viennent, ces hommes, ces fils, ces frères. Ils viennent labourer le ventre de leur mère, de leur sœur, de leur fille. Ils reviennent encore après avoir prié, supplié le Fils, le Père de les guider sur la Voie d’une justice qui n’est pas de ce monde. Le ciel s’ouvre sous leurs pieds et ils jettent l’enfance dans les bras de la nuit, convaincus de s’élever dans la lumière trompeuse d’une ténèbre sans fond.
Effondrée dans un coin de cellule, la jeune fille n’a plus de larmes pour laver son âme, ni prière pour faire luire la lumière et éteindre la flamme de leur haine. Elle est belle. Sa beauté est blasphème. Elle est pure, sa pureté est offense à leur sens qui incendient le sacré. Alors pour échapper au four de l’enfer, ils construisent un bûcher et brûlent leur désir sans honte mais avec regrets. 

Recroquevillée dans le noir, la jeune femme pleure. Une main sur ses lèvres meurtries pour étouffer le cri de terreur, désespoir dérisoire pour oublier l’horreur de ces nuits et son corps meurtri par les coups et les rires de ceux qui ont déchiré son hymen. Beauté provocante, jeunesse désirable, rebelle enchaînée, insoumise sous le voile. Ils viennent soumettre l’origine du monde. Ils viennent après avoir prié, supplié pour que cessent leurs maux, pour que cesse l’enfer. Ils reviennent encore et consument la chair de leur désir. Sans honte, ni regrets. Ils élèvent un empire pour atteindre au sommet d’un jardin vide de mots. Plus de cris, plus de larmes, mais des chiffres et des armes. Plus de bûcher mais un marché, une place aux enchères, quelques marches de plus vers les feux scintillants d’un éden sans arbre ni fruits mais empli de trônes d'or et de rubis. 

Roulée en boule dans le cœur de la nuit, la femme gémit, secouée de sanglots, hoquetant sur un ciel oublié. Les bras serrés autour de l’enfant bafouée qui gît sur la terre profanée, elle hurle le voile déchiré, les chairs calcinées exsangues de larmes. Elle expire dans l’absence et le silence, dans le cri de deux mots : « aide-moi.  »

 

arton1826-b1803

20 novembre 2013

Un cri dans la nuitensanglante l'expir dans le

Un cri dans la nuit
ensanglante l'expir dans le noir :
Aide-moi

 

 

19 novembre 2013

Un arbre et un toitrestent seuls dans le

Un arbre et un toit
restent seuls dans le brouillard.
Le monde n'est plus.
Mais dans la brume un chant vibre et frissonne dans l'arbre.

 

 

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La poésie est un chant et une parole.
C'est une parole qui parle à la parole de l'homme et qui permet, si elle est entendue, la part miraculeuse de l'existence - Gabriel Mwènè Okoundji -



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