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Esprits-rebelles

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30 novembre 2013

Prières

Quand tous les arbres auront perdu leur parure
quand leurs feuilles d'or et d'argent joncheront le sol
Alors, nus, ils se dresseront dans le ciel de l'hiver
Avec dans leur cœur la sève du printemps à venir :
Prières.

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30 novembre 2013

The Cloths of Heaven - William Butler Yeats

HAD I the heavens' embroidered cloths,
Enwrought with the golden and silver light,
The blue and the dim and the dark cloths
Of night and light and half-light,
I would spread the cloths under your feet
But I, being poor, have only my dreams;
I have spread my dreams beneath your feet;
Tread softly because you tread on my dreams...

 William Butler Yeats.................................................

 

Eussé-je les voiles brodés du ciel
Ouvrés finement de  la lumière d’or et d’argent,
Les voiles bleus et sombres et noirs
de la nuit et de l’aube et du crépuscule,
je déploierais ces voiles sous tes pas ;
Mais, étant pauvre, je n’ai que mes rêves ;
J’ai déployé mes rêves sous tes pas ;
Marche doucement, car tu marches sur mes rêves…

Traduction personnelle............................................

30 novembre 2013

Hiératique

Hiératique, 

L’homme debout en barque
Le visage en écrin secret
traversait le lac souterrain,
face à une destination
que lui seul connaissait.
Une faible lumière pastel
émanait de sa personne.

Nul n’aurait pu lui dire un âge
Et la voûte de cette crypte
S’écartait pour laisser
Cet étrange voyageur
L’onde obscure, étale,
Semblait aussi muselée
Par les mots de l’invisible. 

La barque avançait seule
Comme quand les choses
doivent s’ accomplir
et que les pensées, inutiles,
retombent ; victimes
de leur seule pesanteur,
évanescentes.

Terre et ciel portaient  par lui
L’écho  temporel
de leur parenté secrète
Loin du bruit rouge des vivants
loin de l’Abîme abandonné,
Le Cœur Unique tisse
La toile de la Réalité

Alcyan..................................

28 novembre 2013

Au-delà du portail,mains tendues d'un amour

Au-delà du portail,
mains tendues d'un amour présent.
Assise

 

François d'Assise

 

27 novembre 2013

Pour retrouver l'Etre indicibleau-delà des

Pour retrouver l'Etre indicible
au-delà des masques d'argiles
son regard à ouvert les portes de l'âme ;
cœur habile magicien,
aimant attirant et tissant sur le ciel
la lumière d'une Pâques à venir.

 

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27 novembre 2013

Aucun nuage dans la nuit,la lune dans un

Aucun nuage dans la nuit,
la lune dans un halo.
Aucun nuage dans le ciel,
Le soleil la rejoint
sur un azur nacré.

 

 

27 novembre 2013

Il y a un chemin au fond de nous, caché et

Il y a un chemin au fond de nous, caché et rarement parcouru qui mène à un endroit inconnu.

Chef Luther, Ours Debout...................................

 

 

26 novembre 2013

Will you let me go ?

This is a trick,
only a feint to make me believe
To make me live.
But I don't believe anymore, Goddess.

I just want to leave.
Will you let me go ?

This a  trick,
only a feint to make me believe
that dreams are true
Real and blue.

But I just want to leave.
Will you let me go ?

As I only see blood, underneath your feet
Goddess
As I only see woods, burning the sky
prevent me to fly.

I just want to leave.
Will you let me go ?

I see the trick,
the silver leaves hiding the sword
I see the feint, the lying words
that strew the path

I don't believe anymore, Goddess
Life is a lie, lying beneath the dream
I just want to die
I just want to live.

Please, will you let me leave ?
I just want to go.

 

 

91837133_o

 

 

 

 

26 novembre 2013

Rêves inaccomplis

De plomb et d’or sont les rêves inaccomplis
Mémoire inachevée
Hier qui se dérobe
à l’étreinte d’une attente
vêtue d’une robe douleur

Le corps de sang et d’os se tort,
gémit d’un indicible.
La gorge se déchire
et la voix est broyée par la nuit.
Le jour étouffe les cris.

L'Etre se débat pour s’extraire
de la gangue de chair, de glaire.
Pour se défaire de la froide couleur
d’une enfant déchirée
d’un cri inachevé

Ô Mère,
Y aura-t-il un lendemain
pour se souvenir des hiers
qui s’écoulent sur mes joues ?
Ce jour d’hui, me souviendrais-je deToi ?

 

 

 

25 novembre 2013

Une mare

La vallée s'étend entre les contreforts de montagnes aux sommets enneigés à cette époque de l'année. C'était autrefois une vallée verdoyante et paisible où mûrissaient les fruits d'une vigne charnue d'où l'on tirait un vin aussi rouge que les joues d'une jeune fille à son premier rendez-vous, aussi capiteux que ses lèvres. Des ânes parcouraient les chemins suivis par des hordes de bambins bruyants, lorsque s'achevait l'après-midi. Le vent faisait ondoyer des lignes de linge, comme des drapeaux de prières, aux couleurs chatoyantes. Aujourd'hui, la main de l'homme a scarifié ces paysages, labourant toujours plus profondément la terre,  fertile il y a peu de mois encore.

Mes pas me mènent vers un jardin en surplomb. De là, le regard s'étend au loin et on peut deviner les splendeurs passées d'une nature outragée. Le lieu est encore vert, de cette tendre couleur qui fait penser au printemps. Préservé, comme hors du temps, il offre encore un refuge où il fait bon venir se poser à l'ombre de grands arbres plusieurs fois centenaires.

Dans une mare se reflètent les nuages qui défilent en emportant le temps, en emportant le gris du ciel. L'après-midi touche à sa fin. La brise d'automne fait frémir le feuillage des saules et des bouleaux. Leur parure se meurt et tombe en une pluie d'ocre et d'argent. Tout près, un cyprès s'agite comme pour retenir un instant les secondes s'enfuyant sur l'herbe jaunie par les pleurs des bouleaux.

Il y a dans l'air comme un regret, une sorte d'au revoir. Un jeune homme est étendu sur la pelouse de ce jardin où le temps semble s'être arrêté. Son regard se perd dans l'azur de la fin du jour, s'éteint sur  un horizon lointain. A quoi rêve-t-il ? Au loin le tonnerre gronde dans la vallée, pourtant il reste là. Une larme a coulé de ses yeux et roulé sur sa joue. Est-ce la tristesse ou la joie qui les faisait briller ? Le regard fixé sur les nues, il suit le vol d'un oiseau solitaire dont l'ombre des ailes plane un bref moment sur la mare.

S'envole-t-il avec elles loin de la mare, loin des souvenirs et des regrets ?
Qui peut savoir son histoire et toutes les autres qui se sont déroulées dans cette vallée, dans ce jardin ?
Saurai-je jamais d'où vient cette mare qui auréole son visage et pourquoi elle s'obscurcit ainsi bien avant que vienne la nuit ?
Pourquoi le rouge joyeux qui vibrait, il y a peu, devient-il si sombre ?
Pourquoi la lumière qui brillait dans ses yeux s'éteint-elle avant que ne disparaisse le soleil ?

 Dans la vallée, le tonnerre gronde toujours tandis que le silence règne à présent dans le jardin. Plus aucun bruit ne l'anime. Même la brise s'est tue. D'un sourire je cherche son regard, mais il ne répond pas.
La vie, un instant suspendue, se retire.
Alors, seulement, je comprends.

Battez, tambours, soufflez, tempêtes pour rompre tous les silences de naguère. Affrétez toutes les voiles et les vents de la terre, la guerre n'épargne aucun jardin. Battez, tambours, soufflez, tempêtes, allez dire partout dans les chaumières qu'ici on tombe, qu'ici on meurt.
Auriez-vous honte ? Ailleurs on rit, on joue à se tuer, on extermine sur des écrans ; entre deux verres de bières, on fait gicler le sang. Ici on pleure et on enterre. Les oiseaux sur le ciel ne sont plus solitaires et l'ombre de leurs ailes creusent des étangs toujours plus rouges, toujours plus sombres.

Dans ce jardin, si loin de tout, la guerre s'est invitée un instant. Le jeune homme s'en est allé avec elle. Le jour tombe mais nulle obscurité, pour lui, ne viendra. Je reste seule. Mon esprit prend son envol tandis que la nuit siffle. Je manque un inspir. Allongée, je demeure les yeux fixés sur le ciel. Il est vide d'oiseaux, déserté par les nuages. Une larme coule sur ma joue. Je souris en sentant une mare naître autour de moi.

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Esprits Rebelles

La poésie est un chant et une parole.
C'est une parole qui parle à la parole de l'homme et qui permet, si elle est entendue, la part miraculeuse de l'existence - Gabriel Mwènè Okoundji -



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