Le levant du jourrecouvre d'or la collineOiseaux
Le levant du jour
recouvre d'or la colline
Oiseaux flamboyants
Le levant du jour
recouvre d'or la colline
Oiseaux flamboyants
Seule,
la mémoire est damnée
qui ne sait où aller.
Errante d'une humanité
errant.
Sans vent,
sans voiles pour la porter,
sans Toi pour la guider
Souvenirs d'une nuit,
des perles de lumière
pendues à la chevelures des arbres.
Présent pour l'anonyme
effleurant du regard le dessin d'un matin
solitaire.
Gouttes de mots
scintillants dans le chant des oiseaux.
De quels rêves sont-elle nées ?
Quelle mémoire les a ciselées ?
Quels reflets se dessineront
sur la rondeur de leur ventre ?
Si nos vies sont des miroirs,
où se mire la mémoire ?
Quelle main tendue nous sauvera,
nous cueillera ?
Quelles lèvres goutteront et diront
notre quête du Bien et du Mal de la Vie ?
Quels silences résonneront dans l'ombre de ces yeux
caressant un instant ces lignes ?
Seule la mémoire est damnée
qui ne sait où aller.
Errante d'une humanité
errant sur les rails d'une finitude
infinie.
Je Te perds mon Bien Aimé
dans l'encre noire de la mémoire
et je Te trouve
dans la lumière s'égouttant du matin.
Your mind and my heart will never agree until your mind ceases to live in numbers and my heart in the mist.
Khalil Gibran - Le sable et l'écume
Votre esprit et mon cœur ne seront jamais d'accord jusqu'à ce que votre esprit cesse de vivre dans les nombres et mon cœur dans la brume.
D'avoir mis son âme dans tes mains
Tu l'as froissé comme un chagrin
Et d'avoir condamné vos différences
Nous ne marcherons plus ensemble
Sa vie ne bat plus que d'une aile
Dansent les flammes, les bras se lèvent
Là où il va il fait un froid mortel
Si l'homme ne change de ciel
Pourtant j'ai rêvé...
J'ai rêvé qu'on pouvait s'aimer
Au souffle du vent
S'élevait l'âme l'humanité
Son manteau de sang
J'irai cracher sur vos tombeaux
N'est pas le vrai n'est pas le beau
J'ai rêvé qu'on pouvait s'aimer
A quoi bon abattre des murs
Pour y dresser des sépultures
A force d'ignorer la tolérance
Nous ne marcherons plus ensemble
Les anges sont las de nous veiller
Nous laissent comme un monde avorté
Suspendu pour l'éternité
Le monde comme une pendule
Qui s'est arrêtée
J'ai rêvé qu'on pouvait s'aimer
Au souffle du vent
S'élevait l'âme l'humanité
Son manteau de sang
J'irai cracher sur vos tombeaux
N'est pas le vrai n'est pas le beau
J'ai rêvé qu'on pouvait s'aimer
J'ai rêvé qu'on pouvait s'aimer
J'avais rêvé du mot AIMER
What is life but a play full of sound and fury !
Oh, Macbeth, did you find the answer ?
Is there a something behind the anything ?
Is there a life behind the death ?
Are we idiots ?
How could I say the life without I ?
How could I live it without You ?
“We know what we are, but not what we may be.”
William Shakespeare
"Nous savons ce que nous sommes, mais pas ce que nous pourrions être"
Qui es-tu ?
De quel pays es-tu ?
De la lumière du désert
à l'obscurité de la guerre
Ils t'ont mené.
Ils ont armé ton bras
Ils ont fermé ton cœur.
Le frère contre le frère,
le fils contre le père.
Ils ont armé ton bras et ils t'ont dit :
Bats-toi !
Pour ton pays.
Bats-toi !
Pour ta famille.
Bats-toi pour nous !
Ils ont versé ton sang
et fait couler tes larmes.
Qui es-tu ?
De quel pays es-tu ?
De la lumière du désert
à l'obscurité de la guerre
Ils t'ont mené.
Tu as marché, tu t'es battu.
Tu as perdu ton pays,
Tu as perdu ta famille.
Là-bas, on a crié vengeance
et on a dit : "Va-t-en, tu as trahi"
Ici, ils ont renié les harkas
ont dit merci et puis,
ils sont partis.
Ici était là-bas pour toi
et aujourd'hui là-bas
n'est plus qu'un souvenir
Sais-tu qui tu es ?
As-tu retrouvé ton pays ?
Ils t'ont abandonné
au déshonneur et à la mort.
Ils t'ont abandonné
eux qui avaient promis.
Quelle est ta patrie, Harki ?
Ils t'ont parqué,
ils ne t'ont pas rapatrié,
ils t'ont parqué,
comme on parque des réfugiés,
sans patrie, sans famille,
et ils t'ont oublié
pour oublier leur honte.
Sais-tu qui tu es aujourd'hui
Harki.
As-tu retrouvé ton pays ?
As-tu retrouvé ta famille ?
Tes enfants sont d'ici
Harki
Leur as-tu pardonner
d'avoir ordonner leur prénom ?
Leur as-tu pardonner
la chanson qu'ils t'ont ôtée,
le prix qu'ils ont refusé de payer ?
Le corps est le journal intime dans lequel nous inscrivons nos maux. L'encre des larmes trace dans notre chair les mots qui ne franchissent pas nos lèvres et qu'aucun vent ne chante.
Tandis que tu arpenteras les chemins de la vieille Apasa, je marcherai sur les sentiers obscurs d'un rayon de lune qui se refuse à naître. Trouveras-tu là-bas, une étincelle de Moi ? Quelle étoile me parlera de Toi ? Sur ces chemins qui se sont tracés dans le sang, est-il encore une place pour la chaleur d'un ventre matriciel ? Oserons-nous prendre l'enfant qui gémit dans le vent ? Embrasser l'aube qu'ensemble nous ne verrons pas ?
Les apôtres se sont tus ; quel chant, désormais, porte les pélèrins vers l'orient de leur Être, le couchant de leurs peines ?
J'ai chevauchée les nues, destriers de tempête, se cabrant dans le vent, me jetant dans l'abîme. J'ai adouci ma voix pour caresser les rêves dans lesquels tu t'insinues, danse sans fin, mouvements de reins accueillant cet éveil de sens endormis mais je ne trouve pas les routes d'autrefois qui me menaient vers toi. Pourtant un cours instant, je t'ai trouvé ; pourtant toujours la Lune réunit les Amants quand s'éveille l'aurore et Artémis elle-même ne pourrait empêcher nos cœurs de se toucher lorsque s'effleurent nos mains ni la fleur de tes lèvres, embrasant ton regard, de s'épanouir d'une lumière dont la chaleur pénètre mon âme enténébrée.
Je tombe et me relève, je succombe et renaît, non de mes cendres mais de Ton Souffle.
Lorsque j'expire, Tu m'inspires et les mots en un ruisseau chantant dévalent le ciel et abreuvent la terre du silence scintillant des nuits qui ne seront jamais. Combien de temps encore avant que vienne le crépuscule où je pourrais, auprès de toi, reposer dans la chaleur des premiers jours.