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Esprits-rebelles

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30 novembre 2017

Le soleil qui là-haut gouverne les saisons,

Le soleil qui là-haut gouverne les saisons, soleil de l'almanach, soleil de tout le monde, éclaire l'honnête homme et le brigand immonde en même temps, de ses mêmes rayons. Mais l'astre du poète est un regard de femme, soleil bleu, noir, vert, gris qui fait naître dans l'âme, une moisson de fleurs sous ses baisers féconds.

Alphonse Karr

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28 novembre 2017

Sur un ciel d'argentUn bruyant nuage noirDes oies

Sur un ciel d'argent
Un bruyant nuage noir
Des oies sauvages
Quand s'effacent les rêves, viennent froideur et douceur.

22 novembre 2017

La poésie est une plante libre ; elle croît

La poésie est une plante libre ; elle croît partout sans avoir été semée. Le poète n'est pas autre chose que le botaniste patient qui gravit les montagnes pour aller la cueillir.

Gustave Flaubert - Lettre à Louise Collet

3 novembre 2017

La lune à ma fenêtrea fait fuir le voleurQuel

La lune à ma fenêtre
a fait fuir le voleur
Quel dommage !
Avant qu'il ne parle de toi, la nuit s'est dérobée...

17 octobre 2017

Dans le marronnier un battement d'aileset un

Dans le marronnier un battement d'ailes
et un chant d'oiseaux.
La lumière bruit dans le feuillage
où brillent des larmes de nuit.

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13 octobre 2017

Un tapis de soiecomme un souvenir de toi.Belles

Un tapis de soie
comme un souvenir de toi.
Belles perennes.
Sur la verdure moirée, des baisers d'éternité

 

12 octobre 2017

Shigeru Umebayashi - Lovers

 

 

4 septembre 2017

Chant de Lumière

Une trace de toi me saisit au matin.
Une mélopée douce amère, saudade,
souvenir scellé d'une offrande oubliée
aux frontières de l'exil.

Il y a si longtemps que je marche sans toi.
J'ai oublié jusqu'au parfum de tes mots,
oublié ta voix aux accents de silence,
égaré son fil qui tissait l'aurore.

Mais voici qu'une trille s'est emparé de mon souffle
que mon cœur est happé par un brin de lumière.
S
a musique  rayonne depuis l'orient
et fait bruire les oiseaux.

De ton cœur je m'étais éloignée,
un chant d'ostensoir me ramène vers toi,
il m'éclabousse de nacre,
trouble ma vue de sa moire.

Sans toi, la nuit est vide du jour à venir,
le soleil désargenté dans des cieux démunis ;
les étoiles désertent l'azur
et la louange de l'eau se brise sur des sables brûlants.

Mais tout comme l'eau ne peut se retirer d'elle-même,
je ne peux me départir de toi.
Tu me ravis de l'abîme,
me tailles de ton amour lapidaire.

Je m'étais retiré de moi et j'avais déserté tes pas.
Il a suffit qu'un souffle, dans la ramure des chênes,
darde ton visage dans la poussière du jour,
il a suffit d'une trace pour que je me brise et te trouve.

Mon âme ciselée devient chaton et mon cœur gemme
Ils rayonnent ta sagesse,
enflamment le silence et étincellent les ombres.
Ils tissent l'aurore qui me mène vers toi.





31 août 2017

La douleur a un seuil de tolérance toujours

La douleur a un seuil de tolérance toujours changeant. En deça, on vit avec en l'ignorant ou en l'accueillant comme une hôte indésirable ou bien comme  une hôtesse bienveillante que l'on écoute, malgré son âpreté. L'inspir et l'expir se succèdent. Ils émanent du centre. Ils sont fleur et parfum tout à la fois. Tour à tour expansion et contraction. La vie se pose, les pensées se déposent, le corps se meut au ralenti.

Au delà, on y survit. Elle envahit l'espace. Elle est, par certains côtés, comme ces espèces qui ravagent tout sur le passage ne laissant qu'une terre désolée et vide ; une terre brûlée mais qui recèle encore en elle une vie prête à jaillir. L'esprit s'obscurcit et l'on gît en soi-même sans plus de force que celle d'être là où l'on est  le corps recroquevillé, racorni par l'incendie qui l'envahit. Les pensées ne sont plus qu'escarbilles rougissant la nuit et la nuit juste un jour sans lumière.

De même la souffrance. On vit avec jusqu'à un certain point. En elle vivent la colère, l'amour et le ressentiment. La haine n'étant que l'envers de l'amour. Les émotions envahissent l'être, l'esprit les modèle. Il donne raison aux unes et tort aux autres. Il juge, condamne, banni. jusqu'à s'entredéchirer entre soi. Le corps gémit, mais il n'en a que faire jusqu'au jour où ce dernier bronche et se cabre à en désarçonner les pensées. L'esprit vidé de lui-même voit. Acceptant la douleur, il se relève et marche vers lui-même. L'âme à ses côtés chemine.

Au delà d'une ligne incertaine, l'horizon s'enténèbre. Les émotions entrent en fusion. L'esprit vacille sous la nuée ardente. Il dresse des remparts et met l'être à l'abri. Oui mais l'être c'est lui, en partie. Alors il se met en sommeil. Il éteint les lumières. Le corps fonctionne en mode automatique, à moins qu'il ne se mette en veille ou bien s'éteigne définitivement. Les pensées sont réduites. Lorsque la souffrance se retire, l'esprit se réveille et laisse en arrière les souvenirs qui l'ont fait tituber, Il n'y reviendra pas, sous peine d'y succomber. L'âme à ses côtés pleure... parfois.

 

Fleur - Paul Celan

La pierre.
La pierre dans l'air, celle que je suivais.
Ton œil, aussi aveugle que la pierre.

Nous étions
des mains,
nous vidions les ténèbres, nous trouvions
le mot, qui remontait l'été :
Fleur.

Fleur - un mot d'aveugle
Ton œil et mon œil:
ils s'inquiètent de l'eau.

Veille silencieuse,
pan de cœur par pan de cœur
cela s'enfeuille.

Un mot encore, comme celui-là, et les marteaux
s'élancent dans l'espace libre.


 

30 août 2017

La misère traverse les mersQuelle grève pour

La misère traverse les mers
Quelle grève pour l'accueillir ?
Les galets sous la jetée ne garde pas de traces
du froid qui souffle les regards
hagards.

Qui peut comprendre la souffrance
quand un missile vient exploser le monde
que la sagesse est liesse et déchirure tout à la fois.
Quand l'esprit se partage et que s'épouse les crépuscules.
L'écorchure de la vie ruissèle sur le vent
sans un bruit.
En un cri si puissant qu'il éteint les volcans.
Le feu brûle et dévore ce qui reste du monde
Et le monde n'en a cure
Dans le silence froid un brasier enlumine
l'indicible et ses pas
Et Toi qui devances les miens.

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La poésie est un chant et une parole.
C'est une parole qui parle à la parole de l'homme et qui permet, si elle est entendue, la part miraculeuse de l'existence - Gabriel Mwènè Okoundji -



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