Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Esprits-rebelles
Esprits-rebelles
Archives
27 septembre 2013

Un rêve

Dissimulé derrière le cyan de la mille et unième nuit
Un rêve.
Grains de sable s'écoulant sur la voûte céleste
et dont le chant s'élève au matin
lorsque le soleil cueille les étoiles
sur les feuilles de l'aube.

L'oiseau de nuit en s'envolant
offre un fragment de son aile
Au rêve 
Avec ardeur, il grave les eaux fortes
de lendemains sans fins
et enlumine avec douceur l'aurore

La page vierge du petit jour
s'offre à sa plume
Le songe se déploie
calligraphies de bleu.

Calligraphie Michel D’anastasio

Calligraphie Michel d'Anastasio

 

 

 

 

Publicité
16 septembre 2013

Le hêtre

Le vent a soufflé en tempête,
a balayé la ramure du hêtre,
puis s'est heurté aux volets clots.
J'ai ouvert la fenêtre
à la pluie qui tambourinait.
J'ai vu le hêtre dépouillé de ses larmes.
Le sol était jonché de mots,
poème éparse que je n'ai pas su lire.

 

89853347_o

 

 

 

 

12 septembre 2013

Farandole

Je regarde ce monde
comme il est sombre
Le jour éteint la nuit
car les étoiles ont fui
Le ciel a pleuré
les couleurs de l’été
avant qu’il ne soit né
et je me suis brûlée les ailes
en touchant l’arc-en-ciel
d’un rêve

Partout le rouge et le noir
se confondent
Partout le sang des victoires
inondent
le fleuve de nos pensées
jusqu’au cœur
de notre humanité
Il fait pousser des coquelicots
qui tachent
nos corsages d’enfants

De Baudelaire ou de Rimbaud
Je ne trouve plus de traces
Mais Sade
est toujours là
peignant des aquarelles
d’où dégouline la noirceur
de la terre de nos mères
Non
Jamais aucune larme
Ne lavera la nuit

Et la ronde
de sa blancheur
prolonge le monde
en une farandole naïve
en une danse tragique
piétinant le magique
Malgré tous les poètes
malgré leur ritournelles
Gavroche gît
tout au fond du ruisseau

11 septembre 2013

Nuit sans ombres

Nuit sombre sans ombres
Murmure de l'onde à l'orée des mondes.
Derrière l'arbre, cachée, une église oubliée
Image passée d'une mémoire désertée.

 

89732442_o

 

 

11 septembre 2013

Pour toi

Lorsque le jour sombre
et décline
à l’horizon de nos vies inachevées,
que la lumière de la nuit
luit sur l’orient
et allume le ciel de mille
et une morts en devenir,
alors qu’au loin je te sais enfermé
entre des murs ruisselant d’âmes malades,
pour toi,
je cueille le crépuscule en fleur,
les parfums enivrants des bruyères
et de l’humus d’une terre sorcière.
Pour toi,
je garde leur douceur
dans l’ombre de l’aurore
en attendant de caresser du bout de mon cœur
la lumière de ton corps.

Publicité
10 septembre 2013

Voyage

Les voiles déployées
un navire en silence
glisse.
Âme légère
filant vers des terres nouvelles,
laissant derrière elles
les rivages de la vie.

L'océan s'est paré d'écume de brume
pour accueillir ce pèlerin
et céler le chemin
aux yeux des âmes attristées
restées
sur le sable d'un rêve,
le cœur baigné de larmes.

La nuit s'éteint.
Là-bas,
le jour grandit

10 septembre 2013

Une tasse de café

Dans une tasse de café
un monde se dessine.
Un chien tire la langue,
une main se dresse et dit "pouce"
avant de disparaître derrière
deux yeux tristes.
Ils se ferment sur deux cœurs
qui se rejoignent et s'épousent.
Un papillon prend forme
et s'envole en emportant les cœurs.
Je porte la tasse à mes lèvres
et bois le papillon

 

10 septembre 2013

Le silence ne mugit plus

Puisqu’il n’est que folie
Puisqu’ils ont ri de lui
J’ai enterré mon cœur
Sous la neige et la lumière
J’ai caché sa lueur
Au plus profond de la terre

J’ai enfoui tous ses murmures
Dans le vent et les nuages
Puis je me suis pendue à la ramure
De l’arbre sans visage
J’ai cueilli ses mots silences
Je voulais retrouver mon alliance

Mais j’ai perdu la fragrance
De mon amour, de son essence
J’ai oublié le parfum de ma demeure
Je me suis trop éloignée de Lui
Et je marche pour l’heure
A côté de la Vie

Bien Aimé,
je cherche en Toi la force
De me libérer
D’aller dessous l’écorce
Me délivrer de Hel
Car j’entends ton appel

Mais dans le vent
Le silence ne mugit plus.

8 septembre 2013

L'arbre inachevé

Entre Ciel et Terre
un arbre s'élève,

le houppier verdoyant
en clair obscur.

Il cache en son cœur
une blessure d'argent.

La lumière dissimule les ombres
doucement fait frémir le feuillage
contourne le fut qui se dérobe
avec pudeur.

De sinople habillé
il étend ses branchages

épouse la prasine 
qui couvre
 ses racines,
Oublie l'émeraude
d'une terre inachevée,
demeure
d'ombre et de lumière

89549281_o

6 septembre 2013

Calligraphie

Je trempe le calame de mon cœur
à l’encre d’une nuit étoilée
pour écrire l’aube naissante
enluminée d’or et de vermeille.
Je trace sur le vent et sur l’eau
sur le chant des oiseaux
la beauté de ses traits
esquisse du levant.

J’oublie les pages froissées
de mes cahiers d’écoliers,
aux lignes tremblantes et malhabiles,
tachés d’encre noir sang
 sur lesquels ma main traçait
des lettres sans essence,
des mots à contresens
du courant de la vie.

De mon âme affermie
s’écoulent les parfums de l’été
les fruits sucrés de l’automne.
Il m’importe peu désormais
si les vents violents de l’hiver
emportent mes calligrammes
dans l’eau tumultueuse des torrents
ou les dispersent dans la brume.

Je trempe le calame de mon cœur
à l’encre de ton âme
pour dessiner l’aurore
sur la voute étoilée.

 

 

 

 

Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
Esprits Rebelles

La poésie est un chant et une parole.
C'est une parole qui parle à la parole de l'homme et qui permet, si elle est entendue, la part miraculeuse de l'existence - Gabriel Mwènè Okoundji -



Accueil
Pensées
Recueil de Poésie
Contact


Publicité
Derniers commentaires
Publicité