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Esprits-rebelles
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14 février 2014

Tandis que tu arpenteras les chemins de la

Tandis que tu arpenteras les chemins de la vieille Apasa, je marcherai sur les sentiers obscurs d'un rayon de lune qui se refuse à naître. Trouveras-tu là-bas, une étincelle de Moi ? Quelle étoile me parlera de Toi ? Sur ces chemins qui se sont tracés dans le sang, est-il encore une place pour la chaleur d'un ventre matriciel ? Oserons-nous prendre l'enfant qui gémit dans le vent ? Embrasser l'aube qu'ensemble nous ne verrons pas ?
Les apôtres se sont tus ; quel chant, désormais, porte les pélèrins vers l'orient de leur Être, le couchant de leurs peines ?

J'ai chevauchée les nues, destriers de tempête, se cabrant dans le vent, me jetant dans l'abîme. J'ai adouci ma voix pour caresser les rêves dans lesquels tu t'insinues, danse sans fin, mouvements de reins accueillant cet éveil de sens endormis mais je ne trouve pas les routes d'autrefois qui me menaient vers toi. Pourtant un cours instant, je t'ai trouvé ; pourtant toujours la Lune réunit les Amants quand s'éveille l'aurore et Artémis elle-même ne pourrait empêcher nos cœurs de se toucher lorsque s'effleurent nos mains ni la fleur de tes lèvres, embrasant ton regard, de s'épanouir d'une lumière dont la chaleur pénètre mon âme enténébrée.

Je tombe et me relève, je succombe et renaît, non de mes cendres mais de Ton Souffle.
Lorsque j'expire, Tu m'inspires et les mots en un ruisseau chantant dévalent le ciel et abreuvent la terre du silence scintillant des nuits qui ne seront jamais. Combien de temps encore avant que vienne le crépuscule où je pourrais, auprès de toi,  reposer dans la chaleur des premiers jours.

 

 
Paul Delvaux - Le rendez-vous d'Ephèse

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5 février 2014

Larmes de feu

Les larmes d’un feu embrasent l’aurore,
ruissellent sur le jour.
Incendie d’une nuit pleurant les étoiles
des rêves inachevés.

Les braises s’écoulent
de mon cœur vers l'âme nuiteuse, 
tumultueuse lave, torrent ardent
emportant les barrages.

Pleure le feu, brûle le jour,
lamentations d’une aube
d’où s’élèvent les flammes
d’un amour déraison.

Pluie de brandons, cascade de lumière
pourpre et sang sur l’horizon,
incandescence des corps
nus de ne n’avoir pu s’aimer. 

L’aube s’étire, le feu s’éteint.
Les larmes allument le soleil
qui cherche dessous le ciel
la chaleur de Sélène.

L’étincelle d’un sanglot,
le hoquet d’un volcan
étirent le voile d’une âme calcinée
par un regard d’airain.

Des perles rougeoyantes
exsaltent une terre glacée, 
Cœur lumineux rayonnant vers mon âme
volutes d’un Amour-silence.

Dans une flamboyante mare,
se reflètent au crépuscule des souvenirs,
vapeurs d'un autrefois
consumées par Ton regard.

 

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4 février 2014

Le cyprès

Il est des nuits qui déchirent les jours
et des jours qui bâillonnent les plumes.
Le noir du ciel ne se dessine plus
sur les larmes d'une aube pourpre

Des lambeaux de rêves
pendent encore à l'azur naissant
qu'aucune vie n'éveillera

Entendez-vous les silences
que ne lacèrent plus les craies ?

Au tableau noir
les plumes se taisent.

Dans le cyprès
la tourterelle est revenue.

17 janvier 2014

Rêves engloutis

Mes mots se brisent sur les pierres
rochers stellaires abandonnés des vents.
La mer ne les dénude plus.
Le reg s'est asséché,
la terre s'effrite sous ma plume.
Le sable a oublié la pluie,
il s'est figé dans l'encre froide de mes désirs
et quand au ciel s'enracine l'enfer,
l'envers de nos vies déraillent d'envies qui se meurent,
désirs brûlants d'un volcan oublié,
nuées ardentes qui violent le soleil
en profanant les ombres.
La nuit s'échappe de mon sein,
elle se dresse vers Toi.
Tout comme l'azur du jour
se tend vers la première étoile,
je m'élève avec elle, 
mais ne peux T'embraser.

Bien Aimé, j'encage mon cœur
et ton visage se brise sous mes doigts.

Le jour s'enfuit qui a connu la nuit
de nos noces en silence.
Ta voie s'écoule, mais le fleuve n'est plus
et l'expir de ton souffle s'épuise dans les déserts
de glace de nos regards éteints.

Le cœur s'est racorni,
désespoir de la Mort.
L'âme s'est retirée et les éclats de mots
déchirent les voiles sur les récifs,
blessent les rêves engloutis.
Bien Aimé dans quel oubli es-tu ?

10 janvier 2014

Hurlevent

Murmures, blessures.
Griffures des Hurlevents,
tourbillons couvrant les chœurs.
aveuglant et asséchant le cœur.

L'âme se tend, attend.
Sa soif se fait intense.
Qui l'étanchera ?
Qui abreuvera le désert de nos vies ?

La mort étend son voile.
Le jour a besoin de la nuit
et le silence violé, besoin de mot pour être dit,
besoin d'un Toi pour s'abriter.

Au pied du frêne sacré
un tapis de feuilles mortes.
L'astre du jour parcourt l'ombre dans sa ramure.
La nuit rayonne.

Le Septentrion s'illumine des semailles d'hier
étoiles semées par le chœur de terres nouvelles.
Est-il encore assez d'Amour en Demeter
pour faire se lever les moissons ?

Dans les champs labourés,
le vent froid de décembre a chassé
les brumes des sillons où dorment les semences, 
où naissent les rêves de demain.

 

 

 

 

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10 janvier 2014

Frontière

Frontière troublée.
Tandis que vous arpentez des chemins de certitudes,
je marche sur les sentiers noirs d’une humeur
qui s’éclaire sans crier gare
du sourire d’une fleur.

Trouble frontière,
entre jour et nuit, blanc et noir.
Le cœur s'enfle de larmes,
l'orage  éclate et inonde la terre
d’un rire exultant d’allégresse.

Vous connaissez la tristesse.
en elle, parfois on se noit.
Vous connaissez la joie
mais non combien elle oppresse.
Frontière troublante et troublée

par les traces de mes pas qui ne me suivent pas,
par l’ombre de l'esprit dans le noir de l’oubli,
par l'arrogance droguée de certitudes,
faisant vivre une frontière d’hommes en blanc
étouffant la déchirure d’une âme qui pleure.

Frontière.
Tandis que vous arpentez des chemins damés.
je marche au milieu des ronciers,
je marche à côté de moi-même
sur des chemins damnés.

 

Nu reflet

 

9 janvier 2014

Autrefois le vent jouait avec la neige,les

Autrefois le vent jouait avec la neige,
les enfants dessinaient des anges
sur le blanc manteau de l'hiver.

Aujourd'hui, les feuilles n'emportent plus l'été
et les anges n'ont plus de flocons
pour prendre leur envol.

8 janvier 2014

Visage

Les mots relient les  maux
Naissance d'un tableau
Assemblé d'émaux
D'éclats de lumière d'or et d'argent
D'éclats de rêve et de silence
De morceaux de ciel
De fragments de terre
Visage

 


Image internet

29 décembre 2013

Nuit sacrée scarifiée par les cris,Ombre hurlant

Nuit sacrée scarifiée par les cris,
Ombre hurlant la lumière,
Eternelle.
Laitence d'une voie oubliée.

Qui es-tu ?

 

 

sans-titre

Image internet

27 décembre 2013

Silence brisé

De noirs corbeaux ont obscurci le ciel
et brisé le silence en mille poignards
lacérant la mémoire.
Je t’aime, tu m’aimes, ils saignent.
Rivières amères.
Mères enfantant dans le sang
la pourriture de demain. 

Ils s’aiment
et sèment les mines qui happeront nos vies,
qui faucheront nos pas.
La haine savoure le sang,
verse l’amour et le répand sur la table
dressée pour le festin.
Le vin est tiré, ne reste que la lie.

L’hallali sonne au clocher de l’église des convenances
Pas de cris,
agonie,
hurlements dans la nuit.
L’obscurité croasse
sur la ramure des arbres dénudés
en déployant ses ailes sur le souffle du jour. 

Où es-Tu?

 

Image du Blog darkdreams.centerblog.net
Source :
darkdreams.centerblog.net sur centerblog.

 

 

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La poésie est un chant et une parole.
C'est une parole qui parle à la parole de l'homme et qui permet, si elle est entendue, la part miraculeuse de l'existence - Gabriel Mwènè Okoundji -



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