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Esprits-rebelles
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16 juillet 2015

Café noir

Café brûlant.
Le cercle d'onyx fumant et brillant
boit le regard
qui se perd dans autre part.
Debredinoire sombre
où s'égarent les pensées.
Café noir.
Une vague dépose un trapèze,
morceau de ciel où s'accrocher
pour ne pas sancir,
pour ne pas engloutir
et la brûlure et le noir.
De gorgées en goulées,
le disque noir se rétrécit,
le cœur devient moins lourd.
Au fond d'une tasse,
un peu de marc, froid,
sans histoires.


 

 

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6 juillet 2015

Tanz

Ich sehe die Flamme tanzen.
Mit wem tanzt sie ?
Ich sehe wie sie zittert, 
als sie der Schatten streift .

Est-ce ton ombre qui l'effleure ?
Pourquoi ne me caresse-t-elle plus ?
Est-ce parce que je ne danse plus ?
Est-ce parce que je ne frissonne plus ?

Oh, how cold is the fire !
How far thy tenderness,
lost in my memory,
lost in the dawn.

Al amanecer de la noche,
las estrellas
cantaban.
Eramos como bailaores
valsando apasionados colores

Mais le flamenco ne résonne plus,
sa musique ne brûle plus la nuit
et la flamme solitaire 
vacille dans le vent.

 

 

 

5 juillet 2015

Soleil pourpre

Rouges, les nuages d'argent
d'où s'échappe un soleil pourpre
ensanglantant l'azur un instant ;
juste avant qu'une nuit sans étoiles
n'éteigne le ciel.

 

2 juillet 2015

Soir d'été

Une lune dorée s'élève dans le ciel,
dans la douceur d'un soir d'été.
Une linotte éclaire un instant le silence
assombri par un chien solitaire
et le claquement d'une portière.

J'écoute une araignée
tenter de prendre dans sa toile
l'or de la déesse.
Elle va et vient sur le ciel
mais la lune est pleine.

La lumière est trop lourde
pour le fil de soie.
L'arachnide renonce et tisse sur les nues
un invisible piège aussitôt déchiré
par un lucane maladroit.

 

 

 

 

araignée
Image internet

 

25 juin 2015

Horizon

Il pleut sur l'horizon.
Le ciel gronde,
les tambours roulent.
Un rayon de soleil soudain teinte d'azur
l'eau sombre de la mer
se retirant au loin.
Vers cet ailleurs où tu vas.
Et si je pleure,
ce n'est pas parce que tu es parti.

 

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28 avril 2015

Le Gardien

- Qu'as-tu ?
- Je suis fatiguée.
- De quoi ?
- de toi, de tout... je voudrais oublier...
- Que souhaites-tu oublier ?
- La souffrance... tout ce que nous avons vécu.
- Mais cela, tu ne t'en rappelles déjà plus !
- De quoi parles-tu ?
- De ce dont, moi, je me souviens.
- Qu'ai-je oublié, dis-moi.
- Si je te le dis, tu t'en souviendras et tu souffriras de nouveau.
- Tu gardes en mémoire tout ce que j'ai enduré, tout ce que tu ne m'as pas épargné, mais tu l'effaces de la mienne, pourquoi ? Je souffre toujours... cela a-t-il jamais cessé un jour ? Je voudrais m'en aller.
- Tu veux que l'on se sépare ?
- Oui.
- ...
- Tu ne dis rien ?
- ...

- Je veux te quitter, je veux tout quitter. Quitter cet endroit. Je veux juste m'en aller. Je veux juste oublier
- Vas-t-en si tu veux, moi je reste. Ici, nous  avons trouvé le bonheur malgré tout.
- Toi, peut-être. Si j'étais heureuse, je ne souffrirais pas autant.
- La souffrance est le moyen de briser notre armure, nos défenses, pour que le germe de vie en nous croisse et s'épanouisse.
- Ma carapace était-elle donc si épaisse que tu aies pulvérisé chaque brin de bonheur que je cueillais ?

- Je n'ai rien pulvérisé. La souffrance n'empêche ni le bonheur, ni la paix. Elle naît quand nous refusons de grandir.
- Peut-être ... sans doute ... mais elle fatigue. Je suis fatiguée de souffrir, fatiguée de pleurer.
- Tu ne sais pas pleurer !
- Pourquoi dis-tu cela ?
- L'eau qui s'écoule de tes yeux est sèche. Elle prend sa source dans l'aridité de ton cœur. Si tu savais pleurer, les larmes te laveraient, elles deviendraient une arme pour te garder de cette souffrance que tu rejettes.
- Il est facile pour toi de parler ainsi ! Tu ne pleures jamais !
- Qu'en sais-tu ?
Tu ne gardes aucun souvenir des rivières dans lesquelles je t'ai baignée quand tu gisais le corps meurtri et le cœur profané ; des larmes de lumières versées pour que recule l'ombre froide qui te glaçait.
Tu as perdu la mémoire, mais moi, je me souviens et je pleure encore souvent pour toi. Pour toi, je laisse ruisseler la prière. Elle coule tant que j'en ai les yeux brûlants et le cœur brouillé de sanglots. Il m'arrive aussi de douter parfois, mais ce doute me porte afin que je puisse te relever quand je te sens vaciller.
- Tu as donc tant d'amour pour moi ?
- Non.
- Pourquoi est-ce ainsi alors ? Pourquoi fais-tu tout cela ?
- Je ne fais rien. Je suis toi et tu es moi.
Tu ne cesses de l'oublier, mais, moi ... je me souviens.
- Y aura-t-il une fin un jour ?
- Non.
- C'est sans espoir alors ?
- Non. Là réside l'espérance au contraire. Ni fin, ni commencement. Lorsque tu accepteras cela, que tu le comprendras, tu cesseras de souffrir.
- Je voudrais juste fermer les yeux un instant. Oublier, juste un instant.
- Dors si tu veux. Je veille.

 

 

nu-drapé-à-la-natte
joeljestin.fr

 

 

 

 

 

10 avril 2015

Nescience

Tu ne sais pas les maux,
hurlements lacérant le jour
et déchirant l'encre d'un ciel sans étoiles.
Tu ne sais pas les cris
écrits en lettres de sang
sur l'épine dorsale de l'ignorance
où s'abîme les Êtres.

Sur le mémorial oublié,
les cendres de l'innocence
coagulées par l'opprobe,
anathèmes des bien -pensants
décapitant le mal
par un autre plus sombre
paré de certitudes.

Je ne sais plus les mots
et mon corps se déchire
d'être si loin de toi
et mon cœur se dessèche
dans le froid sidéral
et mon âme te cherche
dans le sang de la nuit

 

Claudia Mateo Matti
Claudia Mateo Matti

 

 

 

30 janvier 2015

Je T'ai revu

Je t'ai  revu.
Tu m'attendais au coin d'un rêve sous un rire lumineux qui éclairait le ciel de nuit. Tu m'as prise par le cœur et m'a menée dans le torrent. Il était si froid, si pur ! La nudité de l'eau m'a fait frissonner. Tout contre toi, je me suis glissée, amante en devenir dans une douce attente. Autour de nous, l'eau s'écoulait et s'enroulait et nous mêlait. Je n'étais plus et nous étions eau et rivière tout à la fois. Fils d'épeire, fils de vie. Détissant la trame, défaisant le temps. Tes lèvres me dessinaient, mes mains te buvaient, tu me prenais et je te connaissais.

L'un à l'autre déliés, nous avons tournoyé dans le courant. Corps à corps liant les sens à chaque ondulation du cœur.
Ta voix, effleure de soie sur ma peau, m'a réchauffée et enveloppée, m'a pénétrée de sa douceur.

Mais les remous du torrent m'ont effrayée. De tourbillons  en vertiges, j'ai craint de m'égarer. J'ai replié le temps et recousu la nuit.
Je me suis perdue.

Je t'ai laissé,
abandonné sur le sable d'une grève lointaine, auprès du rire éteint d'un songe luminescent.

  

Sans titre
image internet

 

 

8 janvier 2015

Charlie

Un fluide glacial s'écoule de nos cœurs.
Ensanglantés,
les nuages voilent la Déesse
sur l'azur d'un froid matin de janvier.
L'encre ruisselle sur le ciel
des plumes arrachées aux ailes de la liberté.
Les cris se sont tu.
Le silence s'enflamme de larmes
qui incendient les âmes,
inondant le parvis de nos aîtres
où se couchera la mémoire
vibrante de ces vies,
de ces mots dessinant l'irrévérence.

 

l-1197

29 décembre 2014

Lumière cyan

La lumière dorée de l'orient se répand
sur les prés blanchis par la nuit.
La flamme au couchant a cheminé
jusqu'au crépuscule du jour,
allumant sur un ciel de nacre
le cyan des étoiles tombées sur la terre,
joyaux scintillants de mots
murmurés par dieux et déesses
célébrant la lumière.
Le cœur "transi par la carence d’être",
j'écoute "une âme bien-veillante et attentionnée"
mémoire d'un miroir, de l’or d’un regard
et de la plénitude d’un silence partagé.
Elle chante le chant de l'hiver,
gardien d'une vie désireuse de se retirer
dans le sein de la glace.
Elle chante l'ombre d'où naîtra la lumière,
l'aube au ponant d'un cœur asséché,
d'une terre dévastée.
Elle glisse sur la surface gelée
d'une eau qui a cessé de couler.

 

 

De glace
Image internet

 

 

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La poésie est un chant et une parole.
C'est une parole qui parle à la parole de l'homme et qui permet, si elle est entendue, la part miraculeuse de l'existence - Gabriel Mwènè Okoundji -



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