Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Esprits-rebelles
Esprits-rebelles
Archives
11 octobre 2016

Lien

Je lis,
des liens de chaînes qui se délient.
Du fond de la lie,
les légionaires de l'ombre sonnent l'hallali
Nous avons bu le monde, il est à l'agonie.

De mon lit
la Mort se retire et m'abandonne à minuit,
sans un cri.

La lune allume les cieux et la nuit
et le monde aux ténèbres survit.

Je prie
Mes yeux vers toi s'écrient.
Du fond de l'oubli,
qui est de soi-même le déni,
je me tourne vers toi qui luit.

Tu lies
Ce qui est Mort est Vie.
Dans le désert où rien n'est ici,
j'ai un peu de vent pour seul habit
et Toi, rocher contre lequel je me blottis

 

 

Publicité
31 mai 2016

Le lilas

La pluie a fait pleurer le lilas
en éparpillant son parfum à tout va.
Le vent moqueur l'a effeuillé.
Je t'aime un peu, beaucoup...
Le sol est jonché de folie.
Sur l'herbe lilas, se goûte un souvenir.

8 novembre 2015

Feuilles mortes

Au milieu de nulle part,
se dresse un chêne,
centenaire au tronc rugueux.
Je l'ai longtemps prié
et je le prie encore
pour qu'il dresse bien haut
ses branches vers le ciel,
afin que les feuilles pendues
à ses ramures fières
s'envolent dans le vent.

Des confins de la terre,
où s'enracine le Centenaire,
jaillit un torrent fougueux,
impétueux et violent.
J'ai invoqué sa vaillance
et je l'invoque encore
pour qu'il ne cesse jamais de couler.
Pour que son courant roule
les pierres qui se sont abîmées
dans le fond de ses flots.

Sur les rives du fleuve
s'élève une montagne
dont la cime côtoie l'éther.
J'ai imploré sa hauteur
et je l'implore encore
afin qu'elle s'élève bien haut,
que ses sommets à-pic
tombent dans les combes,
dans la profondeurs des vallons
où les âmes s'effondrent.

Aux pieds de l'altière Bella Donna
s'étend une ombre en prière.
Je l'ai si souvent invité
et je l'invite encore
à ne pas voiler ses mystères,
à déchirer les ciels de nuit
d'où pourraient s'échapper
les larmes de l'empyrée,
diamants étincelant les regards
derrière les paupières fermées.

Tout près de l'ombre,
au milieu de nulle part,
j'ai prié la lumière
et je l'adjure encore
pour qu'elle se détourne un instant
et donne un peu de temps
au passeur et à sa lampe
pour traverser le néant
et conduire sur l'autre rive
les feuilles volant dans le vent.

 

Leaves-falling-1440x900
kaygillard.com

 

 

 

 

24 octobre 2015

De toi à moi, à eux

De proche en proche
au creux d'une main,
de loin en loin
dans un regard,
de cœur en cœur
dans un sourire,
de toi à moi
dans une étreinte
de toi à eux
au cours d'un jeu
de toi à moi,  à eux
le lien grandit et nous mûrit.

  

Sempé
Sempé

 

 

 

23 octobre 2015

Brume matinale

Rester auprès du feu
quand il fait gris dedans,
me blottir contre toi
quand il fait froid.
Quand la bruine sur les yeux
grisaille le paysage,
me blottir contre ta chaleur,
écouter la pendule égrener le silence,
accompagner les flammes
crépitant sous le bois.
Le jour fait naître la colline
sous une brume pâle,
éminence grise d'un crépuscule
où l'aurore s'est perdue.
Les arbres l'égouttent,
le sol est jonché de leurs pleurs
annonçant la froideur de novembre qui vient.
Près de l'âtre je me serre
en écoutant trotter le silence
sur la pendule d'onyx.
Au-delà des secondes qui tombent,
en-deça des heures qui s'étirent,
je reste près du feu
parce qu'il fait gris dedans.



 

Publicité
18 août 2015

Mach die Tür auf - Ouvre la porte

Die Tür muß auf                                                     La porte doit s'ouvrir,
Und ich muß raus.                                                 il me faut sortir.
Warum ist es so schwer ?                                    Pourquoi tant de difficulté ?
Ich kann nicht daher !                                          Je ne peux aller de l'autre côté !

Doch kannst Du es !                                              Bien sûr que tu le peux !

Mach die Tür auf                                                  Ouvre la porte,
Laß den Schmerz heraus !                                  que la souffrance sorte !
Weg ins Meer !                                                      Jette-la dans l'océan !
Es ist so langerher.                                              C'était il y a si longtemps.

Manchmal Fledermaus                                      Des oiseaux de nuit parfois
Fliegen in meinem Haus.                                   volent sous mon toit.
Gibt es keine Wiederkehr                                   Ne se peut-il que ressurgissent
Für Traüme von vorher ?                                  les rêves du temps jadis ?

Ich wollte nur schlaffen.                                     Je voulais juste me reposer
Niemals erwachen !                                            Ne plus jamais m'éveiller !

Das kann nicht sein.                                           Ne dis pas de telles absurdités
Laß die Liebe rein,                                              laisse de nouveau l'amour entrer,
Laß  die Nacht heraus                                        laisse sortir la nuit
und
die Tür auf  !                                                et puis ouvre l'huis !

 

 

_IMGP0083_m
catherineboyer.theatre-contemporain.net

 

 

15 août 2015

Gyrophares

Au-delà des cris et des pleurs
l'horreur.
L'erreur de la faux.
La tôle est froissée,
La vie s'est brisée
au milieu du verre pilé.

Bête traquée aux abois,
on court en tout sens,
cherchant une issue
pour faire sortir la mort
car elle ne peut rester,
ne peux ôter la raison de vivre.

L'incendie se répand
dans une mare incarnat.
Mais le feu est éteint
ne reste que le noir d'un départ
précipité, hâtif, que l'on a pas voulu.
Les bras se referment sur le vide.

Des bras enserrent,
retiennent l'esprit qui vacille,
repoussent le non reniant le oui.
Le cœur bat à tout rompre,
mais rien ne se rompt.
Tout se disloque, se disjoint, se disperse.

Aucune issue au cauchemar
duquel on ne se réveille pas.
Aucun soldat ne l'empêchera.
Les sirènes hurlent les éclats
des cœurs qui restent sans voix,
des gyropohares étouffant la nuit.

 

abstract_0033-667876
Image Internet

 

14 août 2015

Matin gris

Douleur au matin.
La nuit s'est enfoncée dans la chair,
dans l'intimité du corps,
dans le sanctuaire de l'être.

Pleurs.

Le lieu de la naissance se déchire,
se fissure et saigne.
La brûlure se répand
jusqu'à en égorger le cœur.

Clameur.

Eplorée, je me tourne vers Toi,
vers Ta voix.
Je me blottis dans ses bras
comme on se réfugie dans un nid.

Douceur.

La souffrance s'éplore
et l'âme rescipiscente la déplore.
Le corps supplie la brume des Abymes
mais ils ne l'entendent pas.

Effleur.

Dans la pluie du matin
s'écoule le chagrin fatigué.
Il n'y a plus de cris.
Juste des feuilles froissées par le vent.

 

 

9 août 2015

Le vieux chêne

Les rides se gercent,
l'écorce se fend et le tronc se déchire,
découvrant un cœur vide.

Vide ?
Non pas !
Approchez-vous.
Approchez-vous ! Plus près !
Encore plus près !
Regardez ! Ecoutez !
N'entendez-vous point ce qui rougeoit ?
Ce qui palpite tout au fond de cet antre noir ?
Dans les racines de la nuit ?
L'arbre est plein.
Plein de nos vies et de nos morts.
Ses entrailles vibrent de notre souffle.

N'entendez-vous point ?
Ne voyez-vous rien ?
C'est donc que votre cœur est vide.

 

8 août 2015

Vol d'émaux

Les bras se ferment
et les mots s'ouvrent
couvrant d'émaux les Perséides.
Les lèvres s'emperlent de pensées.

Dis-moi, rêves-tu de moi parfois ?

L'écrit s'égare au fil du vent.
Il est chant de rivière,
clin de lumière dans l'alchimie d'un regard,
élan latent d'un incendie passé.

Embrasses-tu les astres pour envoler la Sorgue ?

Sur les voiles de cette nuit,
la chevelure de Bérénice se déploie,
les arbres élancent leur feuillage
pour s'ébrouer au milieu des étoiles.

Enlaces-tu l'aurore pour faire poindre le jour ?

Les bras s'ouvrent
et les ailes se déplient,
hirondelles des rivages tournoyant,
papillonnant au firmament de la pensée.

Où s'envolent tes rêves quand s'élève le soleil ?

 

Aurore

 

 

Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
Esprits Rebelles

La poésie est un chant et une parole.
C'est une parole qui parle à la parole de l'homme et qui permet, si elle est entendue, la part miraculeuse de l'existence - Gabriel Mwènè Okoundji -



Accueil
Pensées
Recueil de Poésie
Contact


Publicité
Derniers commentaires
Publicité