Aurore
Ma vieille amie je demande pitié,
aux ombres qui semblent te connaitre.
Je les supplie en toute inimitié.
La douleur de mourir ou de naître
déchire les êtres pareillement.
Chaque nuit, quand souffle la tempête,
l'esprit se refuse à tout mouvement,
il se terre au fond de sa cachette,
trépignant de rage, tremblant de peur.
Mais il me met le cœur à l'agonie,
au bord des lèvres quand crissent les heures
d'où douceur et lumière sont bannies.
Ma vieille amie ouvriras-tu l'aurore
à ces ombres qui demeurent au dehors ?