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Esprits-rebelles
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22 janvier 2017

De sable et de vent sont fait les espoirs. Dans

De sable et de vent sont fait les espoirs. Dans la brume, la force des rêves dessine un chemin. Au bout, peut-être toi.

 

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Paysage d'automne

 

 

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10 janvier 2017

Carré de ciel

Le carré de ciel est toujours là de même que les fauteuils bien rangés le long du mur de cette pièce sombre et surchauffée, prêts à accueillir la pesanteur, la lourdeur des êtres malades, amputés, atrophiés ou déformés, prêts à offrir le repos, la douceur. Le lieu est familier et la souffrance aussi. Mais mon cœur bronche, se cabre et rue de tous côtés, contre la mécanique du corps.

Si peu d'envie dans les regards, si peu de regards en vie.

Être en vie, c'est être désireux de goûter à l'envie les fruits de la vie. Que sont devenus les fruits de l'envie ? Le désir ? Je connais l'envie qui est jalousie ou convoitise, mais j'ignore l'en vie, ce désir qui est richesse.  Sans doute l'ai-je connu autrefois, mais je l'ai oublié, perdu quelque part en chemin, sans rien voir. Un jour, il n'était juste plus là. Il ne me fait pas défaut et pourtant il est vrai que parfois, je cherche quelque chose, ignorante de la chose cherchée ou bien je regarde les couleurs chatoyantes d'un coucher de soleil et ne trouve que le vide là où devrait se tenir l'émoi d'un émerveillement.

Je lève les yeux. Dans le carré, les nuages courent sur un ciel gris bleu. Quelques feuilles s'accrochent encore sur des bouts de ramures comme un souvenir. Derrière la porte verte, dans le couloir sombre, des bruits de cannes, des bruits de voix. J'entends un sourire encourageant, un soupir, découragé.

Je suis fatiguée. Déjà ! Mes pensées se tournent vers toi. Présence réconfortante, comme ce carré de lumière, ce bout de ciel par lequel s'échappent les rêves. Ici, on ne rêve pas. On rééduque ! Et le sens de la vie s'écoule dans le moule d'un univers aseptisé. Rééduqués, les rêveurs et les poètes ! Rééduqués ceux que la vie brise et broie sous les roues uniformes de la norme bien calées dans les ornières d'une autoroute à sens unique.

Rééduqués, les rééducateurs ! Obéissants mais patients. Avec encore un petit bout de ciel dans les yeux, un peu de chaleur pour réchauffer le cœur qui a pris froid à condition de bannir les larmes et la soie qui les drape et sapent leurs efforts méritoires pour réadapter l'être inconformé aux carcans d'un monde déformé.

Rééduqués, ceux qui bougonnent ou tempêtent et se jettent dans le vide de leur vie. Serais-je aussi redressée ? Je lève les yeux. Il y a des nuages tout là-haut – j'ai encore un peu de temps – alors j'enfourche l'un d'eux et m'en vais loin du centre.

Oubliés les blouses blanches et les chariots, oubliée la douleur, oubliée la fatigue. Je veux juste dormir un peu pour mieux me souvenir de toi, de ce désir qui fut autrefois. Après, ça ira mieux.

 

 

8 janvier 2017

Sur le nez du chat des ailes bleutés perchées

Sur le nez du chat
des ailes bleutés perchées
Elles sont à croquer.
Mais couché en rond, le chat d'ailes s'est mis à rêver

 

6 janvier 2017

Le toit du monde - Henry Bauchau

Quand revient le solstice bleu
La vie est dans sa certitude
Je suis semé, je suis germé
Je suis donné à l’unanime

C’est au solstice de la nuit
C’est au temps de l’incertitude
Que le grain meurt, que le poète
Marche sur le toit bleu du monde

                                Accueil- Beausoleil

6 janvier 2017

Inondé d'or, le jour s'achève et incendie de

Inondé d'or, le jour s'achève et incendie de froidure les arbres givrés par l'hiver.
Des rivières de diamants couvrent les ramures ;
le souffle gelé, le cœur s'arrête un instant.

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6 janvier 2017

Avec une houe, on peut pétrir la terre et semer

Avec une houe, on peut pétrir la terre et semer le pain de demain. Ou bien abattre un être et meurtrir l'humanité.

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Paysan avec houe - Georges Seura

 

4 janvier 2017

Adombrement

Adombrée, la vie soupire et expire le souffle premier,
enfante la mort sur le lit de noces.
De baisers en caresses, elle darde les Cieux
et crucifie les Enfers

Sur la couche glacée, elle enflamme le jour
d'une lune fiévreuse effleurant de ses lèvres,
avinées de brune et d'aurore,
l'astre roi qui décline.

D'ombre gorgé, un désir croît
et se dresse
dans le temple secret.
Fait de terre et de sang, de ciel et de chair,
il palpite et se trouble d'être ainsi touché.

La nuit tressaille et dans les broussailles
un frémissement se propage,
un ondoiement incertain s'insinue dans les profondeurs
et laisse une trace de feu.

La nuit se consume et l'ombre s'éteint.
L'étreinte agonise dans l'inspir absent.
La vie, adombrée, s'agenouille et pleure
sous la brûlure de l'Être.

 

 

3 janvier 2017

Ombre

Une ombre se répand et fait frissonner la nuit.
Un mamelon se dresse au-dessus d'une plaine humide.
L'ombre chemine sur l'onde et trace des lignes de feu,
langues ardentes léchant les contreforts des collines,
dévalant les monts jusqu'à une grotte
repliée dans le creux d'une ténébreuse vallée.

La sombreur, silencieusement, serpente
et s'insinue dans le sanctuaire
pour s'enivrer de l'essence qui sourd
et ruisselle du calice secret.
La nuit s'extasie.
L'ombre parcourt ses formes,
dessine l'informe des creux où frémit le désir,
où palpite la vie qui coule sous la surface
attendant un soupir pour façonner l'Être.

 

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Image internet

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La poésie est un chant et une parole.
C'est une parole qui parle à la parole de l'homme et qui permet, si elle est entendue, la part miraculeuse de l'existence - Gabriel Mwènè Okoundji -



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