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Esprits-rebelles
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30 septembre 2015

Lune dorée

Comme un soleil pale
sur un ciel encre de chine
la lune dorée
D'étoile en émoi volent les papillons à minuit

 

 

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27 septembre 2015

Les Mains Fertiles

« Ceux qui l’ont vécu vous le diront : voir un de ses propres poèmes traduit en langue des signes est une émotion incomparable. C’est parce que j’ai vécu cette émotion que j’ai souhaité devenir l’éditeur de la première anthologie de poésie en langue des signes française. Ce livre et le DVD qui l’accompagne donnent à lire, à voir et à entendre cinquante poètes contemporains, sourds et entendants, venus de tous les horizons. Une mosaïque de cultures et de voix. Les poètes de cette anthologie se trouvent reliés par une interprétation gestuelle qui est un acte poétique en soi. Les vidéos donnent à voir la mise en corps des poèmes révélant une langue au-delà des mots. Cette émotion rare, je souhaite aujourd’hui la faire partager au public. »

Bruno Doucey

 

 


http://www.editions-brunodoucey.com/les-mains-fertiles/

 

26 septembre 2015

Route

Sans un but, rouler.
Les lacets de la route
défont les pensées
D'ocre et de sienne est le ciel où s'égarent les rêves

 

Route%20sinueuse%20de%20montagne
Image internet

 

25 septembre 2015

« Trouver la paix en soi, c'est participer à la

« Trouver la paix en soi, c'est participer à la guérison de ce monde »

                                                Arnaud Desjardin

24 septembre 2015

Rose princière

La rose blanche
toute bordée de fuschia
embaume l'aube.
En son cœur est la lumière du levant de ce jour.

 

P1012184

 

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20 septembre 2015

Au bord de l'étang,habité de silencele banc vide

Au bord de l'étang,
habité de silence
le banc vide attend.
Dans le couchant du soleil les rêves s'y allongent.

 

20141205-093231
Etang Autry-Issard

18 septembre 2015

Le cimetière marin - Paul Valéry

Ce toit tranquille, où marchent des colombes,
Entre les pins palpite, entre les tombes ;
Midi le juste y compose de feux
La mer, la mer, toujours recommencée
O récompense après une pensée
Qu'un long regard sur le calme des dieux !

Quel pur travail de fins éclairs consume
Maint diamant d'imperceptible écume,
Et quelle paix semble se concevoir !
Quand sur l'abîme un soleil se repose,
Ouvrages purs d'une éternelle cause,
Le temps scintille et le songe est savoir.

Stable trésor, temple simple à Minerve,
Masse de calme, et visible réserve,
Eau sourcilleuse, Oeil qui gardes en toi
Tant de sommeil sous une voile de flamme,
O mon silence! . . . Édifice dans l'âme,
Mais comble d'or aux mille tuiles, Toit !

Temple du Temps, qu'un seul soupir résume,
À ce point pur je monte et m'accoutume,
Tout entouré de mon regard marin ;
Et comme aux dieux mon offrande suprême,
La scintillation sereine sème
Sur l'altitude un dédain souverain.

Comme le fruit se fond en jouissance,
Comme en délice il change son absence
Dans une bouche où sa forme se meurt,
Je hume ici ma future fumée,
Et le ciel chante à l'âme consumée
Le changement des rives en rumeur.

Beau ciel, vrai ciel, regarde-moi qui change !
Après tant d'orgueil, après tant d'étrange
Oisiveté, mais pleine de pouvoir,
Je m'abandonne à ce brillant espace,
Sur les maisons des morts mon ombre passe
Qui m'apprivoise à son frêle mouvoir.

L'âme exposée aux torches du solstice,
Je te soutiens, admirable justice
De la lumière aux armes sans pitié !
Je te tends pure à ta place première,
Regarde-toi ! . . . Mais rendre la lumière
Suppose d'ombre une morne moitié.

O pour moi seul, à moi seul, en moi-même,
Auprès d'un coeur, aux sources du poème,
Entre le vide et l'événement pur,
J'attends l'écho de ma grandeur interne,
Amère, sombre, et sonore citerne,
Sonnant dans l'âme un creux toujours futur !

Sais-tu, fausse captive des feuillages,
Golfe mangeur de ces maigres grillages,
Sur mes yeux clos, secrets éblouissants,
Quel corps me traîne à sa fin paresseuse,
Quel front l'attire à cette terre osseuse ?
Une étincelle y pense à mes absents.

Fermé, sacré, plein d'un feu sans matière,
Fragment terrestre offert à la lumière,
Ce lieu me plaît, dominé de flambeaux,
Composé d'or, de pierre et d'arbres sombres,
Où tant de marbre est tremblant sur tant d'ombres ;
La mer fidèle y dort sur mes tombeaux !

Chienne splendide, écarte l'idolâtre !
Quand solitaire au sourire de pâtre,
Je pais longtemps, moutons mystérieux,
Le blanc troupeau de mes tranquilles tombes,
Éloignes-en les prudentes colombes,
Les songes vains, les anges curieux !

Ici venu, l'avenir est paresse.
L'insecte net gratte la sécheresse ;
Tout est brûlé, défait, reçu dans l'air
A je ne sais quelle sévère essence . . .
La vie est vaste, étant ivre d'absence,
Et l'amertume est douce, et l'esprit clair.

Les morts cachés sont bien dans cette terre
Qui les réchauffe et sèche leur mystère.
Midi là-haut, Midi sans mouvement
En soi se pense et convient à soi-même
Tête complète et parfait diadème,
Je suis en toi le secret changement.

Tu n'as que moi pour contenir tes craintes !
Mes repentirs, mes doutes, mes contraintes
Sont le défaut de ton grand diamant ! . . .
Mais dans leur nuit toute lourde de marbres,
Un peuple vague aux racines des arbres
A pris déjà ton parti lentement.

Ils ont fondu dans une absence épaisse,
L'argile rouge a bu la blanche espèce,
Le don de vivre a passé dans les fleurs !
Où sont des morts les phrases familières,
L'art personnel, les âmes singulières ?
La larve file où se formaient les pleurs.

Les cris aigus des filles chatouillées,
Les yeux, les dents, les paupières mouillées,
Le sein charmant qui joue avec le feu,
Le sang qui brille aux lèvres qui se rendent,
Les derniers dons, les doigts qui les défendent,
Tout va sous terre et rentre dans le jeu !

Et vous, grande âme, espérez-vous un songe
Qui n'aura plus ces couleurs de mensonge
Qu'aux yeux de chair l'onde et l'or font ici ?
Chanterez-vous quand serez vaporeuse ?
Allez ! Tout fuit ! Ma présence est poreuse,
La sainte impatience meurt aussi !

Maigre immortalité noire et dorée,
Consolatrice affreusement laurée,
Qui de la mort fais un sein maternel,
Le beau mensonge et la pieuse ruse !
Qui ne connaît, et qui ne les refuse,
Ce crâne vide et ce rire éternel !

Pères profonds, têtes inhabitées,
Qui sous le poids de tant de pelletées,
Êtes la terre et confondez nos pas,
Le vrai rongeur, le ver irréfutable
N'est point pour vous qui dormez sous la table,
Il vit de vie, il ne me quitte pas !

Amour, peut-être, ou de moi-même haine ?
Sa dent secrète est de moi si prochaine
Que tous les noms lui peuvent convenir !
Qu'importe ! Il voit, il veut, il songe, il touche !
Ma chair lui plaît, et jusque sur ma couche,
À ce vivant je vis d'appartenir !

Zénon ! Cruel Zénon ! Zénon d'Êlée !
M'as-tu percé de cette flèche ailée
Qui vibre, vole, et qui ne vole pas !
Le son m'enfante et la flèche me tue !
Ah ! le soleil . . . Quelle ombre de tortue
Pour l'âme, Achille immobile à grands pas!

Non, non ! . . . Debout ! Dans l'ère successive !
Brisez, mon corps, cette forme pensive !
Buvez, mon sein, la naissance du vent !
Une fraîcheur, de la mer exhalée,
Me rend mon âme . . . O puissance salée !
Courons à l'onde en rejaillir vivant.

Oui ! grande mer de délires douée,
Peau de panthère et chlamyde trouée,
De mille et mille idoles du soleil,
Hydre absolue, ivre de ta chair bleue,
Qui te remords l'étincelante queue
Dans un tumulte au silence pareil

Le vent se lève ! . . . il faut tenter de vivre !
L'air immense ouvre et referme mon livre,
La vague en poudre ose jaillir des rocs !
Envolez-vous, pages tout éblouies !
Rompez, vagues ! Rompez d'eaux réjouies
Ce toit tranquille où picoraient des focs !

17 septembre 2015

Orage violents,Les chevaux courbent le dos,Les

Orage violents,
Les chevaux courbent le dos,
Les humains tempêtent.
Grise la fin d'été où les arbres sont agités.

16 septembre 2015

Qu’est-ce que c’est, un adulte. C’est quelqu’un

Qu’est-ce que c’est, un adulte. C’est quelqu’un qui est absent de sa parole comme de sa vie - et qui le cache. C’est quelqu’un qui ment. Il ment non sur telle ou telle chose, mais sur ce qu’il est. Un enfant devient adulte quand il est capable d’un tel mensonge profond, essentiel.

Chistian Bobin, Éloge du rien

Etre désespérement adulte, c'est comprendre que l'on n'a pas la force de marcher sa parole et manquer de courage pour le dire.

 

 

10 septembre 2015

Claire-voix

À travers les claires-voies
s'entendent des voix
clair de lune.
Ici et là, elles murmurent tout bas,
chuchotent le levant, écrivent la nuit.
De l'une à l'autre je louvoie,
parcourant la voie de mots tracée.
Froissée de vent et de pluie,
je suis l'écho de Ta voix
pour marcher jusqu'à l'aube
et déplier les étoiles
qui largueront la grande voile.
Le fleuve de lait brille
dans les regards chantant
le firmament couleur saphir.
Claires voix de satin mussées
dans la brume au matin,
perles de rosée déposées
sur le velour de roses lie-de-vin.
Derrière les persiennes,
je voie les antiennes des chœurs,
assemblages de mots,
de regards cousus d'ardeur.
Les yeux douloureux, je détourne le mien,
afin de masquer la fougue du fleuve de sang 
s'écoulant de ma plume.

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La poésie est un chant et une parole.
C'est une parole qui parle à la parole de l'homme et qui permet, si elle est entendue, la part miraculeuse de l'existence - Gabriel Mwènè Okoundji -



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