Horizon
Il pleut sur l'horizon.
Le ciel gronde,
les tambours roulent.
Un rayon de soleil soudain teinte d'azur
l'eau sombre de la mer
se retirant au loin.
Vers cet ailleurs où tu vas.
Et si je pleure,
ce n'est pas parce que tu es parti.
Poème IV - Pablo Neruda
C'est le matin plein de tempête
au coeur de l'été.
Mouchoirs blancs de l'adieu, les nuages voltigent,
et le vent les secoue de ses mains voyageuses.
Innombrable, le coeur du vent
bat sur notre amoureux silence.
Orchestral et divin, bourdonnant dans les arbres,
comme une langue emplie de guerres et de chants.
Vent, rapide voleur qui enlève les feuilles,
et déviant la flèche battante des oiseaux,
les renverse dans une vague sans écume,
substance devenue sans poids, feux qui s'inclinent.
Volume de baisers englouti et brisé
que le vent de l'été vient combattre à la porte.
Es la mañana llena de tempestad
en el corazón del verano.
Como pañuelos blancos de adiós viajan las nubes,
el viento las sacude con sus viajeras manos.
Innumerable corazón del viento
latiendo sobre nuestro silencio enamorado.
Zumbando entre los árboles, orquestal y divino,
como una lengua llena de guerras y de cantos.
Viento que lleva en rápido robo la hojarasca
y desvía las flechas latientes de los pájaros.
Viento que la derriba en ola sin espuma
y sustancia sin peso, y fuegos inclinados.
Se rompe y se sumerge su volumen de besos
combatido en la puerta del viento del verano.
Source : http://www.pierdelune.com/neruda3.htm
J'ai rêvé d'une vieQui illuminerait mon chemin
J'ai rêvé d'une vie
Qui illuminerait mon chemin comme
On se sert d'une baguette magique
D'une main tremblotante
Danièle Fournier
Le long d'un amour
Un visage
Traversé
Par hasard
Désormais
unique
Un visage
Reconnu
Entre tous
Désormais
unique
L’univers
Répondant
À un nom
Prend visage
et sens
Où tu es
Ou n’es pas
Tout n’est plus
Que présence
absence
François Cheng
Image : https://www.flickr.com/
Larmes de soleil
Ephémère, inoubliable,
une rose lui battait dans la poitrine
le matin où la foudre est tombée sur ce cœur
La pluie a ressemblée aux larmes du soleil.
Henri Pichette