La lumière dorée de l'orient se répand
sur les prés blanchis par la nuit.
La flamme au couchant a cheminé
jusqu'au crépuscule du jour,
allumant sur un ciel de nacre
le cyan des étoiles tombées sur la terre,
joyaux scintillants de mots
murmurés par dieux et déesses
célébrant la lumière.
Le cœur "transi par la carence d’être",
j'écoute "une âme bien-veillante et attentionnée"
mémoire d'un miroir, de l’or d’un regard
et de la plénitude d’un silence partagé.
Elle chante le chant de l'hiver,
gardien d'une vie désireuse de se retirer
dans le sein de la glace.
Elle chante l'ombre d'où naîtra la lumière,
l'aube au ponant d'un cœur asséché,
d'une terre dévastée.
Elle glisse sur la surface gelée
d'une eau qui a cessé de couler.

Image internet

Quelques gouttes d'or
éclaire le gris de l'hiver
Des fleurs de genêts
En mon cœur une lumière, la flamme de ton regard.

Fleur d'ajoncs

Ne t’approche pas
ne t’approche jamais !
Il faut toujours qu’il reste
entre nous
des étendues lumineuses.

Extrait de Nord Profond.
Traduction François Monnet

Royal, un milan
plane sur l'azur
Le soleil est presque chaud
Au milieu de trois bouleaux, le chant bruyant d'un ruisseau

La tombée du jour
s'enflamme de nos cœurs
Incendie de l'aurore

Les nuages dans le ciel
courent sur l'aube incendiaire
sans aucun bruit
Le marronnier les caresse de ses bourgeons qui se dressent

poème de Frank Scott
Traduction de Polyphrène :

Villanelle pour notre Temps

Par l’âpre introspection du cœur
Pressé par douleur et passion
Du bonheur soyons les auteurs

Voici le cœur de nos valeurs :
Le bien commun pour ambition
Par l’âpre introspection du cœur

Nous voulions tout vite, sans labeur
Allons : pensons et agissons
Du bonheur soyons les auteurs

Libérons-nous des liens mineurs
Qu’il n’y ait ni race ni religion
Par l’âpre introspection du cœur

Quittons la voie des prédateurs
Dont le profit est l’obsession
Du bonheur soyons les auteurs

Réformons arts et lois menteurs
Aux symboles des morts par millions
Par l’âpre introspection du cœur
Du bonheur soyons les auteurs

Dans la nuit se dissimule la lumière
et la terre se retire
pour enfanter le jour.
Les âmes obscures planent
et voilent d'une ténébrure seyante
les nues.

Dans l'obscurité, l'Être se pare
et se prépare à peindre l'aube.
Dormirez-vous lorsque Prime viendra ?
De vigilance revêtez-vous,
car voilà déjà que sonne Matine
dans la nuit.

Image originale : Aurore boréale à Búðir 

Il est des personnes "qui ont ce talent à rendre les autres plus grands, par un regard venu de plus haut."

Une décennie a suffit
pour me voir grandir
sous Ton regard
Longue et si brève croissance, d'une âme en devenir

La clarté de Tes jours
dessine mes formes
sous l'astre d'argent

Croissant de lune - Talon Abraxas