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Esprits-rebelles
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19 janvier 2014

Assertions

 

Assertions 

 

C’est le Mensonge qui sonne. Écoute le glas. Qui sonne… Sonne… Glace-moi. Et sonne, sonne, encore. Dans une nuit d’écume, tu marches. Emporte le baiser de Dieu et apparais-nous, enfin. Trace une ellipse rougeoyante sur le front du grand menteur.

Le grec !

 Profonde et sanglante, l’ellipse.

 Écrire la marche à fuir et s’en tenir, là.

 C’est la parole et le Verbe qui écrivent la langue des abyssales vendanges, celles de notre spiritualité… Abyssales. C’est Mensonge et oubli. J’ai perdu le fil, amerrissage et tendresse. Terre perdue. Tu sombres.

 Une folie.

 C’est le mensonge qui sonne. Trouve cette musique, une véracité, pulsatile et féconde, amorphes gymnopédies des soubassements du monde.

 Enfouis le sens et perce à jour ce mensonge, Ô vile Parjure. Dans l’ombre du soleil, tu frises les aurores, boréales. Doucereuse ellipse. La quadrature du cercle, des enfers. Un texte. Assieds-toi. Essaye-toi. Prends cette plume et chiffonne-moi un bouquet de verbes, de noms, d’adjectifs numéraux et cardinaux, ordonnés et capiteux !

 J’ai creusé un sillon de paroles vaines et vides, de Mensonges, ceux d’une tombe. Et tu as pris le sens à bras le corps. C’est toi qui irradies la sève de cette vérité. Une terre enfouie. Le socle de ton esprit s’inscrit en fuligineuses aspirations, Toi, le Parjure. J’ai perdu la foi. C’est l’homme qui s’est noyé dans ces vastes champs inondés et abscons. Menteur ! C’est lui le mensonge fait chair et livré pour nous.

 Qui sonne ?

Qui sonne, le mensonge qui sonne, encore, porté par le fil des siècles et des siècles. Aire nouvelle, Ère malsaine. R et air, rhapsodie et

rancœur tristement bafoués… Tu sonnes.

 

 

Incandescence d’un soleil couchant, Ninive est sous le feu et la cendre. Ashes to ashes. Portons le fer dans la plaie. Ô Dieu, nul ne pardonnera que le mensonge sonne encore et encore… Sonne… et sonne…

 Entends le souffle…

 Abats sur la ville de Younes le cataclysme. C’est Sodome, c’est Gomorrhe. C’est la mort et la colère. Petit relâchement, récolte d’un divin pervers. Le pardon est enfoui sous des pages manuscrites, Deutéronome, Pentateuque et Genesis. Lisons à la recherche d’une humanité perdue et espérons encore la mort et le silence. Brassons l’air empli de funérailles… Une ellipse, orbe, clepsydre et suffocation. Mensonge. Mensonge. Assène les coups sur ces fronts inclinés. Sonne le glas et la voix du Divin. Ezéchiel, David, Jacob, Esaü, enfantez cette merde et levez les mains au ciel.

 

Je veux avoir à sentir ce mensonge. Dans ma chair. L’odorat, le toucher. Dans le vent. Les paroles s’envolent et les mots s’espèrent. Des tonnes et des montagnes de maux. Son Fils tirera la portée de ce méfait, mais ici, le temps s’enfouit dans les eaux noires et profondes du mensonge. C’est le Grec. C’est le Grec qui a fourbi le mensonge. Tristesse. Sonnerie lugubre déchirant la nuit et l’enfer. Une hécatombe sous un ciel morveux.

 Éros pose une fesse au coin du monde et chie sur nos têtes. Amertume de l’éphémère, tu noies le sens et emportes le mensonge. La terre n’est plus. Seuls restent le rêve, et le Verbe. Sonne, sonne dans la tanière du temps. Aux siècles et des siècles, c’est la folie qui reste et marque au fer le front de l’idiot, béat. Le remords suintant du coin d’un œil oublié au fond d’une tombe. Ne me regarde pas, Caïn !

 Agonisant mensonge.

 Plus personne n’habite le chemin du mensonge, sinon la mer énorme. Et sonne… Une corne dans la brume. Elle porte une voix singulière et triste. Venez écouter ce glas. Sonne, sonne… Le timbre du mensonge, illusion, fausseté, tromperie… Assénés à grands coups de masse sur les oreilles des fidélités… la terre au fil des eaux et la houle comme catafalque. Un caveau de sel et d’écume. Profondeur d’une mer d’aphasie. Le Grec et le Verbe.

 Nous sommes seuls ici-bas.

 Seul… Sonne… Seul… Le bourdon ou le glas… Triste choix. Rythmique Assomption du déjà dit, Catharsis entendu, Pâques espérée, voulue ou crue… Et puis, il y a toi.

 

©Atlantide - Alcibiade...........................................

 

 

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La poésie est un chant et une parole.
C'est une parole qui parle à la parole de l'homme et qui permet, si elle est entendue, la part miraculeuse de l'existence - Gabriel Mwènè Okoundji -



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