Silence brisé
De noirs corbeaux ont obscurci le ciel
et brisé le silence en mille poignards
lacérant la mémoire.
Je t’aime, tu m’aimes, ils saignent.
Rivières amères.
Mères enfantant dans le sang
la pourriture de demain.
Ils s’aiment
et sèment les mines qui happeront nos vies,
qui faucheront nos pas.
La haine savoure le sang,
verse l’amour et le répand sur la table
dressée pour le festin.
Le vin est tiré, ne reste que la lie.
L’hallali sonne au clocher de l’église des convenances
Pas de cris,
agonie,
hurlements dans la nuit.
L’obscurité croasse
sur la ramure des arbres dénudés
en déployant ses ailes sur le souffle du jour.
Où es-Tu?
Source : darkdreams.centerblog.net sur centerblog.