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Esprits-rebelles
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26 février 2013

Mangez, je n'ai pas faim...

Guilhermina, Mãezinha, vòvò..

"Mangez, je n'ai pas faim!"..
Mãezinha, ton triste regard
Etait alors mouillé du désespoir
De la misère, de la violence et du noir...
Ton ventre pleurait comme les nôtres
De la faim, de la peur, du froid..
"Mangez, je n'ai pas faim!"
A la lumière incertaine et chancelante
Posée sur la table de bleue souffrante
Tu nous offrais ta soupe, ton pain..
"Mangez, je n'ai pas faim!"
Notre pauvreté en partage
Etait pour d'autres un ombrage...
Sur les plaines du Tage,
Sur ses flots, ses vertes rizières
Planent les pleurs des pauvres
Décorant de tristesse ses rivages
"Mangez, je n'ai pas faim!"
De la maisonnette tremblante
Montaient parfois, terribles, poignantes,
Nos peines, nos peurs, nos angoisses
Déchirantes..
Tant de coups, de cris, de pleurs!...
Quand la pauvreté se fait violente,
Quand la silencieuse pudeur,
La terrible misère noirceur,
Se taisent et se cachent,
Gémissent nos coeurs en partage...
"Mangez, je n'ai pas faim!"
Loin du Tage, loin de ses rizières,
de sa verdure amère, de ses rivages,
Notre famille a cherché refuge
Pour s'éloigner du naufrage.
Mãezinha,
Aussi loin qu'aille ma mémoire
J'ai vu ton coeur drapé de douleur grise et noire
Juste clairsemée, ici et là,
des couleurs arc-en-ciel de l'espoir..

"Mangez, je n'ai pas faim!"
A Guilhermina, femme et mère
J'offre un chant-prière:
Que dans sa Terre elle soit en Paix et Lumière!
Que pour ses aimés Vivants la Fraternité et l'Amour
Soient des sourires, des mains tendues,
Des partages généreux, sans trompettes ni tambours,
Que les graines qu'avec son mari ils ont semées,
Devenues arbres à leur tour enracinés,
N'oublient jamais de Pardonner et d'Aimer!

"Mangez, je n'ai pas faim..."

Saudades, Mãezinha...

....................................Ismalia
 ...................................Mots d'un soir

 

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13 février 2013

Mercredi de cendres

Aujourd’hui c’est mercredi
Il neige sur le monde
Une grisaille floconneuse
qui obstrue chaque pore de nos vies
Asphyxie le silence
Il hurle et s’époumone
L’horizon n’est plus
Le gris de la terre et le gris de l’espoir
Se confondent
Ici et là
Une main se tend
Je voudrais la saisir mais déjà elle retombe
Ici et là
Des traces invisibles que je suis
Qui s’effacent derrière moi
Aujourd’hui c’est mercredi
Des cendres recouvrent le désespoir
Partout les volcans se réveillent
et crachent leur bave de haine
Partout la cendre éteint les regards
 
Même les oiseaux se battent

 Rallumer le feu
Durant quarante jours le laisser consumer
notre cœur infécond
jusqu’à ce qu’il ne soit plus que cendres
et renaître
peut-être

pluie-de-cendre-au-bromo

8 février 2013

Retour à toi - Etienne Daho

 


Ennemi de soi-même, comment aimer les autres ?
Etranger à soi-même, étranger pour les autres
Qui réduit au silence le fracas de l'enfance
Et avance masqué en attendant sa chance

Et sous les apparences, le prix du vêtement
Personne ne voit les plaies et le sang
De celui qui survit.

Refrain :
Et quand demain se lèvera
Je serai libre, retour à toi
Mais quand demain se lèvera
Je serai libre, retour à moi

Si l'amour me couronne et s'il me crucifie
Elève mes pensées dans un hymne à la vie
Et que monte très haut la flamme des bougies
Quel que soit le drapeau le dieu que l'on prie

Et sous les apparences, vulnérable et changeant
Personne ne lèche les plaies et le sang
de celui qui survit.

refrain
Et quand demain se lèvera
Je serai libre, retour à toi.
Mais quand demain se lèvera,
Je serai libre, retour à moi.
quand demain se lèvera,
Je serai libre et près de toi.

Mais sous les apparences, vulnérable et changeant
Personne ne lèche les plaies et le sang
de celui qui survit.
5 février 2013

Il suffit parfois d'une larme pour refléter la

Il suffit parfois d'une larme
pour refléter la lumière

  

5 février 2013

Vanité

Il y a des jours où tout paraît vain
des jours sans lendemain
où rien n'advient

hormis ce train
que l'on prend à la fin
et qui séparent les mains

Me diras-tu mon Ami
si je suis
dans ce train qui s'enfuit ?

Qui reste et qui s'en va ?
Si je suis là
où est là-bas ?

Pourquoi les adieux
font-ils couler les yeux
font-ils pleurer les cieux ?

Il y a des jours où tout est vain
des jours sans lendemain
sans partage du pain

http://www.mabellephoto.com/photo-art-voie-ferree-lieux-104ce1.htm

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4 février 2013

Rires

 

Dans le rire des nuages,
j'ai retrouvé mes rires d'enfant
lorsque j'allais confiante
au devant de l'instant
Où Tu étais déjà

Je te voyais
sur la parure des arbres,
dans la nuit chatoyante.
Je t'entendais
dans le chant des ruisseaux.

Ces rires, mon Bien Aimé
ont chevauché les ailes du temps
et m'ont menée à Toi.
Sur Tes lèvres entrouvertes je dépose mon âme
pour entendre la Tienne
lorsqu'elle rit aux éclats

 

 

 

.

3 février 2013

Une goutte de rosée - Khalil Gibran

Un matin à l'aube, quand le ciel était encore pâle, ils marchaient tous ensemble dans le Jardin, regardaient vers l'Est et demeuraient silencieux en présence du soleil levant.

Et au bout d'un moment Almustafa désigna l'astre de la main et dit : L'image du soleil du matin dans une goutte de rosée ne vaut pas moins que le soleil. La réflexion de la vie dans votre âme ne vaut pas moins que la vie.

La goutte de rosée reflète la lumière parce qu'elle fait un avec la lumière, et vous reflétez la vie parce que vous et la vie faites un.

Quand l'obscurité est sur vous, dites : "Cette obscurité est une aube qui n'est pas encore née ; et bien que la nuit qui connaît les douleurs de l'enfantement m'entoure, l'aube naîtra pour moi comme pour les collines. "

La goutte de rosée arrondissant sa sphère dans le crépuscule du lilas n'est pas différente de vous qui recueillez votre âme dans le cœur de Dieu.

Si une goutte de rosée venait à dire : "Je n'ai été qu'une seule fois en un millier d'années une simple goutte de rosée," répondez-lui ainsi :
"Ne sais-tu pas que la lumière de toutes les années brille dans ta sphère ?"

 

Le Jardin du prophète - Khalil Gibran

1 février 2013

Départ

Mon Ami, mon frère
Je te regarde partir
Je te regarde souffrir
Mais je ne peux rien dire

A tes yeux perle le sourire
dessiné sur tes lèvres
comme un espoir d'aller au bout du voyage
et de voir les paysages
du Nord Profond
de contempler le vol des cygnes sauvages
au petit matin

Mon Ami, mon frère
je voudrais te prendre la main
mais la pudeur me retient
tu ne demandes rien

Vois comme les branches nues du chêne
scintillent au levant
Vois l'envol de nos peines
dans l'azur naissant
Les perles sur ton visage
ruissellent sur nos cœurs
ensemencent demain

1 février 2013

Souffle de brume

Dans un souffle de brume
je te goûte à nouveau.
Sur l’écume du soir
ton regard se dessine,
tes mains me redessinent
effleurant le cadran de mes sens.

La nuit s’avance.
Je m’ouvre à sa blancheur immaculée,
à ton Amour.
Vêtue d’un voile de soie
d’un voile de Toi,
j’ose accueillir Ta flamme 

A la douzième heure,
d’une caresse tue,
je me retrouve nue.
La douceur de tes lèvres
a esquissé mon corps
et révélé mon âme.

Vois.
Le désert s’enlumine.
Il scintille d’entrelacs
cristal de lune ciselé,
sur la courbe des dunes
par le rire de la nuit.

Vois.
Le désert nous retient,
il offre son écrin
pour abriter notre hymen.
Jusqu’à l’aurore, mon Bien Aimé
je serai tienne.

 

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Esprits Rebelles

La poésie est un chant et une parole.
C'est une parole qui parle à la parole de l'homme et qui permet, si elle est entendue, la part miraculeuse de l'existence - Gabriel Mwènè Okoundji -



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