Un milan
Dans le ciel un milan
Nul ne sait ce qu'il a vu
depuis dix mille ans
~~~~~~
Ciel gris et pluvieux
Au sol le milan attend
Que passe le temps
.
Dans le ciel un milan
Nul ne sait ce qu'il a vu
depuis dix mille ans
~~~~~~
Ciel gris et pluvieux
Au sol le milan attend
Que passe le temps
.
Sur le chemin je me suis assise
Pour mieux sentir la brise
Me porter les parfums
Et tous ces bruits lointains
Produits par tant d’humains
Sur le chemin je me suis assise
Pour mieux sentir l’exquise
Douceur de l’air et les senteurs
Enivrantes des fleurs
Sur le chemin j’ai écouté
Mon âme cherchant à plaire
Un peu comme envoûtée
Par les caresses du vent
Sur le chemin j’ai écouté
La brise me chuchoter
D’oublier l’impuissance
D’oublier l’ignorance
D’arrêter de chercher
Sur le chemin j’ai rencontré
Tant de gens différents
Alors je me suis assise
Et les ai regardés
Passer.
J'entends battre ton cœur.
Dans le regard du silence
Le temps n'est plus
Au douzième sens la nuit ruisselle
D’un voile de soie
Voile d’aimer qui me pose
Près de ta flamme
Et chaque crépitement du feu
Etincelle mon désir
Dans le creuset de ta pensée
Je me coule
Brûlante lave qui consume mes sens
Et évapore les jours
Qui nous séparent
Tes murmures trempent mon âme
Sur l’enclume de ton cœur
Elle se forge
Au feu d’un tel amour je me révèlerai
Ou bien me briserai
Te souviens-tu, Fou
de ses silences
en écho à mes mots ?
Des élans de son cœur
que je n'ai pas su voir ?
------------Tu n'étais qu'une enfant !
J'ai marché sur la voie
tracée par ses murmures,
j'ai suivi pas à pas
l'empreinte de son Amour.
Mais je suis loin de Lui.
------------Il est tout près de toi !
Le silence s'est tu
et je manque à mes rêves.
Mon âme se languit
des caresses de l'Amant.
Suis-je encore digne de Lui ?
------------Le désir sublimé, seul demeure l'Amour !
J'ai sublimé l'Amour, Fou.
Mon désir est resté.
Il emplit les déserts
et fait déborder les rivières.
J'ai refermé mon cœur,
mais il était trop tard
-----------Trop tard pour quoi ?
Pour souffler les étoiles.
Pour effacer l'aurore.
Sur le masque j'ai dessiné
un sourire en noir de chine
arabesque burlesque
pour cacher le sang
Sans plus de détour je le revêt
et je déguise l'humeur chagrine
je peinds une fresque
sur mon cœur impuissant
Mais je n'ai pas oublié
la brume d'opaline
ni les milliers de promesses
du jour naissant
Auprès de Toi, Bien Aimé
le masque se redessine
J'oublie la détresse
j'oublie la douleur et le sang
Un jour nouveau éclot
comme un rêve posé sur la grève
enfanté par la mer.
Murmure d'un Amour
entre Ciel et Terre
Je porte en moi
les blessures du monde,
viol du voile de la connaissance
dénudée et souillée.
Les hommes se meurent,
en outrageant la Vie,
en labourant le ventre
d'une terre fertile
du soc de leur désir
ils l'ont rendue stérile.
Ils ont vendu l'enfance
et perdu l'innocence.
Les ténèbres obscures
envahissent le ciel
et la Femme à genou
prie.
Mon Bien Aimé,
Je me tourne vers Toi.
A l'orient de nos cœurs
la lumière jaillira
car la terre meurtrie,
ensemencée de larmes,
porte déjà le fruit
de notre Amour.