Peux-tu saisir le vent
Fou,
sais-tu la profondeur de la nuit,
combien d’étoiles faut-il pour l’éclairer,
combien de temps pour voir le jour ?
Peux-tu y plonger ton regard
sans te perdre dans le sien
et voir l’unique étoile qui brille
pour te guider ?
Fou,
connais-tu l’épaisseur du Silence,
et le nom des parfums de la nuit ?
Sais-tu comment saisir le vent ?
Peux-tu sentir comme il te porte,
respirer ses parfums sans t’enivrer ?
Peux-tu ouvrir les mains
pour caresser la nuit ?
Fou,
je crains l’immensité de son regard
bien plus profond que la nuit
et la caresse de ses mots
qui font frémir le silence.
Fou,
le jour est proche,
mon âme ne peut se dérober
Peux-tu dire oui à sa lumière
et voir la nuit mourir ?
Je ne sais pas, Fou,
je ne sais pas.